Pourquoi il faut (re)lire Autant en emporte le vent .


Gone with the wind Pourquoi il faut (re)lire  Autant en emporte le vent .
Oliver Gallmeister,  petit éditeur spécialisé en littérature américaine, publie le 11 juin  une nouvelle traduction par Josette Chicheportiche,  du roman de Margaret Mitchell de 1936, qui en finit notamment avec le « parler nègre ».
«Autant en emporte le vent» : la nouvelle traduction suscite une bataille entre éditeurs. Ce coup éditorial n’est en effet pas du goût de Gallimard, longtemps détenteur des droits depuis 1939, qui n’a pas apprécié et ressort le même jour une édition du roman augmentée en Folio poche, avec en couverture le couple mythique Clark Gable et Vivien Leigh dans l’adaptation cinématographique aux 10 Oscars de Victor Fleming.

A l’époque, le roman avait reçu le Prix Pulitzer l’année suivant sa sortie. Il raconte l’histoire de Scarlett O’Hara dont les parents détiennent Tara, une importante plantation de coton. Quand la guerre de Sécession est déclarée, son petit monde feutré s’écroule…Fresque intemporelle sur l’amour et la guerre, « Autant en emporte le vent » paru en 1936 nous plonge au cœur de la guerre civile américaine entre les Sudistes et les Yankees entre 1861 et 1865. Une époque où, en Géorgie, beaucoup de Blancs étaient de riches propriétaires terriens et les Noirs des esclaves… Le film qui s’en est inspiré, jugé raciste, vient d’ailleurs d’être retiré momentanément de la plateforme HBO Max dans le contexte de la mort de George Floyd aux Etats-Unis  :  » Autant en emporte le vent  est le produit de son époque et dépeint des préjugés racistes qui étaient communs dans la société américaine », a commenté un porte-parole de la plateforme . Une réflexion qui revient de plus en plus courante lorsqu’il s’agit de réévaluer des productions culturelles américaines avec un regard du XXIe siècle.                                             ( cf Le Parisien, Le Point 11/06/20)

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