
Mercredi 1er septembre 2021C’est la rentrée de La Grande Librairie ! Je suis très heureux de vous retrouver dès mercredi prochain 1er septembre pour une nouvelle saison pleine de découvertes et de surprises. Enfant de héros ou enfant de salaud ? Savons-nous vraiment qui nous sommes… C’est la question que posent, de façon très différente et complémentaire, quatre romans qui illuminent cette rentrée littéraire.Amélie Nothomb n’est pas seulement la marraine de la Grande Librairie depuis 13 ans. Pour son 30ème roman (et 100ème manuscrit), Premier Sang (Albin Michel), elle raconte l’étonnant destin de son père, décédé lors du premier confinement, en se glissant dans sa peau. N’ayant pu assister à ses obsèques, c’est à travers ce roman qu’Amélie Nothomb lui rend hommage.Il avait cru en finir avec son père, sur lequel il avait notamment écrit Profession du père, Sorj Chalandon publie Enfant de salaud (Grasset). Journaliste chargé de couvrir le procès Barbie en 1987, il tombe sur le casier judiciaire de son père et découvre un passé nauséabond entre collaboration et folle adhésion au nazisme.Marc Dugain raconte, dans La Volonté (Gallimard), l’histoire de son père, qu’il a longtemps haï avant de l’admirer. Trop tard ? Un père qui contracta la poliomyélite pendant la seconde guerre mondiale et sut dépasser son handicap pour voyager au bout du monde et devenir un grand physicien. Marc Dugain garde un souvenir de son père : son indéfectible volonté…Enfin, mon immense coup de cœur de cette rentrée littéraire est un premier roman époustouflant, celui de Marie Vingtras, Blizzard. Au cœur du blizzard, quelque part en Alaska, un enfant disparait. Faute d’inattention de la part de la femme qui l’accompagne. Trois hommes partent à sa recherche : chacun cache un lourd secret lié à la paternité. Héros ou salauds ?Rendez-vous mercredi 1er septembre à 20h55 sur France 5 !PS : Et tous les jours dans La P’tite Librairie, diffusée sur France 2, France 3 et France 5 ! |
A l’ccasion du bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert, je vous propose une émission spéciale sur l’un des plus grands écrivains français.
Qui était vraiment Flaubert ? Comment a-t-il écrit Madame Bovary, L’Éducation sentimentale, Salammbô, Bouvard et Pécuchet, Trois contes, le Dictionnaire des idées reçues… ?
Derrière la légende dorée (l’ermite de Croisset…), je vous propose de découvrir la vie et l’œuvre de Flaubert, avec le concours d’historiens et d’écrivains (dont un prix Nobel de littérature) :
Mario Vargas Llosa – Romancier, prix Nobel de littérature, auteur de L’Orgie Perpétuelle (Flaubert et « Madame Bovary »), Gallimard.
Michelle Perrot – Historienne, auteure de George Sand à Nohant – Une maison d’artiste, Seuil.
Michel Winock – Historien, auteur de Le Monde selon Flaubert, Tallandier.
Marie-Hélène Lafon – Romancière, Prix Renaudot 2020, auteure de Flaubert par Marie-Hélène Lafon, Buchet Chastel.
Cécile Coulon – Romancière.
Alexandre Postel – Romancier, auteur de Un automne de Flaubert, Gallimard.
Yvan Leclerc – Professeur à l’université de Rouen, auteur de l’Album Gustave Flaubert dans la Pléiade.
Mercredi 27 octobre
Cette semaine dans La Grande Librairie, renouez avec la nature !
Après le succès de L’Arbre-Monde, Richard Powers continue de questionner la science et l’environnement avec un roman superbe, Sidérations (Actes Sud). Un astrophysicien élève seul son fils de neuf ans. Conscient des dégâts provoqués par l’homme, l’enfant s’enferme dans sa colère et devient inadapté à la société. Son père choisit pour lui une thérapie expérimentale basée sur l’intelligence artificielle. Autour de ce duo père-fils, Richard Powers interroge notre place dans le monde, les progrès de la science et les dangers qui menacent notre planète.
Jean-Christophe Rufin a choisi les Alpes comme décor de son nouveau roman Les Flammes de Pierre (Gallimard). Un guide de haute montagne tombe amoureux et tourne le dos à ses montagnes pour vivre à Paris. Mais peut-on échapper à son environnement et rester sourd à l’appel de la nature. Passionné d’alpinisme et de montagne, Jean-Christophe Rufin propose une histoire d’amour à trois : un homme, une femme et la Terre.
Cyril Dion est écrivain mais aussi réalisateur. Il publie Animal (Actes Sud), version augmentée de son nouveau film : deux jeunes de 16 ans embarquent pour un voyage au cœur de la sixième grande extinction de masse, en cours sous nos yeux. Un parcours initiatique pour rappeler que l’être humain est lui aussi, un animal… Et des rencontres avec plus d’une quinzaine de scientifiques et citoyens autour du monde qui œuvrent pour réconcilier l’homme et la Terre.
Catherine Meurisse publie La jeune femme et la mer (Dargaud), l’histoire d’une jeune dessinatrice française partie au Japon pour peindre des paysages exotiques. Confrontée aux mystères d’une autre culture, elle est guidée par un peintre nippon en panne d’inspiration. Ce conte philosophique révèle l’intimité entre un pays et son environnement, qui se protègent autant qu’ils se détruisent… Et si notre vie dépendait de notre capacité à entrer en résonance avec la nature ?
Comme chaque semaine, je vous emmène faire un tour en librairie. Cap sur Aix-les-Bains, en Savoie. Au pied du massif des Bauges, Bénédicte et Romain Cabane animent avec conviction la librairie des Danaïdes.
Mercredi 20 octobre
En exclusivité cette semaine dans La Grande Librairie, une invitée exceptionnelle, icône de la littérature contemporaine : Chimamanda Ngozi Adichie. Après le succès mondial d’Americanah paru en 2013, l’écrivaine nigériane et américaine publie Notes sur le chagrin (Gallimard), hommage à son père mort subitement au Nigéria, en pleine pandémie, alors qu’elle était bloquée aux États-Unis. L’auteure offre une réflexion sensible sur ce deuil solitaire et tente de retranscrire l’innommable douleur de la perte.
A ses côtés Paulin Ismard, David Diop et Pascal Blanchard.
Dirigé par Paulin Ismard, Les Mondes de l’esclavage. Une histoire comparée (Seuil) est une somme incontournable : la première histoire mondiale de l’esclavage. Un travail essentiel qui permet de démonter les mécanismes du passé esclavagiste, depuis les temps les plus anciens jusqu’à la période contemporaine.
Le romancier David Diop publie La porte du voyage sans retour (Seuil). En 1750, un jeune botaniste français débarque au Sénégal pour établir une encyclopédie universelle. Son voyage bascule lorsqu’il découvre l’histoire d’une jeune Africaine qui aurait échapper à l’esclavage. Sa quête : la retrouver… jusque dans l’enfer des geôles de l’île de Gorée.
Raconter l’Histoire par l’image, c’est l’ambition de Pascal Blanchard. Avec Gilles Boetsch, il publie Le racisme en images (Éditions de La Martinière), un recueil qui analyse plus de 230 représentations avec un objectif : comprendre la construction du discours racial pour mieux le déconstruire.
Cette semaine, trois libraires parisiens vous offrent leurs conseils : Agnès Cornélie de la librairie Calypso, Alexis Argyroglo de la librairie Petite Égypte et Fernando de Barros de la librairie Tschann.
J’ai l’honneur, cette année encore, d’être le parrain de l’opération « Donnez à lire », qui débute demain en librairie. Il s’agit d’aider à lire les plus jeunes, enfants et adolescents. Comment ? C’est très simple : allez en librairie acheter vos livres et choisissez un ouvrage (au rayon jeunesse ou autre) que vous aimeriez qu’un jeune lise, ajoutez-le à vos achats et confiez-le à votre libraire qui le remettra ensuite aux bénévoles du Secours Populaire qui l’offriront à un enfant. Vous avez jusqu’au 20 novembre !
Mercredi 13 octobre
Cette semaine dans La Grande Librairie, rencontre avec cinq écrivaines qui rendent justice aux femmes oubliées de l’histoire.
Un constat : la plupart des femmes sont absentes des manuels d’histoire. Pourquoi cet oubli ? La romancière Titiou Lecoq retrace le destin de celles qui ont été souvent sous-estimées dans Les grandes oubliées. Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes ? (L’Iconoclaste). « Un tour de force », souligne la grande historienne Michelle Perrot, qui en signe la préface et publie par ailleurs avec Wassyla Tamzali « La tristesse est un mur entre deux jardins » (Odile Jacob).
Delphine Coulin retrace l’histoire d’une lignée de « mauvaises filles » (c’est-à-dire de femmes libres de choisir leur destin) dans Loin, à l’Ouest (Grasset). De la fin du XIXème siècle à nos jours, elle raconte comment des femmes qui n’avaient pas envie qu’on décide de leur vie ont su faire bouger les lignes. Mais à quel prix… Faut-il mentir pour être libre ?
Où trouver la force quand tout s’effondre ? Nathacha Appanah publie son 10ème roman, Rien ne t’appartient (Gallimard). Après la mort de son mari, une femme est en proie au chagrin et à la folie. Seule, elle renoue avec les démons du passé et avec celle qu’elle était avant son mariage : une « fille gâchée ». Celle qui choisit la liberté et la sensualité dans un pays qui ne lui en donne pas la possibilité…
Au Nord de l’Inde, dans une ville pauvre de l’Uttar Pradesh, loin des castes, se trouve le quartier de La Ruelle où travaillent celles qu’on appelle les « parasites », c’est-à-dire les prostituées. Dans Le rire des déesses (Grasset), Ananda Devi fait résonner le cri de révolte de ces femmes qui doivent lutter pour continuer à exister. Une ode à la sororité et au courage de ces guerrières contemporaines.
Enfin, je vous emmène en Suisse à la rencontre d’un homme épris de liberté et de littérature. Damien Malfait cultive sa passion des mots à la librairie du Boulevard à Genève.
Mercredi 6 octobre
Comment fonctionne votre mémoire ? Pourquoi vous souvenez-vous de certaines choses plutôt que d’autres ? Quel rôle les lieux jouent-ils dans la convocation des souvenirs ?… Ce sont quelques-unes des questions auxquelles je vous propose de répondre dans La Grande Librairie en compagnie de l’écrivain qui sait le mieux parler de la mémoire et de l’oubli : Patrick Modiano.
Patrick Modiano, Prix Nobel de littérature en 2014, interroge la mémoire, l’oubli et le temps qui passe dans son 30ème roman, Chevreuse (Gallimard) : entre hier, aujourd’hui et avant-hier, un écrivain plonge dans le passé. Quand les lieux deviennent des liens et permettent aux souvenirs de sortir de la brume…
Comment fonctionne précisément votre mémoire ? Pourquoi certains de vos souvenirs remontent-ils à la surface (et pas les autres) ? Quelles traces en conservent nos cerveaux ? Et d’ailleurs, le cerveau, comment ça marche ? Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, est l’un de nos plus grands scientifiques. Il raconte, dans Face à face avec son cerveau (Odile Jacob), une véritable aventure intellectuelle qui interroge sur ce qui caractérise la nature humaine.
Il en faut de la mémoire, quand on est comédien ! Et quel comédien… Edouard Baer s’est glissé dans la peau de Patrick Modiano il y a 5 ans pour dire « Un pedigree » et est actuellement à l’affiche au théâtre Antoine, à Paris, pour son spectacle « Les élucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce » (Seuil) dans lequel il rend hommage à Patrick Modiano mais aussi à Boris Vian, Malraux, Gombrowicz et tant d’autres écrivains qu’il aime.
Une autre manière de pénétrer dans l’œuvre considérable du romancier, avec humour et admiration !
Enfin je vous emmène en balade dans le Paris de Patrick Modiano à la rencontre de quatre libraires amoureux de son oeuvre : Claire Authier (librairie Fontaine), Olivier Renault (La petite lumière), Marion Wolff (librairie Tram) et Charles de Ruty (librairie Delamain).
Mercredi 29 septembre
Cette semaine dans La Grande Librairie… Que faire de vos secrets de famille ?
Santiago Amigorena évoque ces secrets de famille mais aussi l’exil dans un roman des origines, Le Premier exil (P.O.L), qui s’inscrit dans le cadre d’une étonnante entreprise littéraire autobiographique. Il raconte la période de son enfance, entre 6 et 11 ans, lorsque la dictature le contraint de fuir l’Argentine, où il est né, pour l’Uruguay. Ce premier exil est décisif : c’est peut-être là que se sont joués les rapports d’un homme à l’amour, à l’amitié, à la politique (face aux dictatures sud-américaines) et à l’écriture.
Dans Bellissima (Stock), Simonetta Greggio mêle son histoire à celle de son pays natal, l’Italie. De la montée du fascisme aux années de plomb, elle raconte une jeunesse à l’ombre de la violence, historique ou familiale.
En 2011, le romancier américain Jim Fergus publiait Marie Blanche (Cherche Midi). Dix ans plus tard, il a entièrement réécrit ce livre en y introduisant de nouvelles révélations sur ses origines, sur sa famille et ses nombreux secrets mais aussi sur les exils successifs de sa mère et de sa grand-mère. Comment écrire le roman de nos origines ? Réponse avec l’auteur du cultissime Mille femmes blanches qui revient donc avec Marie Blanche. Au fil de la vie (Le Cherche Midi)
Lilia Hassaine publie son deuxième roman, Soleil Amer (Gallimard). L’histoire de deux jumeaux, dont l’un est adopté. Un secret de famille que nul ne doit ébruiter de peur que la famille n’éclate. De l’âge d’or des cités HLM jusqu’à leur abandon progressif, ce roman très réussi raconte aussi l’histoire de deux sœurs empêchées : la France et l’Algérie, des années 60 à 80.
Et puis, une découverte : Delphine Arbo Pariente signe un premier roman d’une grande finesse, Une nuit après nous (Gallimard). Une femme sans histoire (mariée, trois enfants) cache un lourd secret jusqu’au jour où la rencontre avec un autre homme libère sa mémoire. Revient alors l’humiliation et l’horreur que son père lui a fait subir à l’âge de 11 ans…
Comme chaque semaine, je vous emmène en librairie. Direction « La Virevolte » à Lyon, pour rencontrer Olivier Paulais, un amoureux des mots qui cultive fantaisie et mouvement !
Mercredi 15 septembre
Mercredi soir à 20h55 sur France 5, La Grande Librairie pose ses valises à New York ! Je vous propose de découvrir la ville à travers le regard des écrivains.
Icône pop et punk, Patti Smith reviendra sur son parcours littéraire, et notamment sur son dernier livre L’année du singe, paru en octobre 2020 aux Éditions Gallimard. Elle parlera des grands poètes qui l’ont inspirée (Rimbaud, Ginsberg…) mais aussi des écrivains qu’elle aime et qu’elle a rencontrés.La romancière Nicole Krauss s’est glissée dans la peau d’un homme dans son dernier livre Être un homme (Édition de L’olivier). Elle explore la question philosophique du devenir soi-même, de la liberté et du vivre avec les autres. Un recueil de nouvelles exceptionnelles !James McBride est l’un de mes écrivains américains préférés. L’auteur de L’oiseau du bon dieu (Éditions Gallmeister), lauréat du National Book Award 2013, vient de publier un nouveau roman Deacon King Kong dans lequel il rend hommage au quartier de son enfance : Red Hook. Bonus exceptionnel : un concert de James McBride et de son band de jazz dans l’église où se déroule le roman.William Boyle publie La Cité des Marges (Éditions Gallmeister), nom du quartier du sud de Brooklyn où l’auteur a grandi et où il nous emmène. Un roman noir sur le déterminisme social digne d’un film de Scorsese.Enfin, nouvelle voix de la littérature américaine, Kate Reed Petty signe un premier roman époustouflant qui est mon coup de cœur de la semaine. True Story (Éditions Gallmeister) est l’histoire d’une rumeur mais aussi la manière dont on raconte une histoire et ses conséquences sur nos vies.Sans oublier le meilleur des guides, Benoit Cohen, chauffeur de taxi devenu écrivain, auteur de Yellow Cab (J’ai lu) et Le Prix du Paradis (Flammarion). C’est à bord de son taxi jaune que je vous ferai découvrir ses écrivains new-yorkais et ces quartiers méconnus de New York.
Mercredi 8 septembre
A quoi sert la littérature ? Je vous propose, cette semaine dans La Grande Librairie, d’aller à la rencontre de romanciers, poètes et philosophes, tous convaincus du pouvoir de la littérature pour dire le monde. Prix Goncourt 2014, Lydie Salvayre revient avec une ode au Don Quichotte de Cervantes dans un livre exceptionnel : « Rêver Debout » (Seuil). Un roman sous forme de lettres adressées à l’auteur du Quichotte, Miguel de Cervantès. Un livre sur le lien entre la réalité et la littérature, la folie, la révolte…et qui fait de Don Quichotte notre contemporain capital. L’écrivain irlando-américain Colum McCann, signe avec Apeirogon (10/18) l’un de ses meilleurs romans. L’histoire de deux pères, l’un est israélien, l’autre est palestinien. Tous deux ont perdu leur fille pendant le conflit. Contre toute probabilité, ils deviennent amis et tentent de mettre la force de leur chagrin au service de la paix. La littérature est-elle une utopie ? Quand la littérature s’empare du réel, il se peut qu’elle dérange… C’est l’objet du dernier livre de Michel Onfray, « Autodafés. L’art de détruire les livres » (Presses de la cité). Le philosophe raconte l’histoire de la réception critique de six grands livres qui ont dérangés les idéologies dominantes au cours des 50 dernières années. Enfin, un des romans qui illumine cette rentrée littéraire : « La plus secrète mémoire des hommes » de Mohamed Mbougar Sarr (Philippe Rey). Une ébouriffante enquête romanesque sur les traces d’un livre mythique, qui entraine le lecteur dans une passionnante et labyrinthique quête de Buenos Aires à Dakar, en passant par Amsterdam. Un de mes grands coup de cœur de la rentrée. Enfin, je vous emmène à la rencontre d’une libraire qui croit fermement au pouvoir des livres. Nina Béjoua tient la librairie de l’Hôtel Boyer d’Éguilles, qu’elle a eu le mérite d’ouvrir entre deux confinements, à Aix-en-Provence.
VACANCES d’ ETE
Mercredi 2 juin
Tout se joue dans l’enfance, dit-on… Mais l’enfance, c’est le royaume des secrets parfois inavouables. Laetitia Colombani, l’auteure de La Tresse (Livre de poche) nous emmène une fois encore en Inde. Le cerf-volant (Grasset) est le récit d’une rencontre entre une femme qui fuit ses fantômes et une enfant exploitée. Laetitia Colombani explore le rêve de changer de vie grâce à l’éducation.Valérie Perrin scrute les joies, les peurs et les secrets de l’adolescence dans un roman qui se lit comme un thriller : Trois (Albin Michel). En 1986, Adrien, Etienne et Nina se rencontrent à l’école et, dès le premier jour, ne font plus qu’un. Trente ans plus tard, le lien extraordinaire qui les unissait a disparu. Et c’est une voiture, découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi, qui fera ressurgir les fantômes du passé.Jean-Baptiste Andréa plonge, avec Des diables et des saints (L’Iconoclaste), dans les années d’enfance d’un homme étrange qui s’obstine à jouer du piano dans les gares alors qu’il pourrait se produire sur les plus grandes scènes du monde. Il semble attendre quelqu’un qui descendra, un jour, d’un train. Peut-être Rose, rencontrée dans un orphelinat lugubre lorsqu’il était lui-même un enfant abandonné… ?Vous souvenez-vous des livres dont vous êtes le héros ? C’est ce principe qu’applique Pierre Raufast dans un roman audacieux, pétillant d’esprit et remarquable : Les embrouillaminis (Aux Forges de Vulcain). L’auteur, né sous le signe de la Balance, est incapable de choisir sa confiture au petit-déjeuner ni même le destin de son héros, Lorenzo, entre vallée de Chantebrie et Mexique. Qu’à cela ne tienne, à vous lecteurs, de choisir pour lui.Mercredi 26 maiCette semaine dans La Grande Librairie, grâce à des livres étonnants, nous allons évoquer Paris, cette ville qui aimante, fascine, cristallise l’adoration ou la détestation.
Mahmud Nasimi est un jeune Afghan qui a fui son pays en 2013. Après avoir traversé l’Europe, il découvre Paris en tant que réfugié, errant la nuit dans les rues de la capitale, entre solitude et désespoir… Un afghan à Paris (Éditions du Palais) raconte son itinéraire mais surtout comment, en découvrant par hasard leur tombe au cimetière du Père Lachaise, Balzac, Hugo, Baudelaire et les autres lui ont appris notre langue et l’amour des livres.Connaissez-vous le Home Pasteur ?
C’est l’histoire étonnante de cette pension de famille du 7ème arrondissement, entre les sabres de l’École militaire et les goupillons des nombreux couvents, que raconte Alix de Saint-André. 57, rue de Babylone, Paris 7ème (Gallimard) est une évocation à la fois mélancolique et drôle, impertinent et tendre, d’une véritable saga familiale.
« Paris n’est plus ce qu’il était, c’est vrai et heureusement ! », écrit Éric Hazan dans Le tumulte de Paris (La Fabrique). Un petit livre absolument délicieux, truffé d’anecdotes et plein de propositions pour la capitale, très loin de la déploration habituelle et qui défend cette ville dont on dit tant de mal aujourd’hui. Michèle Audin est mathématicienne mais aussi passionnée par la Commune de Paris, dont nous célébrons le 150ème anniversaire. Elle publie deux livres passionnants : La semaine sanglante. Mai 1871. Légendes et comptes (Libertalia) et Josée Meunier, 19 rue des Juifs (Gallimard), roman qui retrace la vie d’une femme qui cacha un communard après la répression et les massacres, jusqu’à la loi d’amnistie de 1880.
Paris fantasme (Seuil) de Lydia Flem raconte l’histoire d’une petite rue de Paris, la rue Férou, entre le jardin du Luxembourg et l’église Saint-Sulpice. Dans cette rue ont vécu Athos, l’un des trois mousquetaires, mais aussi Man Ray, Madame de La Fayette, Voltaire, Chateaubriand et mille autres pensionnaires. Un livre fascinant qui pose une question existentielle : qu’est-ce qui donne le sentiment d’être chez soi quelque part ?Et puis, Si On Lisait A Voix Haute, notre grand concours ouvert à tous les collégiens et lycéens, se poursuit. Comme chaque semaine, un écrivain ou un comédien offre de précieux conseils. Ce mercredi, c’est Nicolas Briançon qui nous donne ses astuces.Enfin, nous rencontrerons Mathias Grandis de Portefay. Il est bouquiniste quai de la Tournelle, près de Notre-Dame, à Paris.
Mercredi 19 mai
Cette semaine dans La Grande Librairie, contes et utopies enchantent la langue française avec deux romanciers, mais aussi un jardinier paysagiste et un rappeur ! Daniel Pennac jongle avec l’autobiographie (en donnant la parole à son frère décédé) et l’éloge de la littérature (en donnant vie à Bartleby le scribe d’Herman Melville) dans une pièce de théâtre inédite, Bartleby mon frère (Gallimard).Dans Mes 18 exils (L’Iconoclaste), Susie Morgenstern déroule le fil de son existence : l’histoire d’une petite fille juive née dans la même ville que Philip Roth et Paul Auster, et qui s’imposera grâce à la langue française comme une star de la littérature jeunesse.Et si, plutôt que de la reconstruire à l’identique, on faisait de Notre-Dame de Paris un jardin ? C’est l’idée (utopique mais géniale) du jardinier paysagiste Gilles Clément. Il imagine dans ce conte drôle et poétique un édifice en perpétuelle transformation, une oeuvre changeante au gré des saisons. Notre-Dame-des-Plantes (Bayard) est une ode à la vie et à la nature.Enfin, le rappeur Oxmo Puccino propose un conte, Les réveilleurs de soleil (Lattès / La Grenade) : quand une petite fille de 13 ans affronte l’urgence écologique.Si On Lisait A Voix Haute, notre grand concours ouvert à tous les collégiens et lycéens, se poursuit. Comme chaque semaine, un écrivain ou un comédien offre de précieux conseils. Ce mercredi, c’est Anna Mouglalis qui nous donne ses astuces.Enfin, nous rencontrerons Marina Mico-Lecaudey qui tient la librairie du Contretemps à Bègles en Gironde.À mercredi, 20h55, sur France 5
!Mercredi 5 mai
Cette semaine dans La Grande Librairie, éloge de la fragilité et de ce vieux désir que tout le monde a un jour ressenti : changer de vie ! Canoës (Gallimard), le nouveau livre de Maylis de Kerangal est un admirable roman en pièces détachées : huit nouvelles qui mettent en scène des femmes qui se cherchent, fragiles, solitaires, rêveuses, marginales… Où l’on découvre que changer de vie, c’est aussi apprendre à conduire une vieille Ford Mustang à travers les grands espaces américains… Gaëlle Josse raconte l’histoire d’une femme qui n’a pas le choix : un burn-out lui impose de changer de vie. Comment relancer le cours de son existence, quand on n’est plus que fragilité ? Ce roman magnifique, Ce matin-là (Éditions Notabilia), est un hymne à la vie.Une journaliste décide de changer de vie après un mariage raté et réalise son rêve : devenir vigneronne. Laure Gasparotto raconte dans Vigneronne (Grasset) comment elle a quitté Paris pour s’installer dans un domaine viticole sur les terrasses du Larzac. Objectif : se réinventer. Pari tenu ? A vingt-deux ans, Soizic devient, un peu par hasard, bouquiniste sur les quais de Seine, à Paris. Entre les livres, les bibliophiles et les touristes, elle veut tourner la page de l’enfance. Changement de vie, donc, mais il lui faudra se confronter à un passé dont on elle ignore tout. Les chats éraflés (Gallimard) est le premier roman, réussi, de Camille Goudeau, bouquiniste.
Mercredi 14 avril 2021
Face aux petits et grands chagrins de la vie, les livres sont la meilleure des consolations. La preuve cette semaine dans La Grande Librairie avec trois écrivains.
Delphine Horvilleur a accompagné en tant que rabbin de nombreuses familles confrontées à la mort. Son rôle est alors de trouver les mots pour transmuer cette disparition en leçon de vie pour ceux qui restent. Dans Vivre avec nos morts (Grasset), elle livre onze histoires de vies interrompues. A chacune d’entre elle, elle tente de donner un sens ; et nous permet ainsi de faire la paix avec nos fantômes.
Il y a un homme âgé, et ses angoisses du grand âge, un jeune assistant à la mise en scène au bord du suicide et une étrange concierge de théâtre, tantôt conteuse tantôt sorcière… Trois vies qui se croisent au cœur du nouveau roman de Michel Rostain. Au-delà d’un vibrant hommage à la scène, Le Vieux (Calmann Levy) est un roman d’initiation à la fin de vie.
Jean-Marie Laclavetine a raconté dans Une amie de la famille (Gallimard) le décès de sa sœur, Annie. Aujourd’hui, il s’adresse à elle : il lui confie son quotidien, fait de rencontres, de livres écrits ou lus. La vie des morts (Gallimard) est un témoignage d’amour, mais aussi une preuve de la puissance de l’écriture, de ce qu’elle rend possible et de ce qu’elle délivre.
Mercredi 7 avril
Une invitée exceptionnelle cette semaine dans La Grande Librairie : Yasmina Reza. La romancière et dramaturge refuse depuis plus de 20 ans toutes les invitations à la télévision ; elle a accepté de venir à La Grande Librairie à l’occasion de la publication de Serge (Flammarion), son nouveau roman, une histoire de famille douce amère, drôle et grinçante. L’occasion de revenir sur une œuvre traduite dans le monde entier, sur le rôle de la littérature, sa conception de l’écriture, mais aussi la place de la mémoire dans une époque où tout est mémoriel.
A ses côtés, dans la deuxième partie de l’émission, Philippe Ridet et Pascale Robert-Diard.
Pascale Robert-Diard raconte l’affaire Russier dans Comprenne qui voudra (L’Iconoclaste) : en 1968, Gabrielle Russier tombe amoureuse de l’un de ses élèves du lycée de Marseille où elle enseigne le français, Christian. À l’heure où Mai 68 proclame l’amour libre, elle est poursuivie par les parents du jeune homme pour détournement de mineur et incarcérée. Elle se suicidera. Cette histoire a bouleversé et déchiré la France.
Philippe Ridet a été profondément marqué par un fait divers survenu dans la petite ville de province où il habitait : à l’été 1974, une jeune fille assassine le maitre-nageur qui l’avait séduite. Il raconte dans Ce crime est à moi (Éditions des Équateurs).
Mercredi 31 mars
Quatre jeunes écrivains qui ont déjà rencontré un succès phénoménal cette semaine dans La Grande Librairie, pour un sujet passionnant : les combats et les métamorphoses des femmes.
Après En finir avec Eddy Bellegueule, Histoire de la violence et Qui a tué mon père, Édouard Louis poursuit son travail d’archéologue du silence avec Combats et métamorphoses d’une femme (Seuil). Cette femme, c’est sa mère, qui a vécu écrasée par la violence masculine et la pauvreté, avant de se révolter et de conquérir sa liberté.
L’héroïne de Manger Bambi (Noire / Gallimard) est la meneuse d’un gang de filles adolescentes, qui pratique ce qu’on appelle le sugardating : elles extorquent de riches messieurs qui pensent s’offrir une nuit de débauche. Caroline de Mulder signe un cinquième roman à la fois sombre et beau, cru et froid, sur un sujet tabou : la violence féminine.
Florida (Éditions Finitude) d’Olivier Bourdeaut, c’est l’histoire d’une jeune fille, Elizabeth, qui depuis l’âge de sept ans écume les podiums des concours de mini-miss. Sa mère a fait d’elle une poupée. Mais la poupée décide un jour de se venger de ces années de compétition qui ont détruit son enfance. Et cette vengeance passera par son propre corps.
Le premier roman d’Adeline Dieudonné, La vraie vie, avait été une révélation il y a deux ans et demi. Elle revient aujourd’hui avec Kérosène (L’Iconoclaste). Une station-service, une nuit d’été, quatorze personnes s’y croisent. Un puzzle de portraits qui raconte les combats de femmes.
Enfin, notre grand concours de lecture à voix haute ouverte à tous les collégiens et lycéens se poursuit. Comme chaque semaine, un écrivain ou un comédien offre de précieux conseils. Ce mercredi, c’est Yann Queffélec qui s’est rendu dans la classe de première G5 du lycée Marie-Curie de Nogent sur Oise.
Mercredi 17 février
Cette semaine, les romanciers refont l’histoire des origines de l’humanité à nos jours dans La Grande Librairie.
C’est un prodigieux défi que se lance Éric-Emmanuel Schmitt : nous raconter rien moins que l’histoire de l’humanité en huit tomes. Dans Paradis perdus (Albin Michel), il commence cette traversée du temps avec un homme du néolithique. Né il y a 8000 ans, Noam rencontre Noura, une femme imprévisible et fascinante, avant de faire face à une calamité célèbre : le Déluge. Un récit historique comme un roman d’aventure !
Hédi Kaddour revient avec un magnifique roman, La nuit des orateurs (Gallimard). À Rome, au Ier siècle de notre ère, le sénateur Publius Cornelius – dit Tacite – se sent menacé par l’empereur. Tandis que sa femme, Lucretia, décide d’aller plaider la clémence auprès du souverain, tout Rome se rend à la lecture publique d’un récit grotesque et très vif dont l’auteur est un certain Pétrone.
Le Diable parle toutes les langues (Albin Michel) de Jennifer Richard est Basil Zaharoff, légendaire marchand d’armes du XXe siècle. Magnat de la presse, de la finance et du pétrole, il a toute sa vie manœuvré sans éthique et sans remords pour nourrir la guerre. Pourtant, l’auteure dresse un portrait bien plus complexe que la légende noire du vautour responsable de millions de morts.
À quatre-vingts ans passés, Mado vit à Perpignan et se souvient de son enfance au Cameroun et de son départ pour la France lors de la deuxième guerre mondiale. La France où elle subit le racisme, mais aussi où elle devient l’amie des plus célèbres artistes: Picasso, Matisse, Chagall, Dali… Eugène Ébodé signe avec Brûlant était le regard de Picasso (Gallimard) un très beau portrait de cette muse méconnue.
Enfin, notre grand concours de lecture à voix haute ouverte à tous les collégiens et lycéens se poursuit. Comme chaque semaine, un écrivain ou un comédien offre de précieux conseils. Ce mercredi, c’est Jérôme Ferrari qui s’est rendu à la rencontre d’élèves du lycée Fesch d’Ajaccio, en Corse.
Mercredi 27 janvier
Je vous propose cette semaine une rencontre exceptionnelle autour d’ouvrages qui croisent l’histoire, la philosophie, les sciences et les contes.
Bruno Latour est un philosophe dont les ouvrages traitent de la mutation écologique. Dans Où suis-je ? (Les Empêcheurs de Penser en Rond), il affirme qu’il nous faut tout réinventer : le droit, la politique, les arts, l’architecture, la ville… Une réflexion sur le confinement et un stimulant éloge de la métamorphose.
Boris Cyrulnik propose un véritable traité de psycho-écologie : Des âmes et des saisons (Odile Jacob). Le plus célèbre des neuropsychiatres y démontre que les êtres humains ne sont pas séparables de leur contexte, de leur milieu, de leur environnement. Bref, que notre environnement nous définit !
Ils seront rejoints, en deuxième partie d’émission, par Lucie Taïeb.
Lucie Taïeb signe Freshkills (La Contre Allée). Freshkills, c’est le nom de l’une des plus grandes décharges à ciel ouvert du monde, aujourd’hui fermée pour être recyclée en parc, à New York. La poète et traductrice y mène une enquête admirable qui tient à la fois du reportage et du récit de mémoire
Mercredi 20 janvier
Crise du masculin et détour par les musées, c’est le programme de La Grande Librairie cette semaine !
Explorer sa « garçonnité », interroger les frontières entre masculin et féminin et le malaise dans le masculin, c’est l’ambition d’Ivan Jablonka dans ce nouvel essai. Pour cela, il se lance dans une véritable enquête sur son enfance, sa famille, sa formation. Un Garçon comme vous et moi (Seuil) est une « autobiographie de genre » mais aussi le portrait d’une génération.
C’est une journée particulière que nous raconte Philippe Besson : bientôt, Anne-Marie verra son dernier fils, Le Dernier enfant (Julliard), quitter la maison familiale. Au fil des heures, elle vacille face à l’inconnu qui s’ouvre devant elle. Un roman sensible et délicat sur le vertige de cette mère qui redevient femme.
À son tour, Leïla Slimani s’est laissée enfermer dans un musée, les collections d’art de la Fondation Pinault à Venise. Une nuit blanche et un livre pour parler d’elle, de l’enfermement, du mouvement, du voyage, de l’intimité, de l’identité, de l’entre-deux, entre Orient et Occident. Une confession à la fois grave et légère comme Le Parfum des fleurs la nuit (Stock).
Mercredi 13 janvier 2021
Camille Kouchner publie un livre qui fera date. Dans La Familia grande (Seuil), elle raconte comment son beau-père a abusé de son frère jumeau quand ils étaient adolescents. Mais aussi l’omerta et la fabrique du silence. Elle a choisi La Grande Librairie pour en parler en exclusivité.
Mercredi 2 décembre
Cette semaine, une pincée de fantaisie, quelques doigts de farfelu, un brin de loufoque, le tout assaisonné à l’humour…
François et Valentin Morel vous diront avec esprit ce qui relève de l’utile et de l’inutile (en cette période où tout le monde semble avoir du mal à savoir ce qui « essentiel » et « inessentiel ») : père et fils publient un subtil et subversif Dictionnaire amoureux de l’inutile (Plon).
A leur côtés, Hervé Le Tellier, le romancier oulipien, sélectionné dans le carré final du Prix Goncourt, nous offre le plus malicieux des thrillers, L’Anomalie (Gallimard).
FabCaro s’est fait connaître comme auteur de bandes dessinées, cet automne il triomphe comme romancier avec Broadway (Gallimard), petite pépite de bonne humeur.
Enfin, Chloé Delaume, qui a reçu le Prix Médicis pour Le cœur synthétique (Seuil), satire très réussie du monde de l’édition et de la condition féminine post-moderne.
Enfin, plus que quelques jours pour inscrire vos classes à notre grand concours de lecture à voix haute à l’adresse suivante : https://lumni.fr/concourslgl. Lundi 30 novembre 2020 à 23h, il sera trop tard ! Et je vous proposerai comme chaque semaine les conseils d’un comédien. Un habitué des planches qui a enseigné au conservatoire national d’art dramatique et en qui les fans de la série Engrenages reconnaîtront le juge Roban : Philippe Duclos nous livrera son tuto.
Mercredi 25 novembre
Nous sommes confinés ? Et si nous en profitions pour tenir un journal intime, jouer avec les mots, retrouver la poésie ? C’est le programme de La Grande Librairie cette semaine.
J.M.G. Le Clézio, prix Nobel de littérature, nous fait (re)découvrir la poésie Tang. Le flot de la poésie continuera de couler (Philippe Rey) est un magnifique ouvrage, illustré de calligraphies et de peintures chinoises : un chant d’amour à ces poètes qui nous invitent « au voyage hors de nous-mêmes ».
Charles Juliet est l’un des plus grands écrivains contemporains. Ce grand poète publie aujourd’hui le dixième volume de son Journal, Le jour baisse (P.O.L.) qui couvre quatre années, de 2009 à 2012. Ici, il se livre sur sa famille, l’armée (il fut enfant de troupe), le rugby, mais surtout les mots et l’écriture.
Jeanne Cherhal est chanteuse, elle écrit et compose ses chansons… et publie son premier livre : À cinq ans, je suis devenue terre à terre (Points) est un abécédaire très personnel et plein d’humour, de la poésie qui nous en-chante !
Enfin, notre grand concours de lecture à voix haute ouvert à tous les collégiens et lycéens se poursuit. Et c’est déjà un succès, avec 3 000 classes inscrites ! Vous êtes enseignant au collège ou au lycée et souhaitez faire concourir une ou plusieurs de vos classes ? C’est la dernière ligne droite ! Il ne reste plus que dix jours, jusqu’au lundi 30 novembre 2020, pour s’inscrire à l’adresse suivante : http://lumni.fr/concourslgl.
Et comme chaque semaine, un écrivain ou un comédien offre de précieux conseils. Ce mercredi, c’est Gaël Faye qui est allé à la rencontre des élèves de la classe de quatrième du collège Perrot d’Ablancourt à Châlons-en-Champagne.
Ce mercredi 18 novembre à 20h50
La Grande Librairie prend le large, direction la littérature, avec plusieurs invités qui font souffler un vent de liberté, certes, mais interrogent aussi notre rapport à la nature, au vivant et à l’environnement. François Busnel vous embarque, avec ou sans pied marin ! François Busnel accueillera sur le plateau de La Grande Librairie, pour commencer, Sylvain Tesson, pour son livre L’Énergie vagabonde, paru dans la collection Bouquins, aux Éditions Robert Laffont. Un recueil de plusieurs de ses livres, tournés vers… Maud Fontenoy ,Hervé Hamon Iles mystérieuses
Mardi 17 novembre
Barack Obama Une Terre promise : entretien exclusif avec François Busnel
Barack Obama a été le 44e président des États-Unis. Élu en novembre 2008, il a accompli deux mandats successifs à ce poste. Il était jusqu’à lors l’auteur de deux ouvrages, qui ont tous deux figuré dans la liste des meilleures ventes du New York Times : Les Rêves de mon père et L’Audace d’espérer (trad. Danièle Darneau et Jacques Martinache). Il a reçu le prix Nobel de la paix en 2009. Il vit à Washington avec sa femme, Michelle. Ils ont deux filles, Malia et Sasha. Et voici que sort post-présidence le très attendu (et très coûteux), premier tome de…
Mercredi 11 novembre
La Grande Librairie : Femme, féminisme et laïcité avec Elisabath Badinter
Une émission spéciale, assure François Busnel, qui accueille « une des plus grandes philosophes et historiennes », Elisabeth Badinter. « J’accueille ce soir, une femme que j’admire et dont la parole est précieuse par les temps qui courent », reconnaît l’animateur. L’invitée présentera son ouvrage Les conflits d’une mère, Marie-Thérèse d’Autriche et ses enfants (Flammarion). Puisant dans des archives inédites, Elisabeth Badinter revient sur cette… Cynthia Fleury Le Poison du ressentiment
Mercredi 28 octobre
Comment Internet et les réseaux sociaux règlent et dérèglent nos vies ? Que faire, sinon écouter ce qu’en disent les romanciers ?
Alice Zeniter revient avec une épopée sur la violence d’internet. Comme un empire dans un empire (Flammarion) raconte le destin croisé d’une hackeuse de choc et d’un assistant parlementaire qui rêve de devenir écrivain. Ils se rencontrent autour de cette question : comment continuer le combat quand l’ennemi semble trop grand pour être défait ?
Savez-vous qu’en réalité, c’est la France qui a inventé Internet ? Ou presque… C’est ce que découvre le héros de Comédies françaises (Gallimard), un jeune reporter de 27 ans, rêveur et idéaliste. Éric Reinhardt signe un roman à l’humour caustique qui est aussi une analyse très pertinente de l’élite bourgeoise et politique de la France des années 70.
Rachid Benzine, islamologue et romancier, montre dans le bouleversant Dans les yeux du ciel (Seuil) comment Internet a certes joué un rôle déterminant dans les printemps arabes il y a quelques années mais aussi changé le quotidien des prostituées dans un pays qu’il ne nomme pas mais où l’hypocrisie est dédoublée par l’usage d’Internet. Un roman salutaire que j’ai dévoré.
Marc Levy change complètement de registre et signe le premier tome très efficace d’une trilogie qui se situe plutôt entre Millenium et James Bond : C’est arrivé la nuit (Robert Laffont – Versilio) raconte l’histoire de neuf Robins des bois du hacking, les meilleurs dans leurs domaines, qui décident de livrer une guerre sans merci aux délinquants en col blancs et aux groupuscules extrémistes. Il sera, pour la première fois, mon invité dans La Grande Librairie.
Mercredi 21 octobre
La sentez-vous cette envie de campagne, de se reconnecter à la nature, de quitter la ville, cette envie de retour à la terre ? Elle est au cœur des livres des invités de La Grande Librairie cette semaine.
Que signifie vivre à la campagne aujourd’hui ? C’est pour répondre à cette question, qui est le sujet de sa thèse, qu’un jeune ethnographe parisien s’installe pour un an dans un village des Deux-Sèvres. Mais rien ne se passe comme prévu… Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs (Actes Sud) de Mathias Énard est un jubilatoire petit manuel d’ethnologie rurale !
L’Histoire du fils (Buchet-Chastel) c’est celle d’André, héros de la Résistance, qui a grandi avec un père inconnu et une mère lointaine et intermittente. Le jour où il découvre l’identité de son père, il se pose cette question : faut-il chercher à remonter sa piste, le débusquer ? Marie-Hélène Lafon signe un très beau roman sur les non-dits, les silences et les fantômes.
Serge Joncour brosse le portrait d’un jeune agriculteur qui se sacrifie pour reprendre la ferme familiale. C’est la fin du XXe siècle et, reclus dans sa ferme du Lot, il assiste à la rebellion de la nature et au massacre des campagnes par la mondialisation. Nature humaine (Flammarion) est un roman brillant, une radiographie de notre humanité en péril.
Plus qu’un polar rural, Histoires de la nuit (Minuit) de Laurent Mauvignier est une tragédie antique à la campagne, un thriller palpitant sur les secrets, la nature, la solitude, la violence et la beauté. Une nuit, trois hommes font irruption dans un hameau tranquille, où vivent Christine, une artiste peintre fantasque, et une famille de paysans, les Bergogne. Et tout bascule.
Par ailleurs, je voudrais vous dire un mot d’une opération formidable qui s’appelle **« Donnez à lire » et dont j’ai la chance d’être le parrain cette année. Le principe est très simple : chaque client peut, en librairie, ajouter un livre jeunesse à ses achats, qui sera offert à un enfant ou à un adolescent par les équipes du Secours Populaire.
« Donnez à lire », c’est dès demain samedi 17 octobre, et jusqu’au 20 novembre. Vous trouverez toutes les informations à l’adresse suivante : www.librairiesindependantes.com.
Et si vous êtes libraire et que vous voulez vous inscrire à l’opération, il n’est pas trop tard ! Il suffit de vous rendre sur cette page : https://bit.ly/319jGb6
Mercredi 7 octobre
Une Grande Librairie pop et littéraire cette semaine avec deux romanciers, un dessinateur, un photographe et une star de la chanson française !
Baudelaire comme on ne vous l’a jamais raconté ! Loin de l’image lisse des manuels scolaires, Crénom, Baudelaire ! (Mialet/Barrault) de Jean Teulé propose une biographie décalée du grand poète : et si Baudelaire était le premier punk ?
Marie Nimier est romancière, mais aussi parolière pour Juliette Gréco, Johnny Halliday et … Eddy Mitchell. Elle signe aujourd’hui Le palais des orties (Gallimard), l‘histoire d’un couple et de ses deux enfants qui voient leur quotidien bouleversé par une jeune femme un peu trop jolie, qui va semer d’étranges graines… Un roman qui pique !
Eddy Mitchell n’est pas seulement un rockeur et un crooner, c’est aussi un compositeur qui depuis plus de 50 ans décrit admirablement la société française, l’époque, les relations amoureuses. Il publie Le dictionnaire de ma vie (Kéro) et viendra en parler pour la première fois avec son fils Eddy Moine, à qui il s’est confié dans ce livre.
Aux côtés d’Eddy Mitchell, deux écrivains qu’il admire. Le photographe Jean-Marie Périer, publie Déjà hier (Calmann-Lévy), livre de photos mais surtout d’anecdotes et de souvenirs. Et Ralph Meyer, auteur de bandes dessinées (Undertaker chez Dargaud), mais aussi des pochettes de deux albums d’Eddy Mitchell.
Mercredi 30 septembre 2020
Vieillir, se souvenir, vivre… Qui a dit que la vieillesse était un naufrage ? Certainement pas les invités de La Grande Librairie !
Romancier, cinéaste, parolier, journaliste, Philippe Labro raconte « les choses fondamentales » de sa vie dans J’irais nager dans plus de rivières (Gallimard). D’Aragon à Fabrice Luchini, en passant par les grands écrivains du siècle, son frère disparu, ou les enfants qui font aujourd’hui sa joie, il nous offre réflexions, souvenirs et portraits qui composent un remarquable « livre de sagesse ».
Il est un pays que nous irons tous habiter un jour : la vieillesse. C’est là que nous entraine Laure Adler dans un récit composé de choses vues, de rencontres et d’expériences vécues. La voyageuse de nuit (Grasset) est une lumineuse description de ce que vieillir veut dire, ainsi qu’un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux.
Enfin, no
us rendrons hommage à Gisèle Halimi avec la journaliste Annick Cojean, qui vient de signer un excellent livre d’entretiens avec la grande avocate disparue en juillet dernier : Une farouche liberté (Grasset) raconte soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. C’est aussi un appel aux nouvelles générations afin de lutter contre toutes les formes injustices.
Mercredi 25 septembre 2020
Cette semaine dans La Grande Librairie, les écrivains racontent le monde actuel avec leurs mots. Une occasion unique d’entendre enfin une parole contraire…
Alain Mabanckou publie son autobiographie américaine : Rumeurs d’Amérique (Plon) est son regard sur les États-Unis, où il vit depuis plus de quinze ans, une passionnante plongée dans les contradictions d’un pays (mais aussi celles d’un écrivain né au Congo, sacré en France et enseignant aux USA et qui porte sur le monde un regard décalé et percutant).
Faïza Guène publie un des romans-chocs de la rentrée littéraire, La Discrétion (Plon). La discrétion, c’est celle qu’une femme née en Algérie et arrivée à Aubervilliers au début des années 1980 inculque à ses filles. La discrétion permet-elle vraiment l’intégration ? Ou bien la discrétion peut-elle tuer ? Faïza Guène livre ici le grand roman de la déchirure.
Le deuxième roman de Négar Djavadi, est une véritable claque ! Arène (Liana Lévi) suit plusieurs destins qui se télescopent et nous plonge dans l’incroyable complexité de l’engrenage de l’intégration dans un Paris déchiré et au bord de l’insurrection. Addictif comme un thriller, une analyse au scalpel de la société perfusée aux réseaux sociaux et aux séries.
Le grand spécialiste des mots Jean Pruvost signe La story de la langue française (Tallandier). Un ouvrage drôle et érudit qui nous fait découvrir ce que le français doit à l’anglais (et réciproquement) mais aussi les mots français venus d’ailleurs : de l’arabe, de l’italien, du viking et même du persan… Ce livre deviendra une référence !
Enfin, je vous emmènerai prendre l’air dans les montagnes américaines ! Et plus précisément dans les Blue Ridge Mountains de Caroline du Nord, où vit l’écrivain David Joy, sans doute l’un des plus doués de sa génération (il a 36 ans). David Joy publie un roman coup de poing, Ce lien entre nous (Sonatine). Un de mes grands coups de cœur de la rentrée.
Mercredi 16 septembre
Littérature, yoga, dépression… Emmanuel Carrère fera sa première apparition à la télévision pour parler de Yoga mercredi dans la Grande Librairie en compagnie de Pascal Quignard et Barbara Cassin.
« Que faire quand une moitié de vous est l’ennemie de l’autre ? » Emmanuel Carrère voulait écrire « un petit livre pas prétentieux, un petit livre souriant et subtil » sur le yoga et la méditation. Mais c’était sans compter l’attentat de Charlie Hebdo et surtout la dépression qui s’abat sur l’écrivain, jusqu’à l’envoyer à l’hôpital psychiatrique. Yoga (P.O.L.) raconte la façon dont on affronte les ténèbres.
Barbara Cassin signe son autobiographie philosophique : Le bonheur, sa dent douce à la mort (Fayard). Elle se confie, sur son travail auprès d’enfants psychotiques, sur la Commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, sur sa rencontre avec René Char et sur la mort de son mari… Un livre sur la vérité et le mensonge, la fidélité, le langage, la bonté et la méchanceté.
« L’homme aux trois lettres (Grasset) de Pascal Quignard est une magnifique déclaration d’amour à la littérature ! Avec ce 11ème volume, l’écrivain poursuit son cycle du « Dernier royaume », entamé il y a près de vingt ans. Dans cet opus, il explique le bonheur qu’il retire de sa passion des livres, et tente de répondre à une question qui nous passionne tous : « Qu’est-ce que la littérature ? »
Mercredi 9septembre 2020 !
Les mots pour le dire : abus sexuel, viol, consentement, zone grise… Voici l’histoire de femmes qui n’ont pas dit non, mais qui n’ont pas dit oui.
Loulou Robert livre en exclusivité son témoignage dans un récit percutant et bouleversant : Zone grise (Flammarion). À dix-huit ans, elle est mannequin et « a une histoire » avec un photographe de mode. Dix ans plus tard, elle comprend qu’elle a été victime d’un prédateur. Aujourd’hui, la jeune femme, devenue romancière, veut détruire la zone grise, expression qui justifie tout.
Chavirer (Actes Sud) de Lola Lafon est l’un de mes coups de cœur de cette rentrée littéraire. Le roman raconte l’histoire de jeunes filles prises dans la toile d’un réseau pédophile qui se fait passer pour une fondation philanthropique, avec un système de recrutement entre les victimes elles-mêmes. Cléo, 13 ans, est au coeur de ce système, rongée par la honte et la culpabilité, en quête de pardon.
L’actrice et romancière Isabelle Carré signe un roman magnifique sur l’enfance saccagée et sur la vulnérabilité, Du côté des Indiens (Grasset). Elle raconte, elle aussi, le moment où une jeune actrice, harcelée par un réalisateur prestigieux, ne peut pas dire non.
Éric Laurrent raconte l’ascension et la chute de la très belle Nicky Soxy, starlette célèbre pour ses apparitions dans des publicités ou sur des plateaux de divertissement télé en tenue déshabillée. Une fille de rêve (Flammarion), c’est Nana de Zola dans les années 80 !
À mercredi, 20h50, sur France 5 !
Et n’oubliez pas, La P’tite Librairie c’est tous les jours sur France 2, France 3, France 4 et France 5 !
Mercredi 2 septembre 2020
Comment les livres construisent les adultes que nous devenons ? Réponse dans cette première émission avec quatre grands romanciers de la rentrée sur le thème » Livre, Vivre et Grandir »
Une rentrée littéraire ne serait pas tout à fait une rentrée pour La Grande Librairie sans Amélie Nothomb… marraine de cette émission depuis le tout premier chapitre de notre aventure il y a maintenant 12 ans ! Dans son 29ème roman, Les Aérostats (Albin Michel), la romancière raconte le destin d’un lycéen solitaire, dyslexique, qui n’aime pas les livres. Pourtant, lorsqu’il rencontre Ange, étudiante en philologie de 19 ans, il se transforme… et découvre le pouvoir de la littérature. Pour le meilleur et pour le pire !
Julia Kerninon raconte, dans Liv Maria (L’Iconoclaste) l’histoire d’une femme marquée par un secret inavouable. Liv Maria, élevée entre un père passionné de lecture et une mère héroïne de roman, finit par poser ses valises en Irlande après avoir parcouru le monde. Cette battante devient épouse, mère et… libraire. Pourtant, elle est la gardienne d’un terrible secret qui menace de faire vaciller son fragile équilibre. Très beau livre !
Une rose seule (Actes sud) signe le grand retour de Muriel Barbery. Rose, une jeune femme en colère et mal dans sa peau, se rend à Kyoto où vient de mourir le père qu’elle n’a jamais connu. Dans la ville aux mille temples, elle chemine avec Paul, l’assistant du défunt, sur les traces de ce passé confisqué. Elle découvrira la poésie japonaise : renaitra-t-elle à elle-même ?
Enfin, Franck Bouysse est de retour avec un livre magnifique. Les Buveurs de vent (Albin Michel) sont quatre frères et sœurs, nés dans une vallée coupée du monde. Marc ne cesse de lire en cachette, Mathieu entend penser les arbres, Mabel rêve de quitter le bercail. Quant à Luc, « différent », il se prend pour Jim Hawkins, le héros de L’île au trésor. Les livres et la nature leur permettront-ils d’affronter la tragédie qui les frappe ? Un de mes coups de cœur de la rentrée.
- Rendez-vous mercredi 2 septembre à 20h50 sur France 5 !
PS : Et tous les jours dans La P’tite Librairie, diffusée sur France 2, France 3, France 4, et France 5 !
mercredi 1er juillet
Pour la dernière Grande Librairie de l’année (et avant de vous retrouver dès le mercredi 26 août, toujours à 20h50), je vous propose ce mercredi le meilleur de la littérature d’évasion : du polar, du thriller, de l’aventure, du fantastique… bref, des romans qui vont vous ravir tout l’été !
Jean-Christophe Rufin publie une nouvelle enquête d’Aurel le Consul. Dans Le flambeur de la Caspienne (Flammarion), l’Académicien et ancien ambassadeur de France met le cap sur l’Azerbaïdjan. Des vacances à Bakou, ça vous tente ?
Franck Thilliez revient avec son meilleur roman depuis bien longtemps : Il était deux fois (Fleuve Noir) m’a littéralement bluffé ! Un suspense glaçant autour de la mémoire et de la création artistique.
Depuis la parution de son premier thriller il y a près de 10 ans, Glacé, les romans de Bernard Minier sont traduits dans le monde entier. Dans La Vallée (XO), il confie une nouvelle enquête à son personnage récurrent, le commandant Martin Servaz, dans une communauté au bord du chaos.
Sonja Delzongle s’est imposée en quelques années comme une formidable auteure de thrillers psychologiques. Hanah Baxter, profileuse au passé trouble, est confrontée aux pires dérives de l’humanité dans L’homme de la plaine du Nord (Denoël). Une sacrée claque !
Mais mon grand coup de cœur, c’est l’extraordinaire premier roman de Joseph Denize, Quand on parle du diable (Julliard) : entre Lovecraft, Jean Ray, Boulgakov (on pense au Maître et Marguerite) et Pierre Lemaitre (celui d’Au-revoir là-haut), il nous embarque dans une folle odyssée entre le Paris de la Première guerre mondiale et l’Outre-monde à la poursuite d’un tableau qui tue. Une REVELATION à mettre en avant tout l’été, non ?
Enfin Douglas Kennedy, maître du thriller mais aussi grand explorateur des ressorts de l’intimité, nous offre un roman sur le Paris des années 70-80-90 : Isabelle, l’après-midi (Belfond). Quand un étudiant américain sans le sou rencontre une française sophistiquée, mystérieuse et… mariée. C’est le début d’un va-et-vient amoureux que rend palpitant l’auteur de L’homme qui voulait vivre sa vie.
Enfin, pour préparer la finale de notre concours de lecture à voix haute, « Si on lisait… à voix haute », qui se déroulera le 26 août prochain et départagera 12 élèves parmi les 140 000 participants de cette année, la comédienne Clotilde Courau vous dit tout sur les secrets de la lecture à haute voix !
Mercredi 24 juin
Et si on mettait un peu de piment dans la vie ordinaire grâce à la littérature et aux femmes qui écrivent ?
Chantal Thomas, l’auteur de L’Adieu à la Reine et L’Echange des Princesses, traduits dans de nombreux pays, publie aujourd’hui Café Vivre (Seuil). Un recueil de ses chroniques parues dans le journal Sud Ouest qui se lit, au fil de ses rencontres, de ses lectures et de ses souvenirs, comme un journal de voyage. À condition de croire « que chaque matin contient une occasion de départ et une chance d’aventure », nous dit l’auteur.
Adèle Van Reeth se penche sur La vie ordinaire (Gallimard). Qu’est-ce que « la vie ordinaire » ? Comment la supporter ? Et pourquoi est-il impossible d’y échapper ? La philosophe, écrivain et journaliste signe là un essai sur le banal, le quotidien, qui est aussi le récit très personnel de la disparition d’un parent et de la naissance d’un enfant, d’une vie qui se termine tandis qu’une autre commence.
Lettre d’amour sans le dire (Grasset) est le onzième roman d’Amanda Sthers. L’écrivaine, scénariste, dramaturge et réalisatrice y raconte l’histoire d’une femme empêchée, prisonnière de ses peurs et de ses souvenirs. Pourtant, grâce à une rencontre avec un masseur japonais, Alice va se réconcilier avec son corps. Et même entrevoir la possibilité du bonheur.
Et puis un magnifique premier roman, couronné récemment par le Prix du livre Inter : Avant que j’oublie (Verdier) d’Anne Pauly. Une jeune femme dresse le portrait de son père qui vient de disparaitre. Mais qui était vraiment ce père alcoolique, violent mais aussi sensible et épris de poésie ? De qui et de quoi hérite-t-on ? Un livre à la fois dur, drôle et d’une infinie délicatesse…
Enfin, cette semaine, c’est le comédien Philippe Torreton qui nous donnera des conseils pour bien lire à voix haute, dans le cadre de notre grand concours « Si on lisait… à voix haute ».
Mercredi 3 juin
Trois philosophes et un neuropsychiatre seront ce mercredi dans La Grande Librairie pour nous aider à penser le « monde d’après ».
Bernard-Henri Lévy s’essaie à un bilan d’étape sur ce qu’il nomme la « Première peur mondiale ». Dans Ce virus qui rend fou (Grasset), il dit sa crainte de voir l’ « après » confisqué par les tyrans, les déclinistes ou autres collapsologues. Une réflexion sur le monde avec lequel nous avons rendez-vous aujourd’hui.
Et si nous ne devions pas changer le monde mais plutôt le penser mieux pour mieux le panser ? C’est ce que nous propose la philosophe Corine Pelluchon. Réparons le monde : humains, animaux, nature (Rivages poche inédit) est un appel à prendre conscience du lien qui nous unit aux autres êtres vivants, pour vivre ensemble sur une planète habitable.
Faut-il espérer, après la crise que nous venons de vivre, que le monde change radicalement ? Ou faut-il préférer à un « Grand Soir » la mesure et la modestie ? Avec Les Lents demains qui chantent (L’observatoire), la philosophe Marylin Maeso, auteure également d’un Abécédaire Camus (L’Observatoire), nous invite à penser le présent avec Albert Camus.
Enfin, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik publie avec le romancier Boualem Sansal France – Algérie, résilience et réconciliation en Méditerranée (Odile Jacob). Un livre à deux voix pour redécouvrir l’Algérie, l’histoire de son indépendance et la relation tumultueuse qui lit nos deux pays.
Et, à l’occasion de notre grand concours « SI ON LISAIT… À VOIX HAUTE », c’est Marina Hands qui, cette semaine, nous donnera ses conseils pour bien lire à voix haute.
Mercredi 27 mai
L’argent fou, l’argent roi, l’argent qui creuse les inégalités sociales, l’argent que l’on braque ou celui que l’on perd… Il est au cœur des romans de mes invités cette semaine dans La Grande Librairie !
C’est le retour de Joël Dicker ! L’auteur de La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, nous plonge au cœur d’une affaire d’héritage : le fils d’un banquier, sur le point de prendre la tête de l’entreprise familiale, découvre que sa propre famille tente de l’évincer. Jusqu’où est-il prêt à aller pour s’asseoir sur le fauteuil présidentiel ? Le romancier suisse décrypte le très secret mécanisme du monde bancaire dans son nouveau roman, L’Énigme de la chambre 622 (Éditions de Fallois).
Mon (très) gros coup de cœur de la semaine : La soustraction des possibles (Finitude) de Joseph Incardona. L’histoire d’un couple qui entend devenir riche : il est gigolo, elle est banquière. Ce faux polar est une vraie réussite. C’est à la fois un excellent thriller, un grand roman d’amour, un livre sur les ambitions et l’argent qui rend fou, sur le sexe, sur la vendetta et c’est aussi une réflexion sur la vie qui, au fur et à mesure qu’elle avance, mérite de porter ce titre : « La soustraction des possibles ».
Un héritage, encore, au cœur du nouveau roman d’Hannelore Cayre. Une fille de marin se découvre par le plus grand des hasards la descendante d’une des familles les plus riches de France. Mais dont la fortune repose sur des magouilles et l’exploitation. Hannelore Cayre, avocate pénaliste et auteure de polars signe avec Richesse oblige (Éditions Métailié) un livre corrosif et brillant.
Christophe Molmy est le patron de la Brigade de recherche et d’intervention, la brigade antigang. Mais c’est aussi un romancier. Dans son troisième livre, Après le jour (La Martinière), un détenu devient l’indic de celui qui l’avait arrêté dix ans plus tôt et lui donne une affaire pour obtenir sa libération. Mais entre le flic et l’indic, pris dans une rupture amoureuse, qui manipule qui ? Un roman hyper-réaliste et haletant.
John le Carré est le maître absolu du roman d’espionnage. Dans Retour de service (Seuil), il évoque le monde actuel : le Brexit, Trump, Poutine, des services secrets où végète une clique d’espions décatis. Soudain, tous sont pris dans un piège infernal. Je vous propose de revoir l’interview que l’écrivain britannique m’avait accordée il y a deux ans dans sa maison des Cornouailles, au sud de l’Angleterre : il raconte, notamment, son passé d’espion.
Enfin, à l’occasion de notre grand concours « SI ON LISAIT … A VOIX HAUTE », c’est Elsa Lepoivre, de la Comédie française qui, cette semaine, nous donnera ses conseils pour bien lire à voix haute.
Mercredi 20 mai
Après cette crise, saura-t-on inventer d’autres façons de vivre ensemble et d’habiter le monde ? Réponse cette semaine dans La Grande Librairie avec des scientifiques, philosophes, romancières, et même une navigatrice !
C’est une édition revue et augmentée de son livre Le plus grand défi de l’humanité (Michel Lafon) que publie Aurélien Barrau. Il y appelle à une révolution écologique. Une idée qu’il défend également dans une tribune publiée le 6 mai dernier dans Le Monde, dans laquelle il plaide, aux côtés de Juliette Binoche et plus de 200 personnalités, pour un « non-retour à la normale ».
Baptiste Morizot est philosophe. Dans Manières d’être vivant (Actes Sud), il montre que, alors que nous considérons le vivant autour de nous comme un décor à notre usage, il nous faut aujourd’hui transformer nos manières de vivre pour réapprendre à voir que le monde est peuplé d’entités prodigieuses, des animaux aux espèces végétales ou bactériennes. Un véritable plaidoyer pour que l’homme restitue toute sa place au vivant.
Isabelle Autissier est la plus célèbre des navigatrices françaises, première femme à avoir accompli un tour du monde lors d’une compétition. Mais c’est aussi une citoyenne engagée, présidente du WWF France, qui appelle aujourd’hui au changement. Et une auteure et lectrice accomplie, qui a lu pour La Grande Librairie la nouvelle traduction du Magellan de Stefan Zweig (Robert Laffont) par Françoise Wuilmart.
Après le monde (Buchet Chastel), c’est le beau titre du roman que publie Antoinette Rychner. En 2022, un cyclone a ravagé la côte ouest des Etats-Unis, et entraine la faillite de tout le système financier mondial. Inspirée par les théories de la « collapsologie », la romancière livre un magnifique récit de l’après-catastrophe.
Et puis comme chaque semaine, dans le cadre de notre grand concours « Si on lisait… à voix haute », c’est François Berléand qui nous donnera ses conseil pour bien lire.
Mercredi 13 mai
Les librairies rouvrent leurs portes… et La Grande Librairie retrouve son plateau !
Quelles leçons tirer de ces deux mois de confinement ? Quelles valeurs pour le monde de demain ? Ce sont quelques-unes des questions que je poserai à mes deux invités cette semaine : André Comte-Sponville et Cynthia Fleury.
André Comte-Sponville est l’un de nos philosophes les plus inspirants. On lui doit notamment un Petit traité des grandes vertus (Puf), qui fut un énorme succès (traduit en 80 langues) et qui gagne à être relu. Un Cahier de l’Herne (L’Herne) lui est également consacré. André Comte-Sponville nous parlera de notre rapport à la mort mais aussi de la question de notre liberté face à la crise que nous traversons.
Cynthia Fleury est philosophe et psychanalyste. Elle a fait entrer la philosophie à l’hôpital et travaille depuis plusieurs années sur la question du soi. Elle a publié, au tout début du confinement Le soin est un humanisme dans la collection Tracts chez Gallimard. Mais je reviendrai aussi avec elle sur La Fin du courage (Fayard), paru il y a dix ans, un essai qui résonne particulièrement en ce moment.
Etienne Klein sera également de la partie : physicien et philosophe des sciences, il a écrit dans le Cahier de l’Herne (L’Herne) dédié à André Comte Sponville un texte – prémonitoire – intitulé L’ennui, la palpation du vide, le temps.
Parmi ces contributeurs figure aussi celui qui fut le directeur de thèse d’André Comte-Sponville, le philosophe Marcel Conche, 98 ans. Nous le retrouverons cette semaine dans sa maison natale de Corrèze et il évoquera les leçons de Montaigne et d’Epicure, particulièrement utiles en ce moment.
Dans le cadre de notre grand concours « Si on lisait… à voix haute », c’est la comédienne Rachida Brackni qui nous donnera ses conseils pour bien lire.
Enfin, nous retrouverons deux lecteurs confinés, Nicolas Briançon et Guillaume de Tonquédec, qui s’attaquent au répertoire de Molière. Un régal !
Mercredi 6 mai
Cette semaine, « La Grande Librairie » revient en mode confinement… Depuis mon bureau-bibliothèque, je vous propose une émission qui fera un pas de côté.
De l’histoire… et des histoires !
Philippe Charlier est médecin légiste et anthropologue. Il vient de publier une livre passionnant consacrés aux rituels. A l’heure où nous sommes privés de nos rituels habituels (notamment les funérailles) et où le confinement nous force à en inventer de nouveaux (applaudir chaque soir à 20 heures…), découvrons ensemble ce que l’on perd lorsque nos rituels sont modifiés, ce que l’on gagne à en créer de nouveaux. Rituels (Éditions du Cerf) est illustré de clichés étonnants issus des archives du musée du Quai Branly.
Alain Corbin a inventé une nouvelle façon de faire de l’histoire : l’histoire du sensible. Il publie aujourd’hui une histoire de l’ignorance (Terra Incognita, aux éditions Albin Michel) : aujourd’hui, nous savons tout (ou presque…), le savoir est à portée de clic mais il n’en fut pas toujours ainsi. L’ignorance favorise le complotisme, la peur, les croyances, les superstitions, les préjugés… l’histoire de l’ignorance est donc notre histoire.
Napoléon est sans doute le confiné le plus célèbre de l’histoire. Plusieurs ouvrages racontent, de façon très différente et complémentaire, son histoire…
Les historiens Patrice Gueniffey et Loris Chavanette publient Entre l’éternité, l’océan et la nuit (Robert Laffont), un recueil de 850 lettres écrites par Napoléon entre 1784 et 1821. A travers cette correspondance, c’est un portrait intime qui se dessine, dévoilant l’homme de lettres que fut (aussi) l’Empereur.
L’année 1815, celle du retour de l’île d’Elbe, des Cent-Jours, de Waterloo, du départ vers Sainte-Hélène, fut totalement folle comme le dit la romancière Sylvie Yvert, Une année folle (Pocket) : cette fresque historique menée tambour battant retrace le destin de deux personnages qui ont choisir l’honneur et la loyauté à une époque où les vestes se retournaient tous les trois mois !
Stendhal est sans doute né comme écrivain lorsque Napoléon chuta comme empereur : c’est ce que montre le grand spécialiste du XIXème siècle Emmanuel de Waresquiel dans J’ai tant vu le soleil (Gallimard). Son portrait de Stendhal est à mettre entre toutes les mains : une excellente introduction à l’œuvre, à la vie et à l’époque de l’un de nos plus grands écrivains !
Dans le cadre de nos lectures confinées, nous serons rejoints par Denis Podalydès et Josiane Balasko.
Enfin, à l’occasion de notre grand concours « SI ON LISAIT … A VOIX HAUTE », c’est Adeline d’Hermy, de la Comédie française, qui, cette semaine, nous donnera ses conseils pour bien lire à voix haute.
Mercredi 29 avril
Cette semaine, dans La Grande Librairie, cinq romancières et autant de destins de femmes courageuses, généreuses et déterminées.
Pour nous accompagner tout au long de cette soirée, je recevrai Tatiana de Rosnay. L’auteur d’Elle s’appelait Sarah, vendu a plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde, publie aujourd’hui Les Fleurs de l’ombre (Robert Laffont – Heloise d’Ormesson). Un roman d’anticipation dans lequel la romancière interroge notre capacité à faire face et à surmonter les épreuves.
Après Légende d’un dormeur éveillé, son roman dédié à Robert Desnos, Gaëlle Nohant publie La femme révélée (Grasset). Le portrait d’une femme qui décide de fuir, de tourner le dos à son passé, au risque de tout perdre. Un roman magnifique sur l’exil, la solitude et la liberté.
Partir pour mieux se réinventer, c’est également ce qu’entreprend l’héroïne de Sankhara (Actes Sud), le nouveau roman de Frédérique Deghelt. Elle y raconte l’histoire d’une femme qui choisit son destin, et livre un bel éloge du silence et de la méditation.
Le testament russe (Gallimard), c’est le titre le nouveau roman de Shumona Sinha qui nous plonge dans une traversée du XXe siècle. Deux femmes, deux destins, mais aussi un hommage à la littérature russe et au milieu littéraire des années 1920-1930.
Et si Sissi avait eu une fille cachée ? Nelly Alard s’est lancée sur les traces de Karoline Zanardi-Landi, prétendue descendante de l’impératrice d’Autriche, et sa fille, Elissa Landi, actrice hollywoodienne. La vie que tu t’étais imaginée (Gallimard) est un livre-enquête très personnel et passionnant.
Depuis le début de ce confinement, de nombreux comédiens et comédiennes proposent des lectures sur les réseaux sociaux. Et c’est à chaque fois le même plaisir de les écouter, mais aussi de découvrir ou redécouvrir des textes. Cette semaine, je vous propose de retrouver Fabrice Luchini et les fables de la Fontaine, et Stéphane Freiss qui lit Romain Gary.
Enfin, dans le cadre de notre grand concours « SI ON LISAIT … A VOIX HAUTE », nous retrouverons le comédien Jacques Weber qui fut au théâtre un magnifique Cyrano et qui nous donnera ses conseils pour bien lire à voix haute.
Mercredi 22 avril
Cette semaine, La Grande Librairie est de retour pour un chapitre inédit mais, confinement oblige, loin du plateau habituel.
Que nous apprend l’histoire face à l’épidémie que nous traversons ? Comment dépasser cette épreuve et la transformer en opportunité ? La littérature peut nous y aider.
Je recevrai le romancier, Yann Queffélec. Cet amoureux de la mer, insatiable lecteur, nous accompagnera tout au long de la soirée. Ensemble, nous évoquerons les livres qu’il aime et nous rendrons hommage à Luis Sepúlveda, disparu le 16 avril dernier. Il nous donnera également ses conseils de lecture.
Toute pandémie apporte t-elle un changement de civilisation ? Pour y répondre, j’ai réuni deux historiens :
Georges Vigarello est l’auteur d’ouvrages passionnants dont Le propre et le sale (Seuil) sur l’histoire de l’hygiène et du corps depuis le Moyen Age, mais aussi d’une Histoire des émotions (Seuil) de l’Antiquité à nos jours. Toutes ces émotions dont l’expression, nous le verrons, varient selon les époques et les événements.
A ses côtés, Michelle Perrot. L’auteure de l’essai Histoire de chambres (Seuil) a consacré la majeure partie de son œuvre à l’évolution du statut des femmes dans l’histoire. Toutes ces femmes, hier encore passées sous silence, et qui aujourd’hui se retrouvent en première ligne de l’épidémie et érigées au rang d’héroïnes nationales. Quel après leur réserve t-on ? Réponse en compagnie de l’une de nos plus grandes historiennes contemporaines.
Nous irons également à Oran, où nous attend Kamel Daoud, la ville d’Oran qui servit de décor au roman d’Albert Camus, La Peste. L’auteur de Meursault, contre-enquête (Actes Sud) nous expliquera pourquoi il est important de lire ou relire le livre d’Albert Camus.
Je recevrai également Leonor de Récondo à l’occasion de la sortie de La leçon de ténèbres (Stock). Dans le cadre de la collection « Ma nuit au musée », la romancière a accepté de se laisser enfermer dans le Musée Greco, à Tolède pour une rencontre mystérieuse avec le célèbre peintre espagnol…
Enfin, dans le cadre de notre grand concours « SI ON LISAIT … A VOIX HAUTE » nous retrouverons l’actrice et réalisatrice Zabou Breitman. Elle a enseigné la lecture à voix haute et nous donnera à son tour ses conseils pour bien lire à voix haute.
Mercredi 15 avril
Parce que nous avons tous besoin, en ce moment, de nous élever, de nous évader, La Grande Librairie vous propose cette semaine de prendre de la hauteur et du temps pour réfléchir, avec la rediffusion d’une émission consacrée à un écrivain dont toute l’œuvre est une invitation à vivre mieux : François Cheng.
Traducteur de Baudelaire, Laforgue, Rimbaud, Apollinaire, Char ou Michaux, il est à la fois poète et philosophe, romancier et calligraphe. On lui doit une œuvre poétique et philosophique remarquable : « Le dit de Tianyi », « Cinq méditations sur la beauté », « Cinq méditations sur la mort », ou encore « De l’âme ».
Il a publié À Notre-Dame, une communion universelle (Salvator), un petit livre sur sa prestation lors de l’émission que nous avions consacrée à l’incendie de Notre-Dame de Paris l’an dernier. Et une réédition de son recueil Enfin le royaume (Gallimard), augmentée de soixante quatrains.
Pour dialoguer avec François Cheng, deux écrivains.
Daniel Tammet, autrefois enfant autiste, est l’auteur d’une œuvre traduite dans le monde entier et attirée aussi bien par la poésie que par les neurosciences ou la sociolinguistique. Élevé dans un milieu non croyant, il raconte dans Fragments de paradis (Les Arènes) sa découverte de la foi.
Christiane Rancé est romancière et essayiste. Elle a signé des biographies de Tolstoï ou de Simone Weil, parues au Seuil. Et plus récemment un Dictionnaire amoureux des saints (Plon) et un très beau livre sur la spiritualité et l’amour de la vie malgré les chagrins qui la jalonnent, En pleine lumière (Albin Michel).
Et puis je vous emmènerai à la rencontre de jeunes lecteurs, dans le cadre de « SI ON LISAIT… A VOIX HAUTE », le concours de lecture à voix haute que j’ai lancé cette année. Nous rendrons visite à une classe de troisième du lycée Mendes-France à Méru, dans le département de l’Oise. Classe qui a eu la chance de recevoir les conseils d’une romancière que vous avez souvent vue dans la Grande Librairie : Véronique Ovaldé.
Mercredi 8 avril
A l’heure du confinement, les écrivains sont essentiels pour nous permettre de nous évader, nous offrir des réponses, bref, nous inspirer.
Cette semaine, dans La Grande Librairie, nous avons choisi de rediffuser une émission qui me semble plus que jamais d’actualité. Nous le savons, la planète est en danger, et tout le monde se demande comment agir. J’ai réuni pour vous quelques grands scientifiques dont les livres sont de belles sources d’inspiration et proposent des solutions concrètes.
Après avoir consacré sa vie au cosmos, l’astrophysicien Hubert Reeves s’engage pour la sauvegarde de la biodiversité sur la planète. Dans La terre vue du cœur (Seuil), il pointe l’impact des activités humaines sur la nature et nous invite à plus d’humilité. Un ouvrage accompagné d’une biographie sous la forme d’un entretien Je chemine avec Hubert Reeves(Seuil), dans lequel l’astrophysicien revient sur sa vie.
Comment vivre mieux ? Pierre Rabhi propose des solutions simples que chacun peut mettre en œuvre dans Vivre mieux sans croissance (Presses du Châtelet). L’agriculteur prône la modération, qu’il nomme joliment « La sobriété heureuse », face à une croissance galopante et à ses conséquences irréversibles pour la planète et pour l’humanité.
Avec son Petit manuel de résistance contemporaine (Actes sud), Cyril Dion propose des actions concrètes pour faire face au danger qui nous menace. Le romancier, par ailleurs réalisateur du documentaire Demain (César du meilleur documentaire en 2016 et plus d’un million de spectateurs en salle) nous invite à inventer aujourd’hui un nouveau récit collectif.
L’homme a évolué mais comment évoluera la situation si l’homme ne fait rien ? C’est la question que se pose l’un de nos plus grands paléo anthropologue et spécialiste de la co-évolution, Pascal Picq. Il montre dans son nouveau livre,Sapiens face à Sapiens (Flammarion), comment l’humanité devra s’adapter aux conséquences de ses actes.
Les animaux et les végétaux peuvent-ils nous inspirer des solutions pour nous adapter à un nouvel environnement ? Oui, répond la biologiste Emmanuelle Pouydebat. Elle nous invite à découvrir les ressources extraordinaires de la nature dans Quand les animaux et les végétaux nous inspirent (Odile Jacob).
Enfin, comme chaque mercredi, je vous emmènerai à la rencontre de jeunes lecteurs dans le cadre de « SI ON LISAIT… A VOIX HAUTE », le concours de lecture à voix haute que j’ai lancé cette année. Cette semaine, la romancière Clara Dupont-Monod partira à la rencontre d’une classe de première du lycée du Bois d’Amour à Poitiers, pour leur donner ses trucs et astuces pour lire à voix haute.
À mercredi, 20h50 sur France 5 !
Mercredi 1er avril
Ce mercredi 1er avril, La Grande Librairie diffuse une émission enregistrée juste avant le début du confinement, consacrée à l’exil. François Busnel recevra sur son plateau de nombreux invités, qui viendront évoquer leur œuvre et leur dernière parution. Préparez-vous au dépaysement…
Ce mercredi 1er avril François Busnel reçoit, dans La Grande Librairie, l’écrivain Dany Laferrière pour son livre L’exil vaut le voyage, publié par les Éditions Grasset et Fasquelle, mais aussi Macha Méril, qui évoquera Vania, Vassia et la fille de Vassia (Éditions Liana Levi), consacré à l’exil des Russes en France.
Cécile Ladjali viendra à l’occasion de la parution de La fille de personne (Actes Sud), avant Velibor Čolić, reçu pour son Livre des départs (Gallimard).
Mercredi 18 mars
Cette semaine, une rencontre inédite entre la poésie et le thriller dans La Grande Librairie !
-M- (Matthieu Chedid) raconte celle qui lui a offert un nom et une passion : sa grand-mère, la romancière et poétesse Andrée Chedid. Morte en 2011, Andrée Chédid aurait eu 100 ans en ce mois de mars 2020. Son petit-fils signe la préface d’un nouveau recueil, Textes pour un poème, suivi de Poèmes pour un texte (Gallimard), qui rassemble des poèmes parus entre 1949 et 1991. Le sommet de son œuvre poétique.
Joël Dicker, l’auteur de La vérité sur l’affaire Harry Quebert, est de retour et c’est en exclusivité dans La Grande Librairie. Une fois n’est pas coutume, c’est dans sa Suisse natale qu’il nous entraine. Très affecté par une rupture sentimentale et la mort de son éditeur Bernard de Fallois, le romancier séjourne dans un palace des Alpes et découvre qu’un crime non résolu s’y est déroulé des années auparavant : il devient enquêteur. L’Énigme de la chambre 622 (Éditions de Fallois) mêle avec brio littérature et thriller.
Fabrice Humbert se confronte au thriller pour son huitième roman. Un journaliste américain mène l’enquête sur l’ex-star de son lycée, accusé du viol et du meurtre d’une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, il comprend que cette affaire dépasse tout ce qu’il pouvait imaginer… Le monde n’existe pas (Gallimard) est une brillante réflexion sur la réalité et la fiction.
Sophie Nauleau met le courage au coeur de l’engagement poétique. De Gérard de Nerval à Hannah Arendt, d’Émilie Dickinson à Christian Bobin, la poétesse et directrice artistique du Printemps des poètes propose un parcours audacieux parmi les plus beaux textes qui répondent à ce vers du Cid de Corneille : Espère en ton courage (Actes sud).
Enfin, comme chaque mercredi, je vous emmènerai à la rencontre des jeunes lecteurs qui participent à notre grand concours « SI ON LISAIT … A VOIX HAUTE ». Cette semaine, Éric-Emmanuel Schmitt offre ses conseils aux élèves d’une classe de 1ère du lycée Édouard Herriot de Lyon
Mercredi 11 mars
Une émission spéciale cette semaine dans La Grande Librairie autour d’un invité exceptionnel : Jean Marie Gustave Le Clézio !
Jean Marie Gustave Le Clézio est un homme discret et un immense écrivain. Un nomade qui parcourt le monde et l’observe avec une plume unique. Il publie Chanson bretonne suivi de L’enfant et la guerre (Gallimard), deux contes magnifiques sur son enfance, de la Bretagne aimée de sa jeunesse aux horreurs de la guerre et de l’occupation. Du jeune romancier prodige, couronné par le prix Renaudot à l’âge de 23 ans, au prix Nobel de littérature, c’est une œuvre engagée et humaniste que nous allons revisiter avec lui.
Dans la deuxième partie de l’émission, Jean Marie Gustave Le Clézio sera rejoint par deux invités autour de thèmes qui lui sont chers : la poésie et l’île Maurice, terre de ses ancêtres.
Alicia Gallienne est morte à vingt ans. Trente ans après sa disparition, son cousin, l’acteur et réalisateur Guillaume Gallienne, publie les poèmes de cette auteure secrète, jusque-là inconnue. L’autre moitié du songe m’appartient (Gallimard) est l’œuvre d’une jeune fille qui a vécu intensément et tutoyé la mort. Et qui, malgré cela, signe une ode à la vie.
La poésie et l’île Maurice, ce sont les thèmes qui hantent l’œuvre d’Ananda Devi. Dans Danser sur tes braises et Six décennies (Éditions Bruno Doucey), la poétesse et romancière mauricienne, qui vit aujourd’hui en France, écrit sur les femmes, la disparition de sa mère et les corps qui changent. Deux brefs textes poétiques émouvants, empreints d’amour et de la mélancolie de l’exil.
Enfin, comme chaque mercredi, je vous emmènerai à la rencontre des jeunes lecteurs qui participent à notre grand concours « SI ON LISAIT … A VOIX HAUTE ». Cette semaine, c’est une romancière qui connait très bien les adolescents qui s’est prêtée à l’exercice : Marie Darrieussecq offre ses conseils aux élèves d’une classe de seconde du lycée René Cassin de Bayonne.
Mercredi 4 mars
La liberté, l’amour et la guerre… les écrivains nous aident à comprendre le monde actuel cette semaine dans La Grande Librairie !
Leïla Slimani, prix Goncourt il y a quatre ans pour Chanson Douce (Gallimard), revient avec un nouveau roman : Le pays des autres (Gallimard). Cette fresque historique et familiale raconte l’histoire de l’indépendance de son pays natal, le Maroc, et de l’impossible indépendance des femmes qui y vivent. Un livre puissant, audacieux et engagé.
Atiq Rahimi a lui aussi remporté le prix Goncourt il y a 12 ans pour Syngué sabour (P.O.L.). Aujourd’hui, le romancier et cinéaste signe un récit accompagné de croquis pris sur le vif lors du tournage de Notre-Dame du Nil, son film actuellement en salles. A la fois conte et poème, L’invité du miroir (P.O.L.) raconte les grandes blessures de l’Histoire contemporaine, de l’Afghanistan au Rwanda.
Dire le monde dans toute son absurdité, c’est que fait Yoann Barbereau. Il y a cinq ans, alors qu’il dirigeait l’Alliance française d’Irkoutsk en Sibérie, il est arrêté du jour au lendemain et jeté en prison sur une accusation montée de toutes pièces. Le récit hallucinant de son incroyable évasion, Dans les geôles de Sibérie (Stock), est aussi un fantastique éloge de la littérature.
Enfin, Alberto Manguel dresse les portraits de trente huit Monstres fabuleux (Actes sud). Ces « monstres », ce sont les personnages qui peuplent sa formidable bibliothèque. L’écrivain et grand bibliophile argentin nous prouve ici que, de Dracula à Alice, en passant par Superman ou Le petit chaperon rouge, les héros de nos livres préférés sont aussi vivants que nous !
Et puis l’ambassadrice cette semaine de « Si on lisait… à voix haute » est une romancière. Marie-Hélène Lafon offre ses conseils aux élèves d’une classe de quatrième du collège Jean Mounès de Pornic, en Loire-Atlantique, dans le cadre de notre grand concours en partenariat avec l’Education nationale.
Mercredi 26 février
Les secrets de famille sont au programme, cette semaine dans La Grande Librairie.
Un soir de septembre 2018, le romancier Régis Jauffret découvre dans un documentaire l’image de son père arrêté par deux gestapistes devant l’immeuble marseillais où il a passé son enfance. De sa vie, l’écrivain n’avait jamais entendu quiconque mentionner cet événement. Ce père sourd, bipolaire et abruti par un neuroleptique, ce Papa (Seuil) qui n’en fut jamais vraiment un, était-il un résistant, un héros ou un collabo ?
Sam Rykiel (Stock), c’est l’ex-mari de Sonia Rykiel et le père de Nathalie Rykiel. Un père mort à 48 ans, obnubilé par son fils aveugle et craint par sa fille, qui pourtant cherche son affection. Après avoir écrit sur sa mère et son enfance, Nathalie Rykiel se penche sur ce mystérieux père.
Pour que son père le considère enfin, Matthieu Fabas est allé jusqu’à tuer. Mais quand il sort enfin de prison, son père est assassiné. Les flics chargés de l’enquête vont plonger dans l’histoire de ces deux hommes pour découvrir une étrange relation père-fils. Tuer le fils (La Manufacture des livres) de Benoit Séverac est un formidable polar, un roman coup de poing.
Dans son premier roman, le politologue Rachid Benzine raconte l’histoire d’un professeur de lettres qui vit avec sa mère illettrée, fatiguée par la vie mais fascinée par La Peau de chagrin de Balzac. Chaque jour, il lui en fait la lecture à voix haute. Ainsi parlait ma mère (Seuil) est émouvant portrait de mère et un vibrant hommage à la littérature.
Jean Teulé se rendra dans une classe de seconde du lycée Madame de Sévigné à Charleville-Mézières, la ville de son poète préféré, Rimbaud. Le romancier a donné aux élèves ses meilleurs conseils de lecture dans le cadre de notre concours « Si on lisait… à voix haute ».
Mercredi 19 février
L’amour et la sexualité sont en train de changer : de nouveaux codes, de nouvelles pratiques apparaissent. Qui mieux que les écrivains pour évoquer ce nouveau discours amoureux ?
L’adolescence, le désir, l’amour et l’amitié, ce sont les thèmes du nouveau roman d’Arnaud Cathrine. Comment les jeunes homosexuels aiment-ils aujourd’hui ? Le personnage principal est un élève de première en butte à l’intolérance et à la recherche de son premier amour. Avec cette Romance (Robert Laffont), Arnaud Cathrine livre une chronique pleine d’humour des premiers émois, à faire lire aux ados d’aujourd’hui autant qu’à leurs parents.
La romancière Emmanuelle Richard publie une passionnante enquête sociologique, Les corps abstinents (Flammarion). Qui sont les abstinents ? Pourquoi refusent-ils toute relation sexuelle ? Emmanuelle Richard entrecroise sa propre expérience – elle a été abstinente pendant cinq ans – et les témoignages de près de quarante personnes qui ont fait le choix de ces « sexualités non partagées ». Un livre plein de délicatesse.
En moins de dix ans, les sites et les applications de rencontre ont profondément changé les comportements amoureux et sexuels. Comment ? Pourquoi ? Sont-ils la preuve d’une dégradation morale ou de la marchandisation de la sexualité ? Dans Les nouvelles lois de l’amour (La Découverte), la sociologue Marie Bergström mène une passionnante enquête sur nos écrans et nos lits.
Dans son deuxième roman, La vie audacieuse (Gallimard), Elena Costa raconte l’histoire d’amour d’une jeune femme trentenaire et mère d’un adolescent, avec un garçon de 17 ans. Un jour, elle disparaît sans laisser de traces. Comment l’absence, le manque et le mystère conditionnent-ils nos histoires d’amour ? Un roman tout en finesse.
Enfin, Caryl Ferey s’est rendu dans une classe de terminale du lycée La Joliverie de Saint-Sébastien-sur-Loire, en Loire-Atlantique. Le romancier offre à ces élèves ses conseils de lecture dans le cadre de notre concours « Si on lisait… à voix haute ».
Mercredi 12 février
Que signifie être une femme en 2020 ? Trois générations de femmes répondent cette semaine dans La Grande Librairie.
Mona Ozouf publie Pour rendre la vie plus légère (Stock). La grande historienne de la littérature et de la Révolution française se raconte à travers les principaux thèmes qui jalonnent son œuvre : la littérature, la galanterie à la française, mais aussi le féminisme. Elle pose notamment cette question : existe-t-il une écriture féminine ?
La romancière Nina Bouraoui se glisse dans la peau d’une cinquantenaire quittée par son mari, mère de deux fils, et employée dans une entreprise de caoutchouc. Une nuit de novembre, sa vie bascule. En commettant un acte insensé, elle se libère de la violence, de son passé et du silence. Otages (JC Lattès) est le très beau portrait d’une femme en rupture de ban. Un livre universel sur la condition féminine.
Pénélope Bagieu est en exclusivité dans La Grande Librairie ! La star montante de la bande dessinée rêvait depuis longtemps de revisiter le roman de Roald Dahl, sorti en 1984, Sacrées sorcières (Gallimard). Un anti-conte de fées irrésistiblement drôle, dont elle livre une relecture extrêmement personnelle. Nous évoquerons également la saga désormais culte des Culottées qui sort en poche (Gallimard). Des portraits de femmes célèbres ou anonymes bientôt en mini-série pour France 5 !
Victoria Mas a été couronnée par le Prix Renaudot des Lycéens 2019 pour Le Bal des Folles (Albin Michel), premier roman qui décrit avec brio la condition féminine au XIXe siècle. Lorsque, le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille en compagnie des internées de l’hôpital de la Salpêtrière.
Enfin, Nicolas Mathieu le Prix Goncourt 2018, pour Leurs enfants après eux (Actes Sud), s’est rendu dans une classe de seconde du lycée Frédéric Chopin de Nancy. Le romancier offre à ces élèves ses conseils de lecture dans le cadre de notre concours « Si on lisait… à voix haute ».
Mercredi 29 janvier
Cette semaine, La Grande Librairie vous propose de prendre de la hauteur et du temps pour réfléchir, avec un écrivain dont toute l’œuvre est une invitation à vivre mieux : François Cheng est l’invité exceptionnel de La Grande Librairie. Traducteur de Baudelaire, Laforgue, Rimbaud, Apollinaire, Char ou Michaux, il est à la fois poète et philosophe, romancier et calligraphe. On lui doit une œuvre poétique et philosophique remarquable : « Le dit de Tianyi », « Cinq méditations sur la beauté », « Cinq méditations sur la mort », ou encore « De l’âme ».Il publie À Notre-Dame, une communion universelle (Salvator), un petit livre sur sa prestation lors de l’émission que nous avions consacrée à l’incendie de Notre-Dame de Paris l’an dernier. Et une réédition de son recueil Enfin le royaume (Gallimard), augmentée de soixante quatrains.Pour dialoguer avec François Cheng, deux écrivains. Daniel Tammet, autrefois enfant autiste, est l’auteur d’une œuvre traduite dans le monde entier et attiré aussi bien par la poésie que par les neurosciences ou la sociolinguistique. Élevé dans un milieu non croyant, il raconte dans son nouveau livre, Fragments de paradis (Les Arènes), sa découverte de la foi. Christiane Rancé est romancière et essayiste. Elle a signé des biographies de Tolstoï ou de Simone Weil, parues au Seuil. Et plus récemment un Dictionnaire amoureux des saints (Plon) et un très beau livre sur la spiritualité et l’amour de la vie malgré les chagrins qui la jalonne, En pleine lumière (Albin Michel). Et puis, comme chaque mercredi, je vous emmènerai à la rencontre de jeunes lecteurs, dans le cadre de « SI ON LISAIT… A VOIX HAUTE », le concours de lecture à voix haute que j’ai lancé cette année. Cette semaine, nous rendrons visite à une classe de troisième du lycée Mendes-France à Méru, dans le département de l’Oise. Classe qui a eu la chance de recevoir les conseils d’une romancière que vous avez souvent vue dans la Grande Librairie : Véronique Ovaldé.À mercredi, 20h50, sur France 5 !
Mercredi 22 janvier
A quoi ressemblera l’humanité dans vingt ans ? Des romanciers et des scientifiques nous proposent des réponses cette semaine dans La Grande Librairie !
Ian McEwan est de retour. Dans une réalité « alternative » des années 80, où Alan Turing, John Lennon et John F. Kennedy sont encore en vie, un couple se met en ménage à trois avec… un androïde. Avec Une machine comme moi (Gallimard), le romancier britannique s’attaque avec humour à l’intelligence artificielle, et sonde les arcanes de la conscience humaine.
Automne 2022. Une intelligence artificielle, capable de produire de fausses vidéos, provoque de vraies crises diplomatiques. Allia, jeune polytechnicienne, pense avoir trouvé une solution grâce à une application nommée 404 (Flammarion). Mais l’antidote risque de se retourner contre elle. Sabri Louatah, l’auteur de la saga Les Sauvages (Flammarion), signe un thriller à la fois technologique, politique et rural.
Qu’est-ce qu’un algorithme ? La numéricienne, docteure en sciences et entrepreneure Aurélie Jean nous ouvre les portes du code et nous emmène De l’autre côté de la machine (Éditions de l’Observatoire). Un voyage en terre inconnue pour comprendre ce monde, et, ainsi, mieux appréhender le futur.
Sommes-nous en mesure d’évaluer les effets de l’utilisation intensive des écrans sur la santé, le comportement et les capacités intellectuelles de nos enfants. Dans La fabrique du crétin digital (Seuil), Michel Desmurget, docteur en neurosciences, décortique la consommation d’images numérique sous toutes ses formes et nous met en garde contre ce qu’il nomme une expérience de décérébration.
Et si le fantasme de la vie éternelle était devenu une réalité ? Hélène Merle-Béral décrit dans L’Immortalité biologique (Odile Jacob) les progrès de la médecine dans la recherche de la longévité, mais aussi les étonnantes perspectives, qui entremêlent biotechnologies et intelligence artificielle, pour construire l’homme nouveau du « transhumanisme ».
Enfin, vous avez peut-être découvert la romancière Cécile Coulon dans La Grande Librairie. Cette semaine, c’est au tour des élèves d’une classe de première du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand de faire sa connaissance : elle est allée leur dispenser ses conseils de lecture dans le cadre de notre concours « Si on lisait… à voix haute ».
La Grande Librairie revient dès mercredi prochain, le 8 janvier 2020, toujours à 20h50 et toujours en direct.
Mon invitée sera Vanessa Springora dont le premier ouvrage, « Le Consentement » (Grasset) est un événement.
Mercredi 11 décembre
Comment naissent les révolutions ? La violence est-elle inévitable ? Et quel rôle le peuple et les élites jouent-ils dans les révolutions ? Les réponses à ces questions sont dans les livres de mes invités cette semaine.
L’historien Jean-Clément Martin propose un livre passionnant sur la violence qui accompagne les révoltes, en l’occurrence sur le mythe de la Terreur et ses échos aujourd’hui. Les Échos de la Terreur (Pocket) montre comment la violence révolutionnaire a été instrumentalisée et comment « ce mensonge d’État » a influencé jusqu’à aujourd’hui nos imaginaires.
Paris sous la Terreur (Fayard), justement, c’est le titre du nouveau livre de la grande historienne Evelyne Lever, spécialiste de la Révolution française et de Marie-Antoinette. Querelles fratricides, luttes pour le pouvoir, exécutions et débats passionnels, elle dresse le récit brûlant de la chute de la monarchie et de la radicalisation de la Révolution.
Marie-Antoinette est l’un des personnages les plus fascinants de l’histoire de France : était-elle une intrigante aux ordres de l’Autriche, une femme de l’ombre prête à tout pour nuire à la France, ou une pauvre créature dépassée par les événements ? La réponse se trouve peut-être dans ses Lettres inédites (Albin Michel), que publient l’historienne anglaise Catriona Seth.
Paris, 1789. Un jeune journaliste ambitieux tente de démasquer un étrange justicier qui tient un loup en laisse et, la nuit, commet de sanglants assassinats pour protéger des femmes dans les rues de Paris… Le Loup des Cordeliers (XO) de Henri Loevenbruck est un thriller très réussi qui met en lumière le rôle des femmes dans la Révolution française.
Enfin, une bande dessinée : Révolution, Tome 1 : Liberté (Actes Sud) bat en brèche les clichés sur la Révolution française en la racontant depuis le point de vue du peuple. Ses deux jeunes auteurs, Florent Grouazel et Younn Locard, signent avec ce premier tome d’une trilogie à venir une fresque remarquable.
Et puis je vous emmènerai à la rencontre des jeunes lecteurs qui participent à notre grand concours « SI ON LISAIT A VOIX HAUTE ». Cette semaine, c’est un jeune romancier qui offre ses conseils aux candidats : Joseph Ponthus, révélé dans cette émission l’an dernier pour son premier roman décapant, A la ligne (Éditions de la Table ronde). Il se rendra dans une classe de seconde du Lycée Dupuy de Lôme à Lorient en Bretagne.
Mercredi 4 décembre
C’est une émission spéciale que je vous propose ce mercredi 4 décembre à 20h50, consacrée à un des écrivains contemporains que j’admire le plus : Christian Bobin.
Christian Bobin est un enchanteur. Il sait mieux que quiconque nous donner à voir les beautés cachées de l’existence.
Avec lui, nous reviendrons sur sa vie et son œuvre. Nous parlerons de la solitude et de ses fantômes, de la lenteur et des écrivains qu’il aime, mais surtout de tout ce qui l’émerveille. Il marque cette fin d’année avec la publication d’un magnifique récit consacré à son ami le peintre Pierre Soulages (qui fêtera ses 100 ans le 24 décembre prochain) : Pierre (Gallimard). Et un surprenant Cahier de l’Herne (Éditions de l’Herne) lui est consacré avec la participation de poètes, philosophes et artistes.
Je ne vous en dis pas davantage mais autour de Christian Bobin je rassemblerai des invités surprises ! Il n’est au courant de rien, laissons-le s’émerveiller et nous
Mercredi 13 novembre
James Ellroy est de retour ! Et c’est à La Grande Librairie et nulle part ailleurs… Sa grande passion : l’histoire. Il sera donc entouré par trois historiens.
James Ellroy, le maître du roman noir américain, revient avec un roman magistral sur l’histoire des Etats-Unis : La tempête qui vient (Rivages) est la suite très attendue de Perfidia (Rivages, 2015). Los Angeles, janvier 1942. La ville est encore sous le choc de l’attaque de Pearl Harbor, alors que des torrents de boue charrient un cadavre sur les pentes de l’observatoire de Griffith Park. Une plongée dantesque dans le chaos de l’histoire américaine.
Rémi Kauffer est historien et spécialiste du renseignement : il publie une somme impressionnante sur les espionnes, ces femmes au destin méconnu. Elles sont indicatrices, saboteuses, manipulatrices et à l’occasion tueuses : Les femmes de l’ombre (Perrin) dresse les portraits de ces héroïnes, du XVIIe siècle à nos jours. Rémi Kauffer dévoile un pan caché de l’histoire des femmes. Un sujet qui devrait passionner James Ellroy, lui qui a mis en scène tant de femmes espionnes dans son quatuor de Los Angeles…
Comment meurt une civilisation ? C’est à cette question que répond, indirectement, le remarquable ouvrage de la jeune historienne Virginie Girod : La véritable vie des douze premiers Césars (Perrin) est une véritable saga qui fait voler en éclats les mythes et les légendes qui courent sur les premiers empereurs romains et renouvelle le regard sur la chute de Rome. Par les temps qui courent, cette histoire des Césars et de la chute de Rome devrait résonner de manière vive… surtout chez James Ellroy !
A quoi renvoie la couleur jaune ? Aux gilets jaunes ? Pas seulement… Après le bleu, le noir, le vert et le rouge, Michel Pastoureau poursuit sa passionnante exploration de l’histoire des couleurs : Jaune (Seuil) est une traversée des siècles passionnante et mouvementée.
Comme chaque mercredi, je vous emmènerai à la rencontre de jeunes lecteurs dans le cadre de « SI ON LISAIT… A VOIX HAUTE », le concours de lecture à voix haute que j’ai lancé cette année. Et c’est la romancière Chloé Delaume qui offrira cette semaine ses trucs et astuces à une classe de terminale L du Lycée Moissan de Meaux.
Mercredi 6 novembre
Cette semaine, La Grande Librairie vous invite à revisiter la fabuleuse histoire de la langue française. Nous vous dirons tout sur ses origines, ses influences et ses évolutions.
C’est le père du Petit Robert et un linguiste qui sait nous rendre passionnante la lecture d’un dictionnaire. Alain Rey nous revient cette année avec une nouvelle édition du Dictionnaire historique de la langue française (Le Robert). De leur étymologie à leur sens actuel, cet ouvrage unique au monde nous raconte l’histoire millénaire des mots de la langue française.
Qu’est-ce qu’un mot épicène ? D’où viennent les noms des notes de musique ? Et pourquoi un pauvre type n’est pas un type pauvre ? Après un premier opus, l’auteure et correctrice Muriel Gilbert répond une fois encore aux questions que l’on se pose sur notre langue. Encore des bonbons sur la langue (La Librairie Vuibert) est une réjouissante façon de revoir les règles de grammaire, ou d’en redécouvrir !
Vous arrive-t-il de dire « bourges », « intellos » ou « on se fait un dej » ? Oui ? Alors ce livre est fait pour vous. Dans Parlez-vous tronqué ? (Larousse), le linguiste Bernard Cerquiglini observe les évolutions récentes de notre langue. Et nous livre un manuel pour découvrir le français de demain : un français musical, qui évite les périphrases et les mots à rallonges !
C’est un exercice d’admiration auquel se livre François Morel. Admiration pour Raymond Devos, ce clown dont l’acteur et metteur en scène aime « le grain de folie capable d’enrayer la mécanique bien huilée de la logique, de la réalité, du quotidien ». Admiration également pour sa langue et la façon dont il jonglait avec les mots. Il lui rend hommage chaque soir sur scène avec son spectacle J’ai des doutes à La Scala Paris jusqu’au 5 janvier 2020.
Bertrand Périer lui aussi aime la langue française. Sa spécialité : l’art oratoire, qu’il transmet notamment à travers des concours d’éloquence. Des mots de la loi aux mots du religieux, en passant par les mots de la musique ou de la politique, Sur le bout de la langue (JC Lattès) est un voyage dans l’univers lexical. Et une belle déclaration d’amour aux mots.
Et puis, comme chaque mercredi, je vous emmènerai à la rencontre de jeunes lecteurs, dans le cadre de « SI ON LISAIT… A VOIX HAUTE », le concours de lecture à voix haute que j’ai lancé cette année. Cette semaine, c’est Daniel Pennac qui livrera ses conseils à une classe de 3ème du collège Paul Verlaine dans le XIIe arrondissement de Paris.
Mercredi 30 octobre
L’Histoire nous permet-elle de mieux comprendre la société actuelle ? Faut-il écrire l’histoire ou bien peut-on se permettre de la réécrire ? Romanciers et historiens sont réunis mercredi soir en direct dans La Grande Librairie autour de ces questions.
La romancière canadienne Margaret Atwood s’est fait connaître dans le monde entier grâce à La Servante Écarlate (8 millions d’exemplaires et une série télévisée à succès) : elle publie Les Testaments, la suite de son livre-culte, dans lequel elle raconte comment le monde terrifiant de Gilead s’est mis en place : rien n’est inventé, tout a déjà eu lieu au cours de l’histoire du monde et cette dystopie parle mieux que tout autre livre de la société actuelle.
Léonora Miano signe un roman d’anticipation et une fable politique. En 2124, l’Afrique est devenue un continent prospère et l’Europe un continent pauvre. Rouge impératrice (Grasset) met en scène, dans un environnement panafrica
Mercredi 23 octobre
Vous écrivez sur votre famille et vous vous demandez s’il faut tout dire ? Cette émission est pour vous ! Ecrire, est-ce trahir ?
Depuis trente ans, Lionel Duroy a fait de son histoire familiale la matière de son œuvre. Jusqu’à se brouiller avec ses neuf frères et sœurs, les femmes de sa vie, ses enfants… Il a fait le choix de tout dire, tout révéler, et de se placer de son propre point de vue. Son nouveau roman, Nous étions nés pour être heureux (Julliard) est une ode aux pouvoirs de la littérature.
Gérard Philipe, acteur mythique, a été foudroyé par un cancer le 25 novembre 1959, à l’aube de ses trente-sept ans. Jérôme Garcin, qui a épousé la fille du grand comédien, Anne-Marie, raconte Le dernier hiver du Cid (Gallimard). Soixante ans après les faits, il brosse un portrait tout en admiration et en sensibilité d’un homme qu’il n’a pas connu.
Jean-Luc Coatalem, lui non plus, n’a pas connu son grand-père Paol, arrêté par la Gestapo en 1943, puis déporté en Allemagne d’où il n’est jamais revenu. Pour briser le silence qui entoure cette disparition, il mène une véritable enquête, souvent contre l’avis de sa propre famille… quitte à mélanger fiction et investigation dans ce magnifique roman intitulé La part du fils (Stock).
Christine Montalbetti propose encore une autre forme de récit familial : comment faire pour raconter la vie d’un aïeul sur lequel on ne possède aucune information mais dont l’histoire, tissu de légendes racontées à table, vous hante pour de mystérieuses raisons ? Jules Poisson est l’arrière-arrière-grand-père de Chritine Montalbeti qui livre un roman brillantissime, à la fois drôle et émouvant. Mon ancêtre Poisson (P.O.L.) est l’un de mes grands coups de cœur de cette rentrée !
Enfin, je recevrai tout au long de l’émission la géniale Emil Ferris, dessinatrice et romancière au talent incomparable et dont j’avais a-do-ré le roman graphique Moi, ce que j’aime, c’est les montres (Monsieur Toussaint Louverture), paru l’an dernier. Emil Ferris est de passage en France, elle sera sur le plateau et dessinera en direct, avec ses stylos à bille dans le style si caractéristique de son roman graphique qui raconte l’enquête familiale menée par une petite fille qui se prend pour un loup-garou. C’est la première télévision en France d’Emil Ferris.
Comme chaque mercredi, je vous emmènerai à la rencontre de jeunes lecteurs, dans le cadre de « SI ON LISAIT… A VOIX HAUTE », le concours de lecture à voix haute que j’ai lancé cette année. Cette semaine, Timothée de Fombelle, idole des adolescents, offre ses conseils à une classe de 4ème du collège Langevin Wallon de Grenay dans le Pas-de-Calais.
Mercredi 9 octobre
Cette semaine, La Grande Libraire parcourt le monde aux côtés de quatre écrivains en quête d’aventure et d’idéal.
Sylvain Tesson s’est lancé à la poursuite de La panthère des neiges (Gallimard). Invité par le photographe animalier Vincent Munier, il part aux confins du Tibet à la recherche des derniers spécimens de cette espèce menacée. Entre soif d’idéal, désenchantement et réflexion sur la place de l’homme dans la nature au XXIe siècle, Sylvain Tesson propose un hymne à la Beauté.
Idéal et désenchantement, ce sont les deux pôles autour desquels gravite toute l’œuvre de Caryl Férey. Après la Nouvelle Zélande, l’Afrique du sud et l’Argentine, le maître du roman noir, tendance criminelle et politique, nous entraine cette fois en Colombie. Paz (Gallimard) est un roman vif et noir, sur fond de mensonge et de colère.
Bérengère Cournut nous ouvre les portes du monde inuit, dans un roman nourri d’écologie et de spiritualité. C’est la nuit dans l’Arctique, près du cercle polaire, lorsqu’une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuite de sa famille. Seule dans l’obscurité et le froid glacial, elle n’a d’autre choix que d’avancer, pour survivre. Et c’est finalement son monde intérieur qu’elle va découvrir dans De pierre et d’os (Le Tripode).
Enfin, direction l’Arizona où je suis allé à la rencontre de l’écrivain américain Jim Fergus. Les Amazones (Le Cherche-Midi) sont une tribu de survivantes, de femmes rebelles, qui prennent les armes pour défendre leurs terres, leur culture et leur histoire. Le romancier clôt ainsi la trilogie débutée il y a dix-neuf ans avec Milles femmes blanches comme il l’avait commencée : par des portraits de femmes inoubliables.
Et, comme chaque mercredi désormais, je vous emmènerai à la rencontre de jeunes lecteurs, dans le cadre de notre concours de lecture à voix haute. Cette semaine, la romancière Cécile Ladjali vous donne ses conseils et rencontre les élèves de la classe de seconde du lycée Louise Michel de Bobigny en Seine-Saint-Denis.
Mercredi 2 octobre
C’est une émission spéciale que je vous propose ce mercredi, consacrée à l’un des plus grands écrivains contemporains : Patrick Modiano.
Exceptionnellement, je quitterai le plateau de La Grande Librairie pour plonger, en mode « Carnets de route », dans l’univers très secret de Patrick Modiano : chez lui, à la découverte de ses manuscrits, dans les rues de Paris, à bord d’une vieille décapotable américaine, dans un des cinémas de sa jeunesse, dans l’atelier de son ami Jean-Jacques Sempé…
Ensemble, nous reviendrons sur sa vie, son œuvre, ses secrets d’écriture et ses obsessions : l’Occupation, les années 60, Paris, le passé, le présent, la mémoire et l’oubli, ces atmosphères à la lisière du polar et du roman noir.
Et puis, bien entendu, nous ouvrirons son nouveau roman, Encre sympathique (Gallimard). L’un des plus beaux livres de Patrick Modiano.
Une rencontre exceptionnelle !

A peine paru, le nouveau roman de notre Prix Nobel de littérature déloge Amélie Nothomb de la première place de notre classement.
En quatre jours seulement, Patrick Modiano a vendu 17 000 exemplaires de son nouveau roman, Encre sympathique . Soif, paru chez Albin Michel le 21 août, s’est installé en tête des ventes de livres selon le dernier classement GFK/Livres Hebdo, avec un cumul frôlant déjà les 40000 exemplaires
Mercredi 25 septembre
Quel regard portent les écrivains sur notre époque ? Cinq romanciers et essayistes nous invitent à lire le monde ce mercredi dans La Grande Librairie.
Alain Finkielkraut retrace son parcours dans A la première personne (Gallimard). Aux côtés de ses maîtres – Michel Foucault, Milan Kundera, Martin Heidegger – et de ses amis comme Pascal Bruckner, l’intellectuel poursuit sa quête du « vrai du réel », explique « d’où il parle » et se livre sans faux-fuyants ni complaisance.
C’est son complice depuis quarante ans. Comme Alain Finkielkraut, il continue à ausculter le monde. Pascal Bruckner explore les questions soulevées par l’allongement de la vie dans Une brève éternité (Grasset). Que faire de ce temps offert ? S’agit-il de vivre plus longtemps, de vivre plus intensément ? Un essai passionnant qui propose une « philosophie de la longévité ».
En cette rentrée littéraire, deux écrivains ont mis l’exil et les migrants au coeur de leur roman.
Dans La mer à l’envers (P.O.L.), Rose, psychologue parisienne, rencontre Younès, un jeune nigérian qui aspire à rejoindre l’Angleterre. S’engage alors une relation singulière qui bouleverse la vie ordinaire de Rose. Marie Darrieussecq signe un roman plein de gravité et d’humour, sur une femme qui hésite entre lâcheté et héroïsme.
Le Mur Méditerranée (Sabine Wespieser) c’est celui qui se dresse devant les trois héroïnes de Louis-Philippe Dalembert. Ces trois femmes qui viennent de pays différents : la Syrie, le Nigeria et l’Erythrée. Mais qui partagent un même espoir, celui d’une nouvelle vie en Europe. Trois magnifiques portraits pour une fresque sur l’exil et la liberté.
Après Bienvenue au club et Le Cercle fermé, Jonathan Coe est de retour, et avec lui la famille Trotter ! Aux côtés de Benjamin – maintenant cinquantenaire et écrivain-, l’écrivain britannique retrace toute l’histoire politique de l’Angleterre de cette dernière décennie. « Comment on en est arrivé là ? » C’est la question que pose Le cœur de l’Angleterre (Gallimard), un roman aussi drôle que profond sur le Brexit.
Mercredi 18 septembre
Une figure plane sur cette rentrée littéraire : la mère. Tantôt impitoyable tantôt sublime, qu’elle soit sainte ou bourreau, la mère est bien plus qu’un personnage de littérature.
Eric-Emmanuel Schmitt nous ouvre son Journal d’un amour perdu (Albin Michel), un journal de deuil tenu depuis la disparition d’une mère qu’il adorait. Il y écrit son chagrin, mais aussi les secrets, la dépression, et son « devoir de bonheur » en hommage à cette femme lumineuse. L’un des plus beaux et des plus intimes livres de l’écrivain.
Une nuit d’hiver, Yann Queffélec retrouve son frère Tanguy, qu’il n’a pas vu depuis de longues années. Ils évoquent leur enfance, leurs souvenirs, et leur mère. Une mère absente qui, des années après sa mort, réunit enfin les deux frangins pour un dialogue incisif, parfois corrosif. Demain est une autre nuit (Calmann-Lévy) est un récit passionnant sur l’exploration des secrets de famille.
Phénix est une mère qui ne parvient pas à élever ses enfants, à les protéger. Le ciel par-dessus le toit (Gallimard) est un magnifique roman dans lequel Nathacha Appanah décrit une mère qui s’efforce – parfois maladroitement, toujours avec amour – de préserver ses enfants de la violence qu’elle a subie.
Et il y a la mère qui ne voit rien, qui ne comprend pas. C’est celle de Livio, 17 ans, qui s’apprête à vivre un Jour de courage (Flammarion). Dans ce roman bouleversant, Brigitte Giraud mêle deux histoires. Le parcours de Magnus Hirschfeld, un médecin juif allemand qui lutta pour l’égalité hommes-femmes et les droits des homosexuels au début du XXe siècle. Et celui d’un jeune homme qui va enfin se dévoiler.
Marnie et Taz s’aiment, sont heureux et retapent ensemble une petite maison. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul avec sa fille. « Comment vivre sans mère ? », c’est la question que pose Pete Fromm dans La Vie en chantier (Gallmeister). Rencontre chez lui, dans le Montana.
Mercredi11 septembre
Qu’est-ce qui a vraiment changé dans les rapports entre les hommes et les femmes deux ans après l’affaire Weinstein ? Le pouvoir et le sexe au cœur des relations hommes-femmes, c’est le programme de La Grande Librairie cette semaine.
Le sexe, le pouvoir, le viol : Karine Tuil pose la question du consentement et décortique une société déboussolée depuis #MeToo. Dans ce roman brillant, Les choses humaines (Gallimard), l’auteure met en scène un couple de pouvoir. Lui, Jean Farel, est le prototype du vieux journaliste qui n’a pas l’intention de raccrocher les gants ; elle, Claire Farel, est une essayiste féministe. Le scandale éclate lorsque l’on apprend que leur fils est accusé de viol. Peu à peu, leurs idéaux et nos certitudes vacillent…
Dans un essai résolument féministe, « Des hommes justes » (Seuil), Ivan Jablonka s’interroge. Comment en finir avec la domination masculine et rompre avec le patriarcat ? Faut-il redéfinir une nouvelle égalité de genre ? Quel rôle pour les hommes dans cette nouvelle relation entre masculin et féminin ? Et, finalement, qu’est-ce qu’un « mec bien » aujourd’hui ?
La grande romancière américaine Joyce Carol Oates nous raconte de quelle façon l’avortement est aujourd’hui remis en cause et menacé aux États-Unis. Dans Un livre des martyrs américains (Philippe Rey), elle dresse un impitoyable portrait de l’Amérique face à ses contradictions : qui est le vrai martyr, le médecin avorteur assassiné lâchement ou l’assassin qui se réclame de Dieu ? Rencontre exclusive chez elle, à Princeton.
Et puis deux révélations, deux coups de cœur de cette rentrée littéraire :
Emma Becker. La jeune romancière s’est enfermée pendant deux années dans une maison close berlinoise La Maison, (Flammarion). Une immersion dans le monde de la prostitution pour décrire de l’intérieur ce qu’il s’y joue, de chambre en chambre, de passe en passe. La solitude des hommes. Le pouvoir des femmes.
Sofia Aouine. Rhapsodie des oubliés (Editions de la Martinière) est un magnifique premier roman sur l’adolescence, les rapports garçons-filles et l’immigration, porté par une langue vivante, ardente. Dans la lignée de La vie devant de soi de Romain Gary.
Mercredi 4 septembre
Faut-il croire au paradis ? Sur terre ou ailleurs ? Pas si sûr… Réponse cette semaine en compagnie de quatre romancières. Dans son nouveau roman, Soif (Albin Michel), Amélie Nothomb se glisse dans la peau de Jésus Christ à la veille de sa crucifixion. De son procès par les Romains à son amour pour Marie Madeleine, en passant par le long chemin de croix, le livre est une réflexion sur le corps et ce qu’il ressent, de la douleur à la passion charnelle, de la soif à l’amour. Drôle, audacieux, incorrect. La Passion selon Nothomb ! Le paradis, c’est ce que pensent atteindre les héros de Julia Deck dans Propriété privée (Les éditions de Minuit). Un couple de bobos achète un pavillon dans un écoquartier de la banlieue parisienne. Mais c’est l’enfer de la promiscuité qu’ils vont découvrir. Une étude de caractère grinçante qui vire au désopilant thriller domestique. Dans Eden (Gallimard), Monica Sabolo nous entraine dans une réserve animiste à la lisière d’une forêt fascinante menacée de destruction. Là, grandit Nita, qui rêve d’ailleurs et admire Lucy, une jeune fille venue de la ville. Un jour, Lucy s’aventure dans la forêt et y découvre des choses dangereuses… Un roman sur l’adolescence, la nature et le paradis perdu (l’Eden qui donne son titre au roman). Cécile Coulon nous ouvre les portes du « Paradis », ce vaste domaine appartenant à la famille Emard. Depuis le décès de leurs parents dans un accident de voiture, Blanche et Gabriel y sont élevés par leur grand-mère, Emilienne. Une bête au paradis (L’Iconoclaste) est un conte noir qui nous fait découvrir une lignée de femmes et ce qu’elles ont de plus cher : leur terre. C’est l’un des mes grands coups de cœur de la rentrée ! Enfin je rendrai hommage à Toni Morrison. La romancière américaine, prix Nobel de Littérature, nous a quitté le 5 août dernier. Ces dernières années, j’ai eu la chance de la rencontrer à plusieurs reprises, chez elle, à New York. Ensemble, nous avons évoqué le pouvoir de la littérature, son parcours, ses révoltes (de la lutte contre le racisme à Donald Trump en passant par le mouvement de libération de la parole des femmes qu’elle avait évoqué lors d’une ultime interview réalisée en avril 2018).

Mardi 4 juin Émission spéciale : hommage à Michel Serres
Michel Serres, décédé samedi dernier à l’âge de 88 ans, a été l’invité de François Busnel à six reprises sur le plateau de La Grande Librairie. Chaque rencontre fut une fête de l’esprit.
France Télévisions rend hommage au philosophe en rediffusant l’émission spéciale que François Busnel a souhaité lui consacrer le 27 février dernier, et au cours de laquelle lui étaient réservées de nombreuses surprises liées à ses passions de toujours : l’esprit d’aventure, la mer, la musique…
Michel Serres y évoquait ses travaux de philosophie des sciences, la place de l’humain dans la révolution numérique, l’avenir de Petite Poucette, les défis de l’Europe et du monde, et il redisait à tous les déclinistes (qu’il appelait gentiment « grand papa ronchon ») que non, ce n’était pas mieux avant. Il livrait aussi la clé d’une vie réussie : la joie..
Mercredi 29 mai
Cette semaine, c’est la dernière émission de la saison : je vous emmène aux confins de la galaxie avec des super-héros et à la recherche du sens de la vie ! Alain Damasio, le maître de la science-fiction, est de retour. Il publie son troisième roman, Les Furtifs (La Volte), quinze ans après son livre culte, Le Horde du Contrevent. Alain Damasio nous plonge en 2041 dans une France en faillite où règnent le contrôle et la répression. Dans ce monde où les citoyens sont surveillés, tracés et classés, vivent aussi « les furtifs », d’étranges créatures fugaces, que l’homme ne peut percevoir. Des formes de vie complexes et poétiques perçues comme de grandes menaces. Mais à leur contact, les personnages de ce roman vont changer leur vision du monde, adopter des idéaux libertaires et chercher des solutions pour remettre le monde à l’endroit. Un roman époustouflant.Avec lui, l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan, professeur à l’Université de Virginie aux États-Unis et chercheur à l’Institut d’astrophysique de Paris. Dans Vertige du cosmos (Flammarion), il raconte l’histoire de notre fascination pour le ciel et les étoiles. Un essai captivant, qui célèbre le lien passionnel qu’entretient l’homme avec l’espace.À leurs côtés, le philosophe et théologien Bertrand Vergely. Notre vie a un sens ! (Albin Michel) affirme-t-il dans son dernier livre. Il regrette que la société moderne, trop axée sur la consommation matérielle et la course à la survie, ait oublié cette question essentielle : quel sens donner à notre vie ? Pour nous y aider, il convoque les philosophes, les écrivains, les poètes et les mystiques.William Blanc est historien, spécialiste du Moyen Âge et des cultures populaires : il nous dira tout des pouvoirs politiques des super-héros. Depuis quatre-vingts ans, Superman, Batman et leurs compères ne sont pas de simples objets de divertissement mais des armes idéologiques, explique-t-il dans Super-héros. Une histoire politique (Libertalia). Comme Captain America, créé par deux auteurs juifs pour corriger Hitler ou Wonder Woman, qui promeut l’émancipation des femmes. Plus largement, les comics reflètent, depuis toujours, les débats politiques qui agitent les États-Unis. Une enquête précise qui nous pousse à réfléchir sur le rôle de la culture et son impact.Enfin, pour cette dernière émission de la saison, je vous propose de retrouver, comme une piqûre de rappel, mes très gros coups de cœurs de l’année : Joseph Ponthus (À la ligne, Éditions La Table ronde), Franck Bouysse (Né d’aucune femme, Manufacture de livre), Jesmyn Ward (Le Chant des revenants, Belfond), Lydie Salvayre (Marcher jusqu’au soir, Stock) et Chloé Delaume (Mes bien chères sœurs, Seuil).
Mercedi 22 mai
Cette semaine, Laurent Gaudé sera l’invité fil rouge de La Grande Librairie.
Laurent Gaudé est écrivain, dramaturge, poète et Prix Goncourt 2004 pour Le Soleil des Scorta. En plus de vingt ans, dix romans et une dizaine de pièces de théâtre, il a bâti une œuvre singulière, riche et ouverte aux problématiques du monde contemporain. C’est pourquoi nous lui consacrons une émission spéciale, à l’occasion de la parution de son nouveau livre, Nous l’Europe. Banquet des peuples (Actes Sud). Dans ce long poème en vers libres, Laurent Gaudé retrace l’histoire de l’Europe, depuis un siècle et demi, pour mieux comprendre ce qui a façonné le continent, ses peuples et leur identité. Un récit européen donc, une mémoire commune, qui doit être une base pour l’avenir. Car si le romancier porte un regard critique sur l’Europe et sa construction, il lance aussi un appel d’espoir. Pour une Europe des différences, de la solidarité et de la liberté.
Avec Laurent Gaudé, nous évoquerons également son amour du théâtre, des arts ainsi que ses nombreux engagements.
Mais aussi des rencontres, notamment avec la romancière haïtienne Yanick Lahens, Prix Femina 2014 pour Bain de lune. Elle sera sur ce plateau aux côtés de Laurent Gaudé, qui connait bien Haïti, pour s’y être rendu plusieurs fois ces dernières années, jusqu’à y planter le décor de son roman Danser les ombres, paru en 2015. Yanick Lahens – récemment nommée au Collège de France à la nouvelle chaire annuelle « Mondes francophones » – publie L’Oiseau Parker dans la nuit (Sabine Wespieser), recueil de 21 nouvelles écrites dans les années 1990 et 2000. Avec ces courtes histoires, elle dresse un panorama saisissant de son pays, du XXe siècle à nos jours. Avec ses espoirs, sa jeunesse décomplexée, mais aussi la violence, la corruption, la misère ou encore le poids des diktats familiaux et des traditions.
Et pour les accompagner, je vous promets de belles et nombreuses surprises…
Mercredi 15 mai
Histoires de vies ordinaires, héros du quotidien, confidences, retrouvailles… C’est le programme de La Grande Librairie cette semaine.
Méfiez-vous des écrivains ! Ils pourraient bien s’inspirer de vous pour écrire un roman… C’est ce qu’a fait Arnaud Cathrine pour son nouveau livre, J’entends des regards que vous croyez muets (Verticales). Dans le métro, sur la plage ou depuis la terrasse d’un café, le romancier observe les anonymes et laisse courir son imagination pour leur inventer une vie. Le résultat, ce sont 65 portraits volés. De courtes histoires de vies inventées qui dessinent, en creux, l’autobiographie de leur auteur.
Des portraits volés aux portraits consentis : Marie Nimier s’est installée pendant un mois dans une ville afin de recueillir les confidences de ses habitants. Dans un appartement vide, les yeux bandés, Marie Nimier a écouté un à un tous ceux qui souhaitaient se confier. Souvenirs encombrants, remords, regrets, espoirs, désirs, rêves, fantasmes… Les petits secrets retranscrits dans ce livre en 48 courtes histoires déploient un éventail de la condition humaine et nous révèlent à nous-mêmes. Les Confidences (Gallimard).
Laetitia Colombani sera également sur notre plateau, deux ans après le succès de son premier roman, La Tresse. Son nouveau roman, Les Victorieuses (Grasset), nous plonge dans l’histoire et le quotidien du Palais de la femme. Fondé en 1926 par Blanche Peyron, cet immeuble parisien accueille, aujourd’hui encore, des femmes en difficulté. L’héroïne de ce roman est une brillante avocate de 40 ans. Tombée en dépression, elle se tourne vers le bénévolat pour relever la pente. Elle devient écrivain public dans ce Palais de la femme, et recueille les confidences de celles qui vivent dans le foyer. Un vibrant hommage aux invisibles, à celles qu’on n’entend pas, et une ode à la solidarité féminine.
À leurs côtés, Sylvie Germain nous offre un sublime remède à la mélancolie. Tout commence par un avis de recherche collé sous un abribus : un vieil homme a disparu d’un hôpital. Nathan, qui découvre l’annonce, sait de qui il s’agit : cet homme a sauvé son enfance de l’ennui et de la solitude, grâce à la poésie. Un de ces héros du quotidien, capable de mettre des couleurs là où l’existence en est dépourvue. Nathan va alors partir à sa recherche. Un voyage initiatique en quête de liberté. Le vent reprend ses tours (Albin Michel).
Enfin, je reçois une jeune romancière de 24 ans, Line Papin. Dans son troisième roman, Les os des filles (Stock), elle raconte son départ du Vietnam pour la France à l’âge de 10 ans. Un traumatisme pour la jeune femme, qui, quelques années plus tard, privée de ses repères, arrêtera de se nourrir et deviendra anorexique. Line Papin est revenue sur les terres de son enfance, pour comprendre ce traumatisme. Et dresser les portraits de sa mère et de sa grand-mère, qui ont dû se battre contre la guerre et la famine. Un formidable récit autobiographique sur la nécessité de se raconter et de briser le silence.
Mercredi 17 avril
La Grande Librairie bouleverse sa programmation et consacre ce soir à 20h50 en direct une émission spéciale à Notre-Dame de Paris. En compagnie de romanciers, d’historiens, mais aussi de comédiens qui viendront rendre hommage à la cathédrale en lisant les plus beaux textes écrits sur Notre-Dame, de Victor Hugo à Charles Péguy en passant par Gérard de Nerval ou Théophile Gautier.
Ken Follett fait exceptionnellement le déplacement en France pour témoigner son attachement à Notre-Dame de Paris. L’écrivain britannique s’est fait connaître dans le monde entier avec Les Piliers de la Terre (Stock), livre de 1989 dans lequel il racontait la construction d’une cathédrale au Moyen Âge. Fasciné par les édifices religieux monumentaux – il a d’ailleurs signé deux suites à ce livre culte – Ken Follett a été très marqué par l’incendie de Notre-Dame, qu’il décrit dans son dernier roman, Une colonne de feu (Robert Laffont).
L’écrivain-aventurier Sylvain Tesson nous expliquera lui aussi son lien avec le monument parisien et son mythe. Un lien culturel mais aussi physique, puisqu’il a escaladé des centaines de fois la flèche qui a péri dans les flammes lundi soir. Il le racontait dans Une très légère oscillation (Éditions des Équateurs).
Le romancier Patrick Grainville a beaucoup écrit sur Notre-Dame. La cathédrale est notamment le décor d’un de ses romans, Les Anges et les faucons (Seuil), paru en 1994. Un livre largement inspiré de Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo.
Le grand roman d’Hugo sera bien sûr au cœur de cette émission spéciale. La journaliste et historienne Laura El Makki a publié en 2016 avec Guillaume Gallienne Un été avec Victor Hugo (Éditions des Équateurs). Elle sera rejointe par l’historien et romancier Adrien Goetz, qui a préfacé Notre-Dame de Paris (Folio) Le dessinateur Benjamin Lacombe a illustré en 2013 les aventures de Quasimodo et Esmeralda pour deux bandes dessinées magnifiques. Il viendra sur notre plateau pour dessiner à nouveau la cathédrale.
Outre Victor Hugo, de nombreux écrivains illustres se sont inspirés de Notre-Dame de Paris : de Charles Péguy à Louis Aragon, en passant par Théophile Gautier, Villon, Rabelais, Malraux, Carco et Gérard de Nerval. Emmanuelle Devos, Richard Berry et Loïc Corbery de la Comédie-Française seront sur notre plateau pour faire revivre ces textes.
À leurs côtés, l’historien Pierre Nora, l’auteur des Lieux de Mémoire (Gallimard) reviendra sur l’histoire de Notre-Dame.
J’ai également invité le poète François Cheng qui nous dira ce que la cathédrale parisienne représente pour lui.
Notre-Dame de Paris » : les ventes du roman de Victor Hugo s’envolent
Rédigé en 1831, le roman de Victor Hugo,maintes fois adapté au cinéma, se situe en 1482 au moment du règne de Louis XI. Un passage du roman attire particulièrement l’attention aujourd’hui :
« Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient
Mercredi 5 avril
Cette semaine, je vous propose de partir à l’aventure : un tour du monde qui vous conduira de l’Afrique au Mexique en passant par le Maroc et l’ex-URSSS !
Jean-Christophe Rufin réussit à concilier deux genres a priori opposés : le roman d’aventure et l’autobiographie intime. Les sept mariages d’Edgar et Ludmilla (Gallimard) vous entraînera de l’URSS à l’Amérique, du Maroc à l’Afrique du Sud, sur les traces d’un couple à l’histoire d’amour pour le moins… chaotique. Une plongée dans la vie secrète d’un écrivain, en somme.
La vie secrète des écrivains, tel est précisément le titre et le sujet du nouveau roman de… Guillaume Musso. Pour la première fois, Guillaume Musso sera mon invité sur le plateau de LGL pour ce cru particulièrement vif, nerveux, inventif et réussi : La Vie secrète des écrivains (Calmann Lévy) met en scène deux enquêteurs lancés sur les traces d’un mystérieux écrivain qui vit en reclus depuis qu’il a décidé d’arrêter d’écrire.
Camille de Peretti plonge au cœur du Moyen Age et raconte dans Le Sang des mirabelles (Calmann Levy) le destin de deux sœurs qui rêvent d’émancipation. Alors que leurs pères, leurs maris, la société les enferment dans le silence, elles feront tout pour sortir de leur prison dorée. Une jubilatoire ode à la liberté !
Comme d’habitude quand j’invite des romanciers reconnus, je vous proposerai deux découvertes, deux premiers romans :
Édouard Bureau a 27 ans et signe un premier roman épique et humaniste, Le lion sans crinière (Sable polaire). Dans un pays imaginaire d’Afrique, rongé par la corruption, les conflits ethniques et la dictature, un directeur de plantation lance la révolte. En compagnie de ses employés, pourtant d’ethnies différentes, il mène le combat … jusqu’à ce que le pouvoir et l’ambition ne lui montent à la tête.
Isabelle Mayault raconte la guerre d’Espagne et Vichy depuis le Mexique où le narrateur reçoit en héritage une mystérieuse valise remplie de photos signées Capa, Taro ou Seymour, ces témoins majeurs de la guerre civile. Isabelle Mayault, elle-même reporter, signe avec Une longue nuit mexicaine (Gallimard) un excellent premier roman où l’aventure et l’histoire se croisent en de somptueux portraits de femmes.
Mercredi 27 mars
J’invite cette semaine, dans La Grande Librairie, une femme rabbin, une spécialiste de l’Islam, un romancier chrétien et un philosophe athée.
Le philosophe André Comte-Sponville propose aujourd’hui un recueil de ses articles les plus pertinents. Contre la peur (Albin Michel), ce sont cent-un « propos », dans lesquels il confronte sa pensée philosophique à la complexité du monde, pour mieux le comprendre et l’analyser.
Delphine Horvilleur est depuis 2008 l’une des trois femmes rabbins en France. Elle publie un essai édifiant : Réflexions sur la question antisémite (Grasset). Elle nous permet de comprendre les origines de la haine, son histoire, ses spécificités et les outils pour la combattre.
Amin Maalouf, Prix Goncourt 1993 pour Le Rocher de Tanios publie Dans Le naufrage des civilisations (Grasset). Il revient sur son enfance au Levant, où régnait il y a quelques décennies le cosmopolitisme. Il constate que les peuples se sont refermés sur eux-mêmes et porte son regard sur les crises qui traversent le monde actuel.
Hela Ouardi, chercheuse au CNRS est spécialiste de l’Islam et de littérature française. Trois ans après Les Derniers Jours de Muhammad, dans lequel elle rétablissait une vérité historique sur la mort de Mahomet, elle publie Les Califes maudits. La Déchirure (Albin Michel). Elle se penche cette fois sur le règne des quatre successeurs du prophète, souvent présenté comme un temps idyllique. Hela Ouardi montre une toute autre vérité et nous fait vivre la véritable tragédie grecque qui se noue entre ces quatre califes. Tout en apportant une réflexion essentielle sur l’Histoire et les conséquences de son interprétation.
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Mercredi 20 mars
Cette semaine, La Grande Librairie donne la parole aux femmes ! Un évènement. Gloria Steinem, la militante pour les droits des femmes la plus célèbre des États-Unis, fondatrice du journal Ms., sera en exclusivité sur notre plateau à l’occasion de la sortie de ses mémoires, Ma vie sur la route (Harper Collins). L’icône féministe y retrace une vie de rencontres et de combats. Une chronique de cinquante ans de politique américaine pendant laquelle elle a épousé toutes les grandes causes pour l’indépendance des femmes, du droit au divorce au droit à l’avortement, de la critique du patriarcat à la défense des victimes de violences conjugales… Un livre qui s’adresse à toutes les générations, qui est aussi un éloge de la route et du nomadisme. Aux côtés de Gloria Steinem, la romancière Chloé Delaume. Dans son nouveau livre, Mes bien chères sœurs (Seuil), elle prône la solidarité entre les femmes : la sororité. Plus d’un an après le mouvement #MeToo, Chloé Delaume s’interroge sur le renouvellement du féminisme et la fin imminente du patriarcat. Un essai court et poétique, conçu à la fois comme une lettre à destination de toutes les femmes, et un manuel de combat contre la misogynie. Véronique Ovaldé s’est imposée comme l’une des romancières les plus originales de sa génération. Son nouveau roman, Personne n’a peur des gens qui sourient (Flammarion), raconte l’histoire d’une mère qui choisit de tout quitter pour s’installer avec ses deux filles en Alsace. Un roman haletant, tendu, qui brosse le portrait d’une femme mystérieuse et tourmentée. Martin Winckler est médecin et romancier. L’auteur de La Maladie de Sachs entremêle médecine et féminisme avec un talent fou dans L’École des soignantes (P.O.L.). Son nouveau roman nous entraîne en 2039, dans le service de psychiatrie d’un hôpital utopique et de son école de santé. Une école qui prône la bienveillance, l’égalité et… la sororité. Martin Winckler invite à réinventer les façons de soigner. Passionnant ! La philosophe Olivia Gazalé s’interroge sur la place des hommes et les nouveaux visages de la virilité dans un essai édifiant Le Mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes (Pocket) : dès les origines de la civilisation, ce mythe de la virilité a été inventé pour assoir la supériorité de l’homme sur la femme, mais aussi de l’homme viril sur les autres hommes. Tout en constatant sa déconstruction en cours, Olivia Gazalé montre comment ce mythe a ainsi légitimé le patriarcat, l’asservissement des femmes et l’oppression de l’homme par l’homme.
Mercredi 13 mars 2019
Cette semaine, La Grande Librairie fait l’éloge de la lecture !
Orhan Pamuk, Prix Nobel de littérature 2006, présentera en exclusivité son nouveau roman, La Femme aux cheveux roux (Gallimard). Avec ce livre très personnel sur l’identité, et l’évolution de la société turque, Orhan Pamuk renoue avec les thèmes qui ont fait de lui un grand romancier. Ce roman est également une formidable réflexion sur les rôles de l’écriture et de la lecture quand elles bouleversent nos destins.
Pour transmettre le plaisir de lire, nous ferons un Voyage au pays des bibliothèques (Stock, coécrit avec Noël Corbin), en compagnie d’Érik Orsenna. Ambassadeur de la lecture, le romancier a sillonné la France pendant trois mois pour établir ce rapport, un état des lieux très complet de ce réseau de 16 500 bibliothèques françaises. Érik Orsenna propose également un certain nombre de changements possibles, afin de rendre les livres plus accessibles et faire de ces lieux des remparts contre les fractures sociales, culturelles et numériques.
Abd Al Malik en est un bon exemple : la littérature peut changer une vie ! Dans son livre-CD Le jeune noir à l’épée (Présence Africaine / Musée d’Orsay / Flammarion), un texte inspiré d’un tableau de Pierre Puvis de Chavannes, qui s’interroge sur l’identité : il raconte comment, jeune délinquant et incarcéré, il est devenu poète, rappeur et écrivain. Abd Al Malik entremêle poèmes et slams avec des récits personnels mais aussi les vers de Baudelaire et Glissant. Un projet ambitieux dans lequel il partage ses réflexions sur l’identité à l’ère de la mondialisation, mais aussi la crise migratoire, la banlieue et la condition des Noirs à travers les siècles et les arts.
Estelle-Sarah Bulle sera également présente pour parler entre autres de son roman Là où les chiens aboient par la queue (éditions Liana Levi). Un premier roman déjà couronné de nombreux prix.
Enfin, comme chaque année, nous annoncerons en direct et en exclusivité les deux lauréats des Prix France Télévisions, roman et essai. Ils seront sur notre plateau pour évoquer leur livre, qu’un jury de téléspectateurs et lecteurs a choisi de récompenser.
Mercredi 6 mars 2019
Cette semaine, célébrons le loufoque, le cocasse, la fantaisie ! C’est idéal pour dire les grands tourments de la vie. Voici la preuve que l’on peut parler de tout… en faisant un pas de côté !
Jean Teulé nous offre une farce caustique et débridée : Gare à Lou ! (Julliard). Lou, 12 ans, possède un superpouvoir : elle est en mesure de faire tomber immédiatement les pires calamités sur la tête de tous ceux qui la contrarient. La voici enfermée dans un endroit secret en compagie de militaires hauts gradés qui entendent la transformer en arme absolue. Evidemment, rien ne se passe comme prévu…
Mathias Malzieu a gagné ses galons d’écrivain en décrochant le prix France Télévisions il y a quelques années pour son Journal d’un vampire en pyjama. Le musicien, chanteur du groupe Dionysos, nous embarque dans une nouvelle fantaisie délicieuse : Une sirène à Paris (Albin Michel) raconte comment un jeune homme au cœur brisé tombe amoureux d’une sirène retrouvée dans la Seine et soignée dans une baignoire… Conte moderne et poétique, ce roman est aussi une belle réflexion sur l’amour et la tolérance.
J. M. Erre excelle dans le genre particulier du roman loufoque et burlesque. Qui a tué l’homme-homard ? (Buchet-Chastel) est une brillante parodie de polar qui fera hurler de rire les amateurs du genre. C’est aussi une critique mordante des clichés en littérature (et notamment de la littérature feel-good dont on notera l’étrange absence sur ce plateau, mais comme c’est étrange…).
Josiane Balasko est sans conteste la grande et bonne surprise de la soirée : si les livres d’acteurs ne sont pas toujours réussis, celui de Josiane Balasko est un bonheur ! Jamaiplu (Pygmalion) est un recueil de huit nouvelles cocasses, étranges, fantastiques (dans tous les sens du terme !) où l’on croise des animaux qui parlent, des fantômes espiègles et des zombies affectueux…
Enfin, on peut parler de la dépression et de la maladie en évitant de prononcer ces mots et en choisissant l’angle du loufoque. C’est ce que réussit très bien Constance Joly dans Le matin est un tigre (Flammarion) : un chardon pousse dans les poumons de la petite Billie, 14 ans et menace de l’étouffer… La faute à sa mère, dont elle est si proche ? Hommage à Boris Vian, Raymond Queneau et Emily Dickinson, voici un premier roman qui montre que l’on peut tout dire pour peu que l’on sache choisir les mots et les métaphores.
Mercredi 27 février 2019
je vous propose une émission spéciale, en compagnie de Michel Serres.Depuis plus de cinquante ans, Michel Serres nous aide à mieux vivre, à mieux penser. Le philosophe publie son 76ème livre, Morales espiègles (Le Pommier), éloge de l’impertinence et de la liberté. À cette occasion, nous reviendrons sur les très nombreux domaines qu’il explore encore aujourd’hui : Internet, les réseaux sociaux, les sciences, l’écologie, la littérature, l’histoire ou encore le sport et la musique. Michel Serres, optimiste combatif, s’intéresse à tous ces sujets et nous éclairera, sur notre présent et sur notre avenir.Je vous emmènerai également aux États-Unis, que l’Académicien connait bien pour y avoir enseigné pendant quarante-six ans. Nous irons à la rencontre de Jesmyn Ward, la nouvelle coqueluche de la littérature anglo-saxonne. Elle publie Le Chant des revenants (Belfond), un chef d’œuvre qui pose un regard fascinant et lucide sur un mal qui ronge l’Amérique : le racisme. Je vous propose de retrouver cette romancière de 41 ans chez elle, dans le Mississippi, au cœur d’un ghetto noir dont elle décrit le terrible quotidien.Et puis, de très nombreuses surprises vous attendent pour cette émission exceptionnelle…
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Mercredi 20 février 2019
Cette semaine, dans La Grande Librairie, mes invités célèbrent le conte.
Atiq Rahimi, Prix Goncourt 2008, est né en Afghanistan mais vit en France depuis trente-cinq ans. Avec Les Porteurs d’eau (P.O.L.), il revient sur les lieux de sa jeunesse. Le 11 mars 2001, les Talibans détruisent les deux Bouddhas de Bâmiyan. Le même jour, les destins de deux personnages vont soudainement basculer. L’un est porteur d’eau en Aghanistan, l’autre y est né, mais vit exilé en France. Dans ce livre très intime, le romancier dévoile son rapport au déracinement et à son pays natal.
Autre conteur qui a connu l’exil : Aharon Appelfeld. Sa traductrice et amie Valérie Zenatti lui rend hommage avec Dans le faisceau des vivants (L’Olivier). Romancier et poète israélien, né en Europe de l’Est, Aharon Appelfeld est mort l’année dernière, en laissant derrière lui une œuvre immense. Valérie Zenatti raconte sa relation intime avec l’écrivain. Elle marche également dans ses pas, jusqu’aux terres de son enfance, qui l’ont vu fuir le nazisme et l’antisémitisme. Une quête nécessaire, pour combler le vide et faire résonner, encore, la voix de son ami.
À leurs côtés, Jean-Claude Grumberg. Le dramaturge a choisi le conte pour évoquer la déportation. Dans La plus précieuse des marchandises (Seuil), il raconte l’histoire d’une famille, embarquée de force dans un train à la destination inconnue. Durant le trajet, le père attrape un de ses enfants et le jette par-dessus bord, pour lui laisser une chance de vivre. Jean-Claude Grumberg aborde la Shoah, sans la nommer. Lui qui, à trois ans, a vu son père et ses grands-parents être raflés, devant lui.
Franck Bouysse excelle lui aussi dans l’art du conte moderne. Dans Né d’aucune femme (La Manufacture de livres), un prêtre du XIXème siècle récupère les mystérieux cahiers d’une jeune femme qui vient de mourir, Rose. Il y découvre une vie terrible : à quatorze ans, elle est vendue par son père à un châtelain qui lui fera subir les pires sévices. Elle se sauvera seule, en transformant sa révolte en résistance. Un portrait bouleversant. Mon coup de cœur !
Enfin, l’écrivain camerounais Eugène Ébodé sera également sur notre plateau. Les personnages de son livre Le Balcon de Dieu (Gallimard) ont choisi de s’exiler. Ce couple de jeunes Sud-Africains découvre par accident Mayotte, ses paysages magnifiques mais aussi la détresse de sa population et de ses nombreux orphelins. De retour chez eux, ils veulent agir, aider, et s’envolent à nouveau pour Mayotte, cette fois pour y vivre. Le roman décrit une île désœuvrée, délaissée par la métropole et alerte quant à la pauvreté et le manque
’éducation.
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Mercredi 13 février 2019
Qu’est-ce qu’un héros, un vrai ? Historiens et romanciers explorent le mythe du héros, d’hier à aujourd’hui, exemples à l’appui…
Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, sort de l’oubli un étrange personnage : Ambroise de Milan. Dans La Trace et l’aura (Seuil), il raconte la vie d’Ambroise, écrivain, poète, évêque du IVème siècle, qui fut le maître de Saint-Augustin. Dans ce livre passionnant, Patrick Boucheron retrace plus de dix siècles d’histoire.
À ses côtés, l’historienne italienne Andrea Marcolongo. Dans La Part du héros (Les Belles Lettres) elle revient sur le voyage de Jason et des Argonautes, en quête de la Toison d’or. Au-delà des aventures de Jason, héros de la mythologie grecque, c’est la figure même du « héros » qui est ici racontée. Andrea Marcolongo montre que ce mythe n’a rien perdu de sa vigueur et peut aider chacun à devenir le héros de sa propre vie.
Qui sont les héros des temps modernes ? Pour la romancière Flore Vasseur, ce sont les lanceurs d’alerte. Dans Ce qu’il reste de nos rêves (Équateurs), elle revient sur le destin d’un petit génie d’Internet : Aaron Swartz. Pionnier de la culture libre, il a milité pour l’ouverture aux connaissances, la liberté d’expression, et contre l’emprise de l’argent sur la politique. Menacé par la justice et le gouvernement Obama, il est retrouvé mort chez lui, en 2013, à 26 ans. « Suicide ou suicidé ? ». Flore Vasseur a mené l’enquête…
Hervé Le Corre revisite l’histoire par le polar. Cet auteur de remarquables romans noirs place son enquête pendant la Semaine sanglante, ces journées de mai 1871 qui marquèrent la fin de la Commune. Dans la capitale transformée en champs de bataille, une femme disparait. Son compagnon, communard, et un jeune commissaire partent à sa recherche. Dans l’ombre du brasier (Rivages) est un roman haletant qui nous plonge dans cette période chaotique et décisive de l’histoire de France où les héros sont des hommes et des femmes ordinaires.
Enfin, Gérard Oberlé sera également sur notre plateau. À la demande d’une lectrice, le romancier, grand spécialiste de la Renaissance et des fous littéraires, a écrit sept nouvelles, un Heptaméron, à la manière de Marguerite de Navarre. L’hédonisme en plus. Heptaméron avec chardonnay (Grasset) offre sept histoires extravagantes, drôles ; inquiétantes, surprenantes. Une fantaisie en plein terroir du Morvan, dans laquelle Oberlé convoque son style unique, son amour des livres et son goût pour la bonne chair.
Mercredi 6 février 2019
À quoi ressemble la France d’aujourd’hui ? À quoi pourrait-elle ressembler demain ? Ce sont les romanciers qui en parlent le mieux.
Andreï Makine signe Au-delà des frontières (Grasset). L’histoire d’un livre dans le livre, qui dépeint une France dépassée par la crise migratoire où s’enlise dans la guerre civile. Le romancier franco-russe, récemment élu à l’Académie française, interroge l’avenir de la société, et bouscule nos valeurs et notre morale.
Pour faire face aux tourments d’une société qui se désagrège, Patrice Franceschi propose un petit manuel de combat pour temps de désarroi, intitulé Éthique du samouraï moderne (Grasset). Reprenant les préceptes d’un philosophe japonais oublié, l’explorateur-écrivain livre 327 « propos » pour vivre en harmonie avec soi-même.
La France, c’est aussi les plaines de l’Aubrac, où nous emmène Vanessa Bamberger dans Alto Braco (Liana Levi). Brune, son héroïne, découvre ces terres de l’Aveyron pour y enterrer sa grand-mère. Le territoire oublié de son enfance se révèle à elle tandis que remontent les secrets de famille. Un formidable roman sur la transmission, les non-dits et le retour à la terre.
Murielle Magellan nous entraîne jusqu’au port du Havre. Dans la zone industrielle de la ville normande, Marie, la narratrice de Changer le sens des rivières (Julliard) galère, vit de petits boulots. À la suite d’un acte de violence incontrôlé, elle accepte le marché proposé par le juge : devenir son chauffeur privé. Une relation explosive s’installe entre ces deux personnes radicalement opposées, symboles de deux France qui cohabitent.
À leurs côtés, je recevrai Joseph Ponthus pour son premier roman, À la ligne (La Table Ronde). Cet ancien éducateur spécialisé en banlieue parisienne a enchaîné, ces dernières années, les boulots d’intérimaire en Bretagne. Il raconte son expérience d’ouvrier à la chaîne, qui détruit les corps et use les esprits. Le roman, écrit dans un style formidable et surprenant, est un de mes coups de cœur de la rentrée.
Mercredi 30 janvier 2019
Cette semaine, dans La Grande Librairie, mes invités explorent la passion amoureuse sous toutes ses formes, avec des romans, des récits et un dictionnaire…
Philippe Besson replonge dans ses dernières années d’études, à Bordeaux. Il a alors 22 ans et tombe fou amoureux d’un homme marié. Un certain Paul Darrigrand (Julliard) est un roman. Autobiographique ? C’est l’une des questions que je poserai à Philippe Besson, qui pose des mots sur la passion.
La passion dévore aussi le personnage du roman de Simon Liberati, Occident (Grasset). Ode à l’art et à la sagesse, voyage initiatique, son nouveau roman est aussi un conte noir sur la vérité, l’inspiration et les émotions.
Avec Les Enténébrés (Seuil), la psychanalyste Sarah Chiche explore elle aussi les arcanes de la passion. Dans ce roman, elle se met en scène en jeune mère, en couple, qui tombe amoureuse d’un homme plus âgé. L’occasion de se plonger dans une histoire familiale chaotique, dans laquelle toutes les femmes sont atteintes d’une « malédiction » : la bipolarité.
À leurs côtés, Dominique Bona, qui signe l’autobiographie d’une biographe. Elle qui a longtemps raconté la vie des autres livre aujourd’hui ses propres confessions. Mes vies secrètes (Gallimard), ce sont soixante-cinq ans d’émotions et de rencontres vécues par l’académicienne. Elle y dévoile aussi la face cachée de ses livres, convoque les grandes figures sur lesquelles elle a écrit, et avec qui elle entretient une relation privilégiée.
Enfin, la passion est-elle une caractéristique de l’esprit français ? Réponse avec le romancier et essayiste Metin Arditi dans son Dictionnaire amoureux de l’Esprit français (Plon/Grasset). De « Apollinaire » à « Verbe », l’écrivain suisse d’origine turque se passionne pour tout ce qui caractérise la France : art, littérature, gastronomie, art de vivre.
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Ce mercredi 23 janvier 2019
François Busnel reçoit Matthieu Ricard, Alexandre Jollien et Christophe André (À nous la liberté ! L’Iconoclaste/ Allary Éditions), Léonor de Récondo (Manifesto, Sabine Wespieser), Guillaume de Fonclare (Ce nom qu’à Dieu ils donnent, Stock), Philippe Claudel (Compromis, Stock), Élisabeth Quin (La nuit se lève, Grasset).
mercredi 16 janvier 2019
François Busnel reçoit Muriel Barbery (Un étrange pays, Gallimard) en exclusivité. Cela fait 12 ans que l’auteur de L’élégance du hérisson n’était pas apparue à la télévision. Un événement. A ses côtés : Éric-Emmanuel Schmitt (Félix et la source invisible Albin Michel), Nan Aurousseau (Les amochés Buchet- Chastel), Antoine Volodine (Frères sorcières Seuil) et Hélène Frappat (Le Dernier fleuve Actes Sud)
mercredi 9 janvier 2019
, François Busnel reçoit Michel Onfray (Sagesse, Albin Michel) , Alexis Michalik (pour le film Edmond), Salomé Berlioux (Les Invisibles de la République, Robert Laffont) et des invités surprise.
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Mercredi 19 décembre 2018
Comment faire lire les enfants et les adolescents ? Mes invités, cette semaine, vous donneront les meilleurs conseils et les bons livres pour faire aimer la lecture aux plus jeunes.
Daniel Pennac a fait beaucoup pour la promotion de la lecture. Avec ses romans, bien sûr, comme la Saga Malaussène ou des livres comme Chagrin d’école et Comme un roman. Il propose cette fois une initiation à la lecture et à la peinture avec Le tour du ciel (Calmann Levy), un conte pour enfants inspiré par quinze tableaux du peintre catalan Joan Miró.
Anne Sylvestre a fait chanter plusieurs générations d’enfants avec ses fameuses Fabulettes. Elle publie son premier livre, Coquelicots (Points). De « Coulisses » à « Espérance », la chanteuse se dévoile à travers 91 mots qui ont marqué sa vie, et qui révèlent son amour du verbe.
À leurs côtés, le romancier Timothée de Fombelle, l’un des écrivains pour la jeunesse les plus populaires. Il interroge l’innocence de l’enfance dans Capitaine Rosalie (Gallimard), l’histoire d’une petite fille de 5 ans plongée dans l’horreur de la Grande Guerre. Un roman émouvant et un très bon moyen d’aborder, pour les plus jeunes, la guerre et l’histoire.
Lucrèce, elle, a onze ans, entre au collège et pourrait bien être la cousine du Petit Nicolas. Rien d’étonnant. Son auteur s’appelle Goscinny, Anne Goscinny. Avec la dessinatrice Catel, la romancière met en scène cette jeune fille qui observe, avec curiosité et espièglerie, le monde qui l’entoure. Le Monde de Lucrèce (Gallimard).
Les adolescents seront aussi à l’honneur dans cette émission, grâce à Benoît Minville, écrivain et libraire. Il publie Héros (Sarbacane), roman dans lequel une bande d’ados fans de bandes dessinées se retrouvent plongés dans l’univers des comics et de la culture des années 1980.
Benjamin Lacombe sera également sur notre plateau. À 36 ans, il est l’un des illustrateurs les plus doués de sa génération. Il entame aujourd’hui une nouvelle collection, qui a pour but d’illustrer les grands classiques de la littérature jeunesse, en leur apportant une vision moderne et personnelle. Benjamin Lacombe nous présentera sa version du Magicien d’Oz (Albin Michel), conte écrit en 1900 par Lyman Frank Baum et réadapté pour l’occasion par Sébastien Perez.
Enfin, nous donnerons la parole à cette jeunesse qui lit. Wassim et Éloïse, 11 ans, sont les lauréats des Petits champions de la lecture, un concours qui depuis six ans promeut la lecture à voix haute. Ils viendront nous montrer leurs talents de lecteurs et évoqueront leur amour des livres
Mercredi 12 décembre 2018
Interroger le passé pour mieux comprendre notre époque. De la Révolution française à la Seconde Guerre mondiale, historiens, écrivains et auteurs de bandes dessinées retracent quelques-unes des plus grandes pages de l’histoire.
Pour comprendre l’histoire, il faut bien souvent en observer les guerres et les conflits. Bruno Cabanes se penche sur leurs formes, leurs particularités et leurs impacts, dans un livre collectif, Une histoire de la guerre (Seuil). Historiens, anthropologues, sociologues et politistes y proposent une synthèse, ouverte sur le monde, de cette histoire de la guerre, au front comme à l’arrière, dans les esprits comme sur les corps.
Jeune historien, Charles-Eloi Vial retrace lui deux grands épisodes de la Révolution et de l’Empire napoléonien, avec deux ouvrages remarquables. Dans La famille royale au Temple (Perrin), il raconte le quotidien en captivité de Louis XVI et de sa famille dans la prison du temple, après l’émeute du 10 août 1792 qui les renverse. Avec un même sens de la narration et un intérêt pour sonder l’intimité, Charles-Eloi Vial revient sur l’exil et les derniers jours d’un Empereur dans Napoléon à Sainte-Hélène (Perrin).
À ses côtés, l’œil avisé de Mona Ozouf, l’une des plus importantes spécialistes de la Révolution française. Elle nous dira aussi pourquoi et jusqu’où les romans peuvent nous permettre de comprendre l’histoire. Dans son dernier livre, elle rend ainsi hommage à l’écrivain britannique George Eliot. Le portrait d’une femme affranchie et talentueuse, à l’image de sa contemporaine George Sand. L’autre George (Gallimard).
L’histoire est aussi culturelle. Michel Pastoureau en a fait sa spécialité. Après l’histoire des couleurs, il a étudié celle d’un animal objet de mythes et de fantasmes : le loup. Symbole de férocité et de violence, le loup terrifie l’homme. Une peur parfois infondée mais qui fait partie de l’histoire collective, comme la louve romaine ou la bête ridicule du Roman de Renart. Le loup. Une histoire culturelle (Seuil).
Et si la bande dessinée était le moyen le plus accessible de transmettre l’histoire ? Lui s’y essaye pour la première fois, Philippe Collin publie Le Voyage de Marcel Grob (Futuropolis), dessiné par Sébastien Goethals. Il raconte l’histoire des « Malgré-nous », ces jeunes hommes d’Alsace-Lorraine enrôlés de force dans l’armée allemande. Le journaliste revient sur cette tragédie à travers le destin de son grand-oncle, Marcel, à qui il avait tourné le dos en apprenant son appartenance passée aux Waffen-SS. Un récit sous forme de pardon.
Jacques Tardi retrace depuis plus de quarante ans l’histoire du XXème siècle en bandes dessinées. Après les Première et Deuxième Guerres mondiales, le dessinateur retrouve le personnage de René, son propre père, pour le troisième tome de la série qui lui est consacrée. Sorti du Stalag dans lequel il était emprisonné, René doit désormais vivre avec la guerre comme fardeau. L’armistice de 1945 n’a peut-être pas mis fin à l’horreur. Moi, René Tardi. Prisonnier de guerre au Stalag IIB. Tome 3. Après la guerre (Casterman).
Mercredi 5 décembre 2018
Changer de vie, ça vous tente ? Cette semaine, dans La Grande Librairie, je vous propose cinq romans dans lesquels les personnages se réinventent, pour le meilleur… et pour le pire.
Maxime Chattam, s’est imposé comme l’un des maîtres du thriller et il faut dire que son dernier roman vous colle de sacrés frissons ! Le Signal (Albin Michel) part précisément de ce vieux rêve que nous avons tous fait : changer de vie. Une famille désire fuir le bouillonnement de la grande ville pour retrouver calme et sérénité. Mais très vite, le havre de paix va se transformer en cauchemar… Captivant et terrifiant. Un hommage au grand Stephen King et au génial Lovecraft. Agnès Desarthe raconte, elle aussi, un changement de vie… nettement moins effrayant. Une famille française s’installe en Caroline du Nord. L’occasion d’observer à distance la France, meurtrie par les attentats. La Chance de leur vie (L’Olivier) est une réflexion, ironique et légère, sur le couple et le destin.
Tout plaquer pour partir à l’aventure ! Jessie, l’héroïne du nouveau roman d’Anne-Marie Garat, n’a pas eu d’autre choix. À l’âge de six ans, elle doit suivre sa mère en exil, de la Californie jusqu’au Grand Nord-Ouest. Avec elle, plongez dans les paysages du Yukon et de l’Alaska des années 1930, à la rencontre des peuples amérindiens et d’innombrables secrets de famille ! Le Grand Nord-Ouest est publié chez Actes Sud.
Sophie Divry évoque aussi le changement de vie, mais lorsqu’il est contraint et forcé par une catastrophe (à l’échelle personnelle puis planétaire). Trois fois la fin du monde (Notabilia) est une brillantissime variation sur les mythes de Robinson Crusoé, de La Route (le chef d’œuvre de Cormac McCarthy) et sans doute du Procès de Kafka.
À leurs côtés, Samuel Benchetrit propose une variation iconoclaste et hilarante sur la figure de l’écrivain loser, un peu branque, à côté de la plaque et du succès, dans Reviens (Grasset).
Mercredi 28 novembre 2018
Vivre mieux, en accord avec soi-même et en harmonie avec la nature… Voici le programme que je vous propose, mercredi, dans La Grande Librairie.
Comment être soi et s’accorder au monde ? Comment devenir plus vertueux ? Autant de questions auxquelles répond Frédéric Lenoir dans La sagesse, expliquée à ceux qui la cherchent (Seuil). Le philosophe nous engage à prendre de la hauteur, en cultivant notre curiosité et notre étonnement.
Et si cette quête de sagesse devait passer par un retour à la nature ? Cette même nature que Serge Joncour nous restitue de façon éclatante dans Chien-loup (Flammarion), l’histoire d’un couple de Parisiens fuyant la ville pour se ressourcer à la campagne. Un roman qui entremêle deux histoires à un siècle de distance, avec pour toile de fond, la sauvagerie des hommes qui n’en finit pas de roder.
La nature, heureuse comme dangereuse, est aussi au cœur du deuxième roman de Catherine Poulain. Deux ans après le succès de son premier livre, Le grand marin, la romancière nous plonge dans le quotidien des saisonniers agricoles en Provence, avec Le cœur blanc (L’Olivier). Une vie au grand air transformée en enfer par la dureté du travail, la violence, l’alcool et l’humiliation.
Pour elle, la campagne a été une chance. La dessinatrice Catherine Meurisse livre, avec sa bande dessinée Les grands espaces (Dargaud), le récit de son enfance passée au plus près de la nature : découverte des plantes, des arbres, mais aussi des ravages de l’agriculture intensive et du remembrement. Le tout sous l’égide des écrivains, comme Pierre Loti et Marcel Proust, et des peintres, qu’elle découvre et qui feront d’elle la dessinatrice que nous connaissons aujourd’hui.
À leurs côtés, je recevrai également Frans de Waal. Le primatologue, dont les travaux font autorité dans le monde entier, nous expliquera que les animaux sont aussi capables d’éprouver de multiples émotions. Et si le rire, la peur, la colère, le désir n’étaient pas le propre de l’homme. La dernière étreinte (Les liens qui libèrent).
J’irai enfin à la rencontre de l’écrivain américain, Richard Powers. Je l’ai rencontré lors de son passage à Paris, au pied du plus vieil arbre de la capitale. Et pour cause… Dans L’arbre Monde (Le Cherche midi), le romancier raconte la lutte d’activistes, en 1990 aux États-Unis, engagés contre la destruction des forêts primaires et nous interroge sur la place de l’homme dans la nature.
Mercredi 21 novembre 2018
Où allons-nous ? Comment mieux vivre dans la société actuelle ? Comment relever les défis que nous pose la société, régie par Internet et les réseaux sociaux ? Voilà les questions auxquelles répondront mes invités : romanciers, essayistes, philosophes, économistes.…
La société industrielle s’effondre. Elle laisse place à la société digitale. C’est le constat de Daniel Cohen. Dans son essai Il faut dire que les temps ont changé (Albin Michel), l’économiste s’interroge sur l’évolution de l’économie et des sociétés occidentales depuis cinquante ans, pour mieux comprendre la réalité d’aujourd’hui. Il ouvre également sa réflexion sur les enjeux de la révolution numérique, le transhumanisme ou encore l’avènement du populisme.
Notre histoire intellectuelle et politique (Seuil), de 1968 à 2018, est également observée par un historien. Pierre Rosanvallon retrace cinquante ans d’évolution des valeurs politiques, notamment à gauche, du militantisme des années 1960 au fatalisme des années 2000, en passant par le désarroi des années 1980 et 1990. Une histoire des idées politiques, agrémenté du récit de son propre itinéraire, qui permet de mieux comprendre notre nouvel horizon politique et intellectuel.
Quel est ce Cabinet de curiosités sociales (PUF) que nous invite à découvrir Gerald Bronner ? À partir de nombreux articles de presse, le sociologue analyse nos croyances collectives et la façon dont nous utilisons les objets de tous les jours. Cela lui permet de montrer comment nous nous représentons le monde qui nous entoure, parfois au mépris même de la réalité. Un exemple : Pourquoi pense-t-on que les chantiers sont toujours en retard ? Nous verrons que la réponse nous en dit beaucoup sur nous et notre société.
À leurs côtés, Natacha Appanah. La romancière et essayiste, a tenu pendant un an des chroniques, dans le journal La Croix. Elles sont aujourd’hui regroupées dans un livre, Une année lumière (Gallimard). L’écrivaine mauricienne observe l’actualité et délivre ses coups de gueule, contre la mondialisation, le sort réservé aux migrants, le racisme banalisé ou encore la montée des extrêmes.
Enfin, une nouvelle discipline scientifique nous aidera également à comprendre quel est le monde d’aujourd’hui : l’étude de la connerie. Sérieux et réjouissant, le livre collectif, dirigé par le psychologue Jean-François Marmion, tente de répondre à toutes les questions que vous vous posez sur les cons. Qui sont-ils ? Que se passe-t-il dans leurs têtes ? Le sommes-nous tous un peu ? Quelqu’un d’intelligent peut-il faire preuve de bêtise ou croire à des inepties ? Psychologie de la connerie (Éditions Sciences humaines), une autopsie de la bêtise sous toutes ses forme
Mona Chollet propose une passionnante réflexion sur l’antiféminisme à l’œuvre dans l’histoire à travers la figure des… sorcières. Qui sont les sorcières du XXIème siècle ? Celles que l’on dénonce encore sur la place publique ? La femme indépendante, la femme sans enfant et la femme âgée : trois personnages rejetés par la société, aujourd’hui encore. Ce livre, Sorcières. La puissance invaincue des femmes (Zones), ravira les amateurs d’histoire et tous ceux qui ne se contentent pas de la version officielle (c’est-à-dire masculine) de l’histoire.
La psychanalyse existerait-elle sans les femmes ? Non, répond la psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, qui raconte comment les femmes ont inspiré la discipline et pose clairement la question : la psychanalyse peut-elle encore nous aider, aujourd’hui, dans notre vie amoureuse et sexuelle ? De la nourrice de Freud aux amants d’aujourd’hui, plongée au cœur des secrets de l’histoire psy dans Une histoire érotique de la psychanalyse (Payot).
La vie en marge de la société, c’est aussi ce que raconte Emmanuelle Bayamack-Tam, dans un roman que j’ai adoré : Arcadie (P.O.L.). La romancière imagine une communauté libertaire où vivent des individus inadaptés au monde extérieur, tous plus loufoques les uns que les autres. Parmi eux, Farah, une jeune fille en quête d’identité tout droit sortie d’un roman d’Amélie Nothomb estampillé P.O.L. Brillantissime !
Face à ces modèles d’émancipation féminine, Amélie Cordonnier ose écrire sur un tabou : la violence verbale. Dans Trancher (Flammarion), un roman au cordeau, elle raconte la vie d’une femme ravagée par les mots injurieux que lui adresse un homme qu’elle ne parvient pas à quitter. Troublant. Puissant. Plein de questions…
Mecredi 14 novembre 2018
Et si le meilleur moyen de comprendre le monde était de lire des romans ?
Le dernier livre de Jean d’Ormesson, Un hosanna sans fin, sort cette semaine dans la maison d’édition créée par sa fille, Héloïse. Un an après sa disparition, Jean d’Ormesson n’en finit pas de nous épater : Héloïse d’Ormesson viendra évoquer le livre-testament de son père. L’écrivain du bonheur nous invite à rêver, à espérer et à vivre. Son ultime livre s’accompagne du second volume de ses œuvres en Pléiade.
Autour d’elle, des femmes qui se battent en choisissant leurs armes : les mots. Aucun doute : Jean d’Ormesson les aurait trouvées épatantes !
Mona Chollet propose une passionnante réflexion sur l’antiféminisme à l’œuvre dans l’histoire à travers la figure des… sorcières. Qui sont les sorcières du XXIème siècle ? Celles que l’on dénonce encore sur la place publique ? La femme indépendante, la femme sans enfant et la femme âgée : trois personnages rejetés par la société, aujourd’hui encore. Ce livre, Sorcières. La puissance invaincue des femmes (Zones), ravira les amateurs d’histoire et tous ceux qui ne se contentent pas de la version officielle (c’est-à-dire masculine) de l’histoire.
La psychanalyse existerait-elle sans les femmes ? Non, répond la psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, qui raconte comment les femmes ont inspiré la discipline et pose clairement la question : la psychanalyse peut-elle encore nous aider, aujourd’hui, dans notre vie amoureuse et sexuelle ? De la nourrice de Freud aux amants d’aujourd’hui, plongée au cœur des secrets de l’histoire psy dans Une histoire érotique de la psychanalyse (Payot).
La vie en marge de la société, c’est aussi ce que raconte Emmanuelle Bayamack-Tam, dans un roman que j’ai adoré : Arcadie (P.O.L.). La romancière imagine une communauté libertaire où vivent des individus inadaptés au monde extérieur, tous plus loufoques les uns que les autres. Parmi eux, Farah, une jeune fille en quête d’identité tout droit sortie d’un roman d’Amélie Nothomb estampillé P.O.L. Brillantissime !
Face à ces modèles d’émancipation féminine, Amélie Cordonnier ose écrire sur un tabou : la violence verbale. Dans Trancher (Flammarion), un roman au cordeau, elle raconte la vie d’une femme ravagée par les mots injurieux que lui adresse un homme qu’elle ne parvient pas à quitter. Troublant. Puissant. Plein de questions…
Mercredi 31 octobre

Mercredi, je vous propose une émission spéciale avec Robert Badinter.
Robert Badinter. Ce n’est pas l’avocat ni l’ancien ministre avec qui je m’entretiendrai mais l’écrivain. Robert Badinter publie Idiss (Fayard), récit poignant dans lequel il raconte l’histoire de sa grand-mère. L’histoire d’une famille juive dans l’Europe du XXème siècle, fuyant les pogroms de l’Empire russe pour s’installer en France et connaître une remarquable ascension sociale avant que ne vienne l’Occupation. Le jeune Robert Badinter perd sa grand-mère en 1942. Son père, Simon, sera arrêté et déporté en 1943.
Robert Badinter reviendra aussi sur la Shoah et l’importance du travail de mémoire avec Annette Wieviorka. Trente ans après la première publication de Ils étaient juifs, résistants, communistes (Perrin), l’historienne propose une version augmentée de cette enquête passionnante. Porté par une cinquantaine de témoignages, ce livre retrace l’itinéraire de très jeunes résistants juifs, d’origines étrangères, au sein de la Main d’Œuvre Immigrée. Une page tragique de l’histoire de la résistance, trop souvent oubliée.
À leurs côtés, Richard Berry. Il partage avec Robert Badinter l’amour des mots et de la plaidoirie. Le comédien endosse la robe d’avocat au Théâtre Antoine pour faire revivre, dans Plaidoiries, cinq grands procès : du combat de Gisèle Halimi pour l’avortement au procès de Maurice Papon, en passant par la défense de Christian Ranucci par Paul Lombard. L’occasion d’un échange entre Robert Badinter et Richard Berry sur toutes les facettes de cet art oratoire dans lequel l’ancien avocat est passé maître, notamment lorsqu’il fit voter la loi abolissant la peine de mort en France.
Mercredi 17 octobre 2018
Revisitons l’histoire de France en compagnie des romanciers et des historiens. Croiser les approches, c’est passionnant. Et vous allez découvrir les choses sous un nouvel angle !
Le philosophe Marcel Gauchet s’attaque au personnage le plus controversé de l’histoire de France : Robespierre. Fut-il un tyran ou un démocrate, un monstre ou un visionnaire ? Les deux, répond Marcel Gauchet qui livre une passionnante analyse de la complexité d’un homme qui fut à la fois le défenseur des droits de l’homme et de la Terreur. C’est aussi le portrait d’une époque, la Révolution française, dont l’onde se propage jusqu’à aujourd’hui. Robespierre L’homme qui nous divise le plus. (Gallimard)
Avec lui, l’historienne Michelle Perrot, grande figure de l’histoire des femmes, retrace le destin de George Sand, George Sand à Nohant (Seuil), dans sa maison de Nohant, au cœur du Berri, où l’on croise Chopin, Flaubert, Dumas ou Delacroix. Elle revient sur l’importance qu’a eu sa maison dans l’œuvre de l’écrivain : maison d’artistes où musique, littérature, peinture et théâtre se faisaient la conversation.
La journaliste Clara Dupont-Monod, passionnée par le Moyen Âge, fait revivre une reine de fer, Aliénor d’Aquitaine, successivement reine de France puis reine d’Angleterre dans La Révolte (Stock). Après avoir imaginé les premières années du règne d’Aliénor d’Aquitaine dans Le Roi disait que j’étais diable (il y a quatre ans), elle raconte la tentative de coup d’Etat qu’elle fomenta contre son mari Henri II Plantagenet. C’est leur fils, Richard Cœur de Lion, qui raconte…
Le romancier Marc Dugain revient sur ses souvenirs de tournage du film L’Echange des princesses, adapté du livre de l’historienne Chantal Thomas. Il raconte dans Intérieur jour (Robert Laffont) comment le cinéma et le roman peuvent aider à comprendre le travail des historiens professionnels. Il revient sur l’histoire de cet échange imposé au futur Louis XV par raison d’Etat mais aussi sur son grand-père, gueule cassée héros de son premier roman, La Chambre des officiers, et sur bien des pages de l’histoire de France.
David Diop rend hommage aux tirailleurs sénégalais engagés dans la Première guerre mondiale dans un roman superbe, Frère d’âme (Seuil) qui ne cache rien de l’horreur de ce conflit. Ce conte poignant sur la cruauté humaine et l’impossibilité du retour est un de mes coups de cœur de cette rentrée littéraire.
Mercredi 3 octobre
Pourquoi écrivez-vous ? De plus en plus d’écrivains répondent clairement : pour se confronter au réel, pour dire le monde. Cette semaine, je reçois quatre écrivains exceptionnels qui, par leurs récits ou leurs romans, racontent le monde qui nous entoure.
Faire effraction dans le réel (P.O.L), c’est le titre du livre collectif consacré à Emmanuel Carrère. De Michel Houellebecq à Pierre Michon, une vingtaine d’écrivains, cinéastes, plasticiens, racontent ce qu’ils doivent à l’oeuvre unique d’Emmanuel Carrère. Ce dernier sera sur le plateau de La Grande Librairie pour évoquer ce livre dirigé par Laurent Demanze et Dominique Rabaté dans lequel figurent de nombreux textes inédits.
Laurent Gaudé plonge dans la mythologie africaine qu’il ne cesse de réinventer depuis La Mort du roi Tsongor (prix Goncourt des Lycéens) pour mieux évoquer le monde actuel : Salina (Actes Sud) est un magnifique conte moderne sur la vengeance et l’exil. Aux côtés du prix Goncourt 2004, la comédienne Rachida Brakni lira des extraits de son roman.
Roberto Saviano l’auteur de Gomorra publie un roman, Piranhas (Gallimard). Depuis plus de dix ans, il est menacé de mort pour avoir dénoncé l’emprise et les méthodes de la mafia napolitaine. Il se penche cette fois sur les enfants de la Camorra et imagine un groupe de jeunes garçons prêts à tout pour régner sur la mafia locale. Il sera en exclusivité sur le plateau de La Grande Librairie.
Boualem Sansal combat, lui, l’extrémisme religieux. Dans Le train d’Erlingen ou La métamorphose de Dieu (Gallimard), il met en parallèle un village allemand imaginaire, encerclé par de mystérieux ennemis et une jeune fille regrettant sa mère, morte suite aux attentats du 13 novembre 2015. Quand la fiction permet de dénoncer l’extrémisme et ses ravages.
Hommage à Charles AZNAVOUR : Ecrire
Mercredi 3 octobre
Pourquoi écrivez-vous ? De plus en plus d’écrivains répondent clairement : pour se confronter au réel, pour dire le monde. Cette semaine, je reçois quatre écrivains exceptionnels qui, par leurs récits ou leurs romans, racontent le monde qui nous entoure.
Faire effraction dans le réel (P.O.L), c’est le titre du livre collectif consacré à Emmanuel Carrère. De Michel Houellebecq à Pierre Michon, une vingtaine d’écrivains, cinéastes, plasticiens, racontent ce qu’ils doivent à l’oeuvre unique d’Emmanuel Carrère. Ce dernier sera sur le plateau de La Grande Librairie pour évoquer ce livre dirigé par Laurent Demanze et Dominique Rabaté dans lequel figurent de nombreux textes inédits.
Laurent Gaudé plonge dans la mythologie africaine qu’il ne cesse de réinventer depuis La Mort du roi Tsongor (prix Goncourt des Lycéens) pour mieux évoquer le monde actuel : Salina (Actes Sud) est un magnifique conte moderne sur la vengeance et l’exil. Aux côtés du prix Goncourt 2004, la comédienne Rachida Brakni lira des extraits de son roman.
Roberto Saviano l’auteur de Gomorra publie un roman, Piranhas (Gallimard). Depuis plus de dix ans, il est menacé de mort pour avoir dénoncé l’emprise et les méthodes de la mafia napolitaine. Il se penche cette fois sur les enfants de la Camorra et imagine un groupe de jeunes garçons prêts à tout pour régner sur la mafia locale. Il sera en exclusivité sur le plateau de La Grande Librairie.
Boualem Sansal combat, lui, l’extrémisme religieux. Dans Le train d’Erlingen ou La métamorphose de Dieu (Gallimard), il met en parallèle un village allemand imaginaire, encerclé par de mystérieux ennemis et une jeune fille regrettant sa mère, morte suite aux attentats du 13 novembre 2015. Quand la fiction permet de dénoncer l’extrémisme et ses ravages.
Mercredi 26 septembre
Mercredi, dans La Grande Librairie, mes invités nous révèleront leurs secrets de famille, les silences, les aveux et les non-dits qui les accompagnent.
Alain Mabanckou, chantre de la mémoire familiale africaine, présentera son nouveau roman, Les cigognes sont immortelles (Seuil). À travers le regard que pose un enfant sur les lourds secrets de sa mère, il croise l’histoire du Congo et l’histoire de sa famille, toutes deux transformées par l’assassinat du président congolais, en 1977.
Sophie Daull a perdu sa mère lorsqu’elle avait 19 ans, sauvagement assassinée. Trente ans après, entre fiction et réalité, elle imagine ce qu’est devenu le meurtrier et met en scène leur incroyable rencontre. Avec Au grand lavoir (Philippe Rey), la romancière franchit un nouveau pas dans l’écriture.
L’écriture pour rattraper les moments perdus, c’est aussi ce qu’a réalisé Éric Fottorino. Dans Dix-sept ans (Gallimard), le journaliste et romancier plonge dans le passé de sa mère, Lina, longtemps jugée sévèrement. Jusqu’au jour où celle-ci lui révèle un terrible secret…
À ses côtés, la philosophe Élisabeth de Fontenay s’emploie, dans Gaspard de la nuit (Stock), à donner une existence à son frère handicapé mental, ce vieil enfant de 80 ans qui ne parle plus. Un récit intime que l’écrivain aime à définir comme l’autobiographie de son frère.
Je recevrai également Olivia de Lamberterie. Dans Avec toutes mes sympathies (Stock), récit consacré à son frère disparu trop tôt, la journaliste nous apprend à user de la nostalgie heureuse pour ne pas oublier. Un portrait tendre, puissant et débordant de vie.
Enfin, je vous emmènerai au fin fond du Colorado ! Sur les traces de Dan Chaon qui fait de l’histoire familiale un thriller implacable dans Une douce lueur de malveillance (Albin Michel). Un écrivain à découvrir !
À mercredi !

Mercredi 19 septembre
Événement ! Le Monde selon Garp de John Irving fête ses quarante ans sur le plateau de La Grande Librairie ! Un plateau exclusivement féminin accompagnera l’écrivain qui parle le mieux des femmes.
Livre culte de toute une génération, manifeste pour le droit des femmes et chef-d’œuvre littéraire, Le Monde selon Garp (réédité au Seuil), qui dénonçait en 1978 le patriarcat et les discriminations sexuelles, est encore aujourd’hui d’une criante actualité. John Irving sera là sur notre plateau pour nous rappeler ce que représentent l’écrivain Garp, l’infirmière « sexuellement suspecte » Jenny Fields et la transgenre Roberta Muldoon, à l’heure de #MeToo.
Le sexe et ses pratiques seront décryptés par Janine Mossuz-Lavau. Seize ans après sa première enquête, la sociologue s’est à nouveau penchée sur le lit des Français pour constater l’évolution de leurs pratiques en ce début de XXIème siècle. Sans tabous, elle nous dira tout sur La Vie sexuelle en France (La Martinière).
La découverte de la sexualité est au cœur du nouveau roman de Nina Bouraoui : Tous les hommes désirent naturellement savoir (JC Lattès). De la rencontre de ses parents à ses nuits parisiennes dans les années 1980, la romancière raconte son propre parcours, ses questionnements sur le genre et son homosexualité.
Le sexe a aussi sa face sombre. Dans Le Dernier Tango à Paris, film culte de 1972, une scène de sexe a détruit la vie de Maria Schneider. Devant les caméras, l’actrice a subi une véritable agression sexuelle orchestrée par Bernardo Bertolucci et Marlon Brando, dont elle ne s’est jamais relevée. Sa cousine Vanessa Schneider relate le destin tragique de cette étoile filante du cinéma dans Tu t’appelais Maria (Grasset).
Enfin, la journaliste et romancière Michèle Fitoussi rendra hommage à une illustre consœur : l’américaine Janet Flanner. Des années 1920 à la Libération, de New York à Paris, Janet (JC Lattès) nous fait suivre pas à pas le parcours de cette féministe trop peu connue qui a inventé le journalisme littéraire.
À mercredi !

Mercredi 12 septembre 2018
De la folie à la fantaisie, il n’y a parfois qu’un pas que La Grande Librairie vous invite à franchir…
Boris Cyrulnik nous racontera à quoi ressemblait la folie avant même qu’elle n’existe : dans Histoire de la folie avant la psychiatrie (Odile Jacob), le neuropsychiatre raconte comment les hommes ont soigné la folie, usant des méthodes les plus absurdes et les plus abusives.
Tobie Nathan, spécialiste de l’ethnopsychiatrie s’intéresse depuis très longtemps aux populations migrantes. Dans son nouveau roman, L’Évangile selon Youri (Stock), il imagine la rencontre entre un psychiatre et un jeune Roumain aux pouvoirs surnaturels.
À leurs côtés, Yasmina Khadra ausculte une autre forme de folie : le terrorisme. Dans Khalil (Julliard), le romancier algérien n’hésite pas à entrer dans la tête d’un fou de dieu, l’un des assaillants du Stade de France, le 13 novembre 2015, pour mieux comprendre les origines du mal.
La folie terroriste est également évoquée par Valérie Manteau dans Le Sillon (Le Tripode). L’ancienne journaliste de Charlie Hebdo s’immerge dans la bouillonnante métropole d’Istanbul. Au fil de ses errances, elle nous fait vivre l’ambiance de la ville turque, avec ses paradoxes et ses militants démocrates désabusés.
Enfin, pour nous accompagner tout au long de cette émission, un invité exceptionnel : Salman Rushdie. L’auteur des Versets sataniques sera sur notre plateau en exclusivité. Il revient avec La Maison Golden (Actes Sud). Une fantaisie mettant en scène un énigmatique millionnaire indien, débarquant à New York avec ses trois enfants, qui est aussi une fascinante chronique de l’Amérique d’Obama à Trump et une réflexion sur le spectre des attentats islamistes. Un évènement !
À mercredi ! François Busnel
Chers amis,
La Grande Librairie est de retour à partir du 5 septembre 2018 ! Désormais, c’est le mercredi soir que je vous donne rendez-vous, toujours à 20h50 et toujours en direct.
Je suis sincèrement très heureux de vous retrouver pour une nouvelle saison et je vous promets… bien des surprises !
Pour la première émission, je recevrai Maylis de Kerangal, Jérôme Ferrari, Joann Sfar, Adeline Dieudonné et… Amélie Nothomb.
Joann Sfar publie « Modèle vivant » (Albin Michel), un texte personnel qui est aussi une formidable mise au point sur ce que l’écrivain a le droit d’écrire à l’heure où les réseaux sociaux et le droit font rage. Il évoque également ce qu’est un (bon) portrait, son expérience de prof aux Beaux-Arts et la question du féminisme après #MeToo
Quatre ans après le succès de « Réparer les vivants », Maylis de Kerangal revient avec un roman ample et ambitieux, parfaitement maîtrisé : « Un monde à portée de main » (Verticales) nous plonge dans l’univers des artistes spécialistes du trompe-l’œil. Une façon d’interroger les rapports entre le vrai et le faux, la création et la reproduction… et l’art du portrait.
La photographie est au cœur du nouveau roman de Jérôme Ferrari, « À son image » (Actes Sud). Le Prix Goncourt 2012 propose une passionnante réflexion sur l’immédiateté de la photo, au travers de la représentation de la guerre et de la mort.
Et puis, pas de rentrée littéraire sans Amélie Nothomb ! Vous le savez : Amélie Nothomb est la marraine de cette émission. Elle sera donc à mes côtés pour ce premier rendez-vous de la saison et évoquera son 27ème roman, « Les prénoms épicènes » (Albin Michel), l’histoire d’une relation père-fille dans laquelle la frontière entre l’amour et la haine se montre particulièrement ténue.
La Grande Librairie, vous le savez, c’est aussi des découvertes : voici un premier roman stupéfiant, qui m’a littéralement subjugué : « La Vraie vie », d’Adeline Dieudonné (L’Iconoclaste) est pour moi le meilleur premier roman de la rentrée. Une découverte incontournable. Elle fera sa première télé mercredi soir.
À mercredi ! François Busnel
Jeudi 17 mai 2018 :
Cette semaine, La Grande Librairie invite des romanciers experts en affaires familiales.
Après En finir avec Eddy Bellegueule et Histoire de la violence, Édouard Louis signe un troisième roman autobiographique, Qui a tué mon père (Seuil). Une lettre d’amour à ce père physiquement détruit sous forme de brûlot politique. Un récit bouleversant.
À ses côtés, Pascale Kramer. À travers le portrait d’une famille comme les autres, Une famille (Flammarion) raconte comment la dérive alcoolique d’un frère bouleverse toute une fratrie.
Sur les traces d’une mère… Dans Le chagrin d’aimer (Grasset), Geneviève Brisac construit le portrait fragmenté de son insaisissable génitrice et s’interroge sur leurs rapports douloureux faits de malentendus, de non-dits et de rendez-vous manqués.
Une autre relation mère-fille. Celle de Violaine Huisman avec sa mère maniaco-dépressive. Dans ce premier roman, elle décrit l’amour inconditionnel d’une mère pour ses filles malgré la maladie. Fugitive parce que reine (Gallimard), un éloge poignant de la folie maternelle.
Mary Dorsan, infirmière en psychiatrie, publie Une passion pour le Y (Éditions P.O.L). Un ouvrage sous forme de discussion entre un patient, obsédé par la lettre Y, et une soignante qui s’interroge sur la folie.
Enfin j’accueillerai Franck Courtès. Dans son ouvrage La dernière photo (JC Lattès), l’écrivain revient sur sa carrière de photographe, métier qu’il a exercé avec passion pendant vingt ans et sa renaissance grâce à la littérature.
À jeudi !
Jeudi mai 2018
Cette semaine, La Grande Librairie se met au vert…
Quand la nature reprend ses droits… Zep signe The End (Rue de Sèvres), une bande dessinée très éloignée de l’univers de Titeuf dans laquelle les arbres rappellent cruellement les humains à l’ordre. Il sera accompagné en plateau par le grand spécialiste des arbres, le botaniste Francis Hallé dont il a fait un personnage de roman.
À leurs côtés, Jacques Tassin. Le chercheur en écologie végétale nous invite à regarder les arbres autrement. Penser comme un arbre (Odile Jacob) ou comment s’inspirer du comportement des arbres pour améliorer notre mode d’existence ?
Le paysagiste et romancier Gilles Clément dépeint dans Le grand B.A.L. (Actes Sud) un futur inquiétant : après de violents conflits, la biodiversité se retrouve entre les mains d’un consortium international.
Douglas Kennedy signe le dernier volume de sa trilogie La symphonie du hasard (Belfond). Après une escapade irlandaise, l’écrivain américain nous emmène sur la côte Est des États-Unis où l’on retrouve Alice, son héroïne, en quête de sérénité.
Enfin, j’accueillerai la romancière italienne Silvia Avallone. Dans un nouveau roman coup de poing (et coup de cœur), La Vie parfaite (Liana Levi), elle dresse le portrait d’une jeunesse exclue de la course au bonheur, désabusée, et confrontée à l’adoption et à la maternité
À jeudi !
Jeudi 10 mai 2018
Énigmes, scandales et oubliés… Cette semaine, La Grande Librairie perce les mystères de l’histoire.
Qui était l’homme au masque de fer ? Émile Zola a-t-il été assassiné ? Accompagné d’un collège de chercheurs, l’historien Jean-Christian Petitfils nous éclaire sur 20 épisodes mystérieux de notre histoire. Les énigmes de l’histoire de France (Perrin).
À ses côtés, Frédéric Vitoux. L’écrivain rend hommage à un oublié de l’histoire, le poète Henry Jean-Marie Levet. C’est parce qu’il l’a découvert à l’âge de 16 ans et qu’il ne l’a plus jamais quitté depuis qu’il lui consacre aujourd’hui un livre : L’Express de Bénarès (Fayard).
Après avoir exploré l’histoire de la pudeur, du coup de foudre et du couple, Jean Claude Bologne s’intéresse à l’ambiguïté du mot « scandale », de l’Antiquité à nos jours. Un essai passionnant. Histoire du scandale (Albin Michel).
L’historienne Virginie Girod nous fera revivre l’histoire, au VIème siècle, de Théodora, prostituée et impératrice de Byzance (Tallandier). L’ascension fulgurante d’une courtisane qui a su gravir une par une les marches sociales jusqu’au sommet de l’État.
Enfin, l’écrivain François Taillandier viendra rendre hommage à celui qui a immortalisé le plus célèbre des cadets de Gascogne, Cyrano de Bergerac, et qui nous laisse une œuvre méconnue et incomprise : Edmond Rostand. Avec lui, un Cyrano plus vrai que nature : Jacques Weber. Edmond Rostand, l’homme qui voulait bien faire (Éditions de l’Observatoire).
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Jeudi 2 mai 2018
Cette semaine, La Grande Librairie se met au vert…
Quand la nature reprend ses droits… Zep signe The End (Rue de Sèvres), une bande dessinée très éloignée de l’univers de Titeuf dans laquelle les arbres rappellent cruellement les humains à l’ordre. Il sera accompagné en plateau par le grand spécialiste des arbres, le botaniste Francis Hallé dont il a fait un personnage de roman.
À leurs côtés, Jacques Tassin. Le chercheur en écologie végétale nous invite à regarder les arbres autrement. Penser comme un arbre (Odile Jacob) ou comment s’inspirer du comportement des arbres pour améliorer notre mode d’existence ?
Le paysagiste et romancier Gilles Clément dépeint dans Le grand B.A.L. (Actes Sud) un futur inquiétant : après de violents conflits, la biodiversité se retrouve entre les mains d’un consortium international.
Douglas Kennedy signe le dernier volume de sa trilogie La symphonie du hasard (Belfond). Après une escapade irlandaise, l’écrivain américain nous emmène sur la côte Est des États-Unis où l’on retrouve Alice, son héroïne, en quête de sérénité.
Enfin, j’accueillerai la romancière italienne Silvia Avallone. Dans un nouveau roman coup de poing (et coup de cœur), La Vie parfaite (Liana Levi), elle dresse le portrait d’une jeunesse exclue de la course au bonheur, désabusée, et confrontée à l’adoption et à la maternité
À jeudi !
Jeudi 26 avril 2018
Cette semaine, La Grande Librairie est d’humeur vagabonde et vous invite à parcourir le monde !
Un voyage dans le temps avec Sylvain Tesson. Du bord de la mer Égée, où il s’est retiré pour écrire, l’écrivain-voyageur nous invite à le suivre sur les traces de l’auteur de L’Iliade et L’Odyssée. Un été avec Homère (Éditions des Équateurs).
Une maison, des souvenirs et des fouilles mystérieuses… C’est le décor du nouveau roman de Philippe Djian, À l’aube (Gallimard). Le romancier nous emmène sur la côte Est des États-Unis, en Nouvelle-Angleterre. Une intrigue familiale entre ombres et lumière.
Direction le Tibet, Dans les pas d’Alexandra David-Néel (Stock), première exploratrice à avoir franchi clandestinement, en 1924, 1800 kilomètres de montagnes et de vallées, entre Yunnan en Chine et Lhassa. Un exploit. Éric Faye et Christian Garcin retracent ce parcours exceptionnel.
Comment redécouvrir la Terre au XXIème siècle ? C’est la question posée par Cédric Gras dans Saisons du voyage (Stock). L’écrivain s’interroge sur notre manière de voyager et se souvient de ses échappés dans les Andes et en Eurasie.
Enfin, Le cœur content (Gallimard). Premier roman d’une jeune femme prometteuse, Nanoucha Van Moerkerkenland. Une aventure amoureuse sur les attentes et les désillusions de trois jeunes amants.
Jeudi 19 avril 2018 :
Cette semaine dans La Grande Librairie, ‘’trois femmes puissantes’’ : Toni Morrison, Christiane Taubira et Benoîte Groult racontée par sa fille.
Rencontre exceptionnelle avec l’écrivain culte Toni Morrison, prix Nobel de littérature, à New York. La romancière revient sur son parcours, ses engagements, la question du racisme et la libération de la parole des femmes après l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo. Elle vient de publier L’origine des autres (Éditions Christian Bourgois), formidable essai sur le racisme et l’altérité à travers la littérature. Interview exclusive.
Une autre femme révoltée, Benoîte Groult. Romancière, journaliste, militante, son œuvre est indissociable de ses combats en faveur du droit des femmes. Aujourd’hui Blandine de Caunes, sa fille, publie Journal d’Irlande (Grasset), le dernier projet de sa mère, interrompu par la mort en 2016. Le récit de 23 étés bercés par la mer, la pêche, les amis et les amours…
Enfin, Christiane Taubira, auteur et lectrice. Retirée de la politique, c’est l’amoureuse des mots qui viendra nous faire partager sa passion des livres et des auteurs. Elle publie Baroque sarabande (Philippe Rey). D’Aimé Césaire à René Char en passant par Simone Weil, une véritable ode à la littérature.
À jeudi !
Jeudi 12 avril 2018 :
Toute vérité est-elle bonne à dire ? Réponse dans La Grande Librairie en présence d’un philosophe, d’une sociologue et d’un romancier… et d’un comédien…
Pierre Arditi lit ce qu’il aime. C’est le titre du spectacle que cet amoureux des mots donne au Théâtre du Rond-Point du 4 au 28 avril. Trois grands cycles de lectures consacrés à Jean-Michel Ribes, Yasmina Reza, Philippe Delerm et Michel Onfray.
Michel Onfray, justement, sera à ses côtés. Il publie Solstice d’hiver (Éditions de l’Observatoire), dans lequel il rassemble les passages les plus accablants du journal inédit d’Alain, et cherche à comprendre comment le philosophe pouvait être à la fois humaniste et empreint de relents antisémites.
Plongées vertigineuses dans les vies ordinaires avec Régis Jauffret. Onze ans après Microfictions, l’écrivain renouvelle l’expérience avec Microfictions 2018 (Gallimard). 500 récits grinçants et drôles sur notre époque et ses désillusions.
D’une photo perdue, la sociologue Nathalie Heinich livre une réflexion sur l’identité et ses origines dans Une histoire de France (Les impressions nouvelles). L’histoire nationale à travers le destin de deux familles d’exilés.
Enfin, le grand romancier John le Carré. Il nous reçoit sur ses terres en Cornouailles à l’occasion de la sortie de L‘héritage des espions (Seuil). Il revient sur ses années passées dans les services secrets, nous raconte comment il est passé de l’espionnage à la littérature, évoque Trump et Macron, et nous confie pourquoi, à 86 ans, l’envie de raconter des histoires est toujours aussi forte… Un événement.
Jeudi 5 avril 2018 :
Cette semaine dans La Grande Librairie, les écrivains nous ouvrent leurs albums de famille.
Daniel Pennac publie Mon frère (Gallimard). Un témoignage fort et tendre sur l’absence et le manque. L’écrivain s’adresse à ce frère disparu il y a 10 ans mais qui, depuis, ne cesse d’être à ses côtés.
Je recevrai également, Danièle Sallenave pour L’églantine et le muguet (Gallimard). De retour en Anjou, l’académicienne revisite les lieux familiers de son enfance et questionne l’héritage républicain reçu de ses parents instituteurs, au milieu du siècle dernier.
Dans 15 ans, les deux tiers de la population française vivront en ville. Faut-il s’en réjouir ou le déplorer ? Réponse en présence d’Erik Orsenna et du paysagiste et architecte Nicolas Gilsoul. Ensemble, ils signent Désir de villes (Robert Laffont).
Des villes… et des champs ! Dans La Fraîcheur de l’herbe (Fayard), le grand historien Alain Corbin retrace l’aventure de l’herbe de l’antiquité à nos jours, à travers la littérature et l’histoire. Une promenade sensible et champêtre.
Enfin, rencontre exceptionnelle en Californie avec l’écrivain culte Jonathan Franzen. L’auteur des Corrections se livre comme rarement. Il évoque Donald Trump, l’environnement, le rôle de l’écrivain, l’humour… et revient sur Phénomènes naturels (Éditions de l’Olivier) sorti aux États-Unis en 1992 et récemment traduit en France. Interview exclusive.
Jeudi 29 mars
Du mystère, de l’aventure et du polar. Cette semaine La Grande Librairie mène l’enquête.
Prix Nobel de littérature 2008, Jean-Marie Gustave Le Clézio publie Bitna, sous le ciel de Séoul (Stock). L’histoire d’une rencontre entre Bitna, une étudiante fauchée, et Salomé, une femme seule et gravement malade. Des histoires vraies, d’autres imaginaires qui mêlent souvenirs, réalité et rêverie.
À ses côtés, Patrick Boucheron. L’historien signe la préface de L’homme qui se prenait pour le roi de France de Tommaso di Carpegna Falconieri. Une véritable enquête historique et une incroyable aventure picaresque.
Un autre voyage, sur les traces d’une civilisation disparue cette fois-ci. Douglas Preston retrace son périple au cœur de la forêt du Honduras aux côtés d’une équipe de scientifiques pour lever le voile sur les mystères de La Cité perdue du dieu singe (Albin Michel).
Enfin, deux polars :
Jean-Christophe Rufin. Il signe Le suspendu de Conakry (Flammarion), un polar qui nous plonge dans les coulisses de la diplomatie à l’étranger avec Aurel Timescu, un consul de France désorienté. Le premier volume d’une trilogie.
Caryl Férey. Avec Plus jamais seul (Gallimard), l’écrivain revient avec son personnage fétiche : l’ancien policier borgne et déjanté, Mc Cash.
À jeudi !
Jeudi 22 mars 2018 : La beauté et la vie.
C’est la beauté qui sauvera le monde… David Foenkinos, Prix Renaudot et Prix Goncourt des Lycéens, publie Vers la beauté (Gallimard). L’histoire d’un homme meurtri qui décide de tout quitter et tente de trouver une consolation dans l’art.
À ses côtés, le romancier Dany Laferrière signe un « roman dessiné » écrit à la main dans lequel il ré-invente son arrivée d’Haïti et Montréal dans la capitale française. Autoportrait de Paris avec chat (Grasset) est une ode à la vie parisienne.
François Morel propose un récit touchant sur les amours de jeunesse avec C’est aujourd’hui que je vous aime (Les Éditions du Sonneur).
Le romancier canadien David Goudreault sera également sur le plateau pour la sortie en France de son premier roman La bête à sa mère (Philippe Rey). Le récit d’un homme révolté et marginal à la recherche d’une mère dont il a été séparé à l’âge de sept ans.
Deux histoires de renaissance : Antoine Audouard signe Partie gratuite (Robert Laffont) dans lequel il évoque son AVC et son retour à la vie tandis qu’Adélaïde Bon, victime d’un viol à l’âge de neuf ans, retrace son parcours et sa lente reconstruction grâce aux mots dans La petite fille sur la banquise (Grasset).
À jeudi !
Jeudi 15 mars 2018
Livre Paris 2018 , Cette semaine, La Grande Librairie accueille Le Roi « Lire » : Bernard Pivot. Il viendra nous « apostropher » sur les plaisirs de la lecture.
L’art et la manière de lire racontés par un père et sa fille. L’un, lecteur professionnel et l’autre lectrice amateur, Bernard Pivot et la journaliste Cécile Pivot signent pour la première fois ensemble un ouvrage : Lire ! (Flammarion).
Dans L’Archipel du Chien (Stock), Philippe Claudel, membre de l’Académie Goncourt, imagine un récit entre le conte et le thriller. Sur une île volcanique isolée, la découverte de trois corps sème le trouble. Une fable universelle sur la nature humaine et ses travers.
Cinq ans après le phénomène La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, Joël Dicker publie son quatrième roman La Disparition de Stephanie Mailer (Éditions de Fallois). Direction Orphea, une petite station balnéaire des Hamptons, une journaliste convaincue d’une erreur judiciaire sur un quadruple meurtre résolu vingt ans plus tôt disparaît dans des conditions mystérieuses.
Enfin, j’accueillerai les deux lauréats des Prix Essai et Roman France Télévisions 2018 dont les noms seront dévoilés pendant l’émission.
À jeudi ! François Busnel
Jeudi 8 mars 2018
Cette semaine, La Grande Librairie célèbre la Journée internationale des droits des femmes et vous propose de découvrir des parcours et des portraits de femmes libres et combattantes.
Dans Je ne serais pas arrivée là si… (Grasset/Le Monde), la journaliste Annick Cojean, prix Albert Londres, donne la parole aux femmes. De Virginie Despentes, Françoise Héritier, Aslı Erdoğan à Patti Smith, un recueil de 27 témoignages touchants et singuliers.
À ses côtés Lionel Duroy. Dans Eugenia (Julliard), l’auteur s’éloigne de ses récits autobiographiques pour s’intéresser au destin d’une héroïne romanesque. Eugenia, ou le combat d’une femme contre l’injustice, au seuil de la Seconde Guerre Mondiale.
Dominique Sylvain publie Les infidèles (Viviane Hamy). Un roman noir sur l’adultère et l’infidélité. Trois portraits de femmes pour un polar explosif sur l’amour au temps d’internet.
Entre « Ultra Moderne Solitude » et « Desperate Housewives », la romancière Nathalie Kuperman livre dans Je suis le genre de fille (Flammarion), le récit désopilant d’une femme moderne rongée par la culpabilité.
Un si beau diplôme ! (Gallimard), le récit autobiographique de Scholastique Mukasonga. Comment échapper aux tensions raciales qui sévissent au Rwanda ? Pour la romancière, prix Renaudot 2012, ce seront les études et l’exil. Un périple qui nous mènera du Burundi à la France.
Enfin, nous vous emmènerons en Californie à la rencontre de l’écrivain Gabriel Tallent. My Absolute Darling (Gallmeister), son premier roman, véritable best-seller dès sa parution aux États-Unis, raconte l’histoire bouleversante et violente d’une jeune fille de 14 ans dans l’Amérique d’aujourd’hui. Notre coup de cœur ! A jeudi François Busnel .
Jeudi 1er mars 2018
Que nous réserve l’avenir ? Cette semaine, La Grande Librairie accueille des romanciers, des scientifiques, et des philosophes pour y voir plus clair et vous inspirer.
Joël de Rosnay revient sur la nouvelle révolution en biologie, l’épigénétique. Dans La symphonie du vivant (Les liens qui libèrent), il montre que chacun d’entre nous peut devenir le chef d’orchestre de son propre corps.
À ses côtés, Étienne Klein : il explore les points de rencontre entre physique et psychologie dans son essai Matière à contredire (Éditions de l’Observatoire).
Le philosophe André Comte-Sponville nous dira comment bien vivre dans le monde que ces scientifiques nous préparent : son nouvel essai, L’inconsolable et autres impromptus (PUF), évoque la nature, la solitude, la musique…
L’écrivain baroudeur Patrice Franceschi, prix Goncourt de la nouvelle l’an dernier, vous donnera ses Dernières nouvelles du futur (Grasset). Il dépeint avec humour et tendresse l’avenir incertain d’une humanité désorientée.
Enfin le grand neurologue Lionel Naccache signe avec sa femme, la romancière Karine Naccache, un passionnant décryptage des mécanismes du cerveau : mémoire, émotions, conscience et langage. Parlez-vous cerveau ? (Odile Jacob) À jeudi ! François Busnel
Jeudi 22 février 2018
Cette semaine, la Grande Librairie vous propose un voyage au cœur de l’intime.
François Cheng, l’académicien et poète publie Enfin le royaume (Gallimard). Un recueil à la gloire du quatrain. Il y célèbre la vie, la nature et la bienveillance.
À ses côtés, le psychiatre et psychothérapeute, Christophe André. Il publie La vie intérieure (L’Iconoclaste), un recueil de chroniques autour de la connaissance de soi.
Suite aux Rencontres Philosophiques de Monaco, le philosophe Robert Maggiori et Charlotte Casiraghi ont choisi de mettre par écrit le fruit de leurs échanges avec Archipel des passions (Seuil). Un ouvrage écrit à quatre mains entre un professeur et son élève.
Dans Si nous ne brûlons pas (Éditions des Équateurs), Justine Bo retrace le parcours d’une jeune femme en quête d’identité. Un road movie qui nous entraine de la côte Atlantique au Proche-Orient en passant par les États-Unis.
Enfin j’accueillerai Benjamin Pitchal à l’occasion de la sortie de son premier roman « La classe verte » (Gallimard). L’histoire virevoltante d’un jeune homme à la dérive sauvé par la poésie. À jeudi ! François Busnel
Jeudi 8 février 2018
La philosophe et essayiste Élisabeth Badinter ne s’était pas exprimée depuis l’affaire Weinstein. Elle a choisi La Grande Librairie pour faire entendre sa voix et dialoguer avec d’autres écrivains sur la place des femmes dans ce nouvel ordre amoureux.
À ses côtés, l’historien Georges Vigarello. L’auteur de Histoire du viol et Histoire de la virilité, publie La Robe (Seuil) et poursuit son étude et sa réflexion sur l’histoire des représentations et pratiques du corps
Je recevrai également l’essayiste Fatiha Agag-Boudjahlat. Dans Le grand détournement (Éditions du Cerf), elle décrypte les conséquences du communautarisme sur les idéaux féministes.
Enfin, l’écrivaine Belinda Cannone. Le 9 janvier dernier, dans une tribune parue dans Le Monde, elle saluait les mouvements de protestation contre le harcèlement. L’auteure de S’émerveiller (Stock) reviendra sur cette révolte « post-Weinstein », dont elle se réjouit. À jeudi ! François Busnel
Jeudi 1er février 2018
Cette semaine, La Grande Librairie vous propose quelques bulles d’oxygène et quelques bulles de champagne, un peu de légèreté et de fantaisie pour parler des choses de la vie…
Juillet 1518, une épidémie étrange s’abat sur Strasbourg. Pris d’hystérie collective, des centaines de personnes dansèrent jusqu’à l’épuisement. Jean Teulé revisite cet épisode mystérieux et fascinant de l’histoire française avec Entrez dans la danse (Julliard).
Olivier Bourdeaut. dans son second roman Pactum salis (Finitude), il raconte l’amitié entre deux personnages que tout oppose. Un portrait croisé dans une atmosphère de polar.
Quand l’acteur rencontre l’écrivain. Jacques Weber rend hommage à Gustave Flaubert dans son dernier ouvrage Vivre en bourgeois, penser en demi-dieu (Fayard).
Faïza Guène publie Millénium blues (Fayard). À travers Zouzou, son personnage principal, elle fait le portrait d’une génération bousculée par l’arrivée du nouveau millénaire.
Éric Holder pour son nouveau roman La belle n’a pas sommeil (Seuil) dans lequel on suit les émois et le quotidien d’Antoine, un bouquiniste du Médoc contemplatif et solitaire. Mon coup de cœur ! À jeudi ! François Busnel
Jeudi 25 janvier 2018 Écrire sa vie ou celle de sa famille ? Oui, mais comment ? Sous quelle forme ? Mémoires, autobiographie, enquête, récit, fiction, égo-histoire… La Grande Librairie vous emmène au cœur de la création littéraire.
Yves Coppens, le découvreur de Lucy, paléo-anthropologue célébré dans le monde entier, publie enfin ses mémoires. Dans Origines de l’Homme, origines d’un homme (Odile Jacob), il rassemble quatre-vingts ans de souvenirs : ses recherches, ses voyages et ses rencontres.
Jérôme Garcin exhume l’histoire de sa famille, qui pendant six générations a exercé la médecine dans Le syndrome de Garcin (Gallimard).
Tandis que Colombe Schneck rend hommage à son père, disparu lorsqu’elle avait une vingtaine d’années dans Les guerres de mon père (Stock).
L’historien Ivan Jablonka nous embarque dans le camping-car (Seuil) de son enfance et propose un essai d’égo-histoire à la manière de son précédent livre, Laëtitia.
Enfin, Frédéric Beigbeder parle de lui à la première personne et avec fantaisie dans Une vie sans fin (Grasset). L’écrivain, désormais père de famille, part à la conquête de l’immortalité. A jeudi ! François Busnel
Jeudi prochain, le 11 janvier à 20h50, La Grande Librairie vous offre une rentrée littéraire exceptionnelle ! J’accueillerai, en exclusivité, Paul Auster à l’occasion de la sortie de son nouveau roman 4 3 2 1 (Actes Sud). Et pour la première fois à la télévision, il sera en plateau avec sa compagne, la romancière Siri Hustvedt.
Paul Auster n’avait pas publié de roman depuis 7 ans. Avec 4 3 2 1 (Actes Sud), il signe son grand retour et l’un de ses meilleurs romans. Un roman dans lequel il imagine les quatre versions d’une même vie. Paul Auster vous pose cette question : que serait devenue votre vie si…? Le résultat est vertigineux. Ce sera également l’occasion de revenir en détail sur l’œuvre de l’écrivain.
À ses côtés, Siri Hustvedt. En attendant la sortie des Mirages de la certitude, le 7 mars prochain (Actes Sud), je vous propose de revisiter une œuvre singulière, traduite en 36 langues et dont tous les livres sont disponibles en collection de poche (Babel).
Olivier Adam publie un nouveau et très beau roman, Chanson de la ville silencieuse (Flammarion), c’est l’un de mes coups de coeur de la rentrée.
Isabelle Carré publie son premier roman et c’est l’une des révélations de cette rentrée littéraire. Avec Les Rêveurs (Grasset), la comédienne signe un portrait de famille – la sienne – drôle, déjanté, bouleversant.
Enfin, j’accueillerai Philippe Delerm qui nous parlera avec poésie des « petites phrases » du quotidien à l’occasion de la parution de son recueil de textes courts Et vous avez eu beau temps ? (Seuil). À jeudi ! François Busnel
Cette semaine, jeudi 19 octobre 2017 :
Vous préférez un bon film ou un bon livre ? Plus besoin de choisir ! La Grande Librairie célèbre les noces de l’écrit et de l’écran avec des écrivains qui vénèrent le cinéma et qui sont passés maîtres dans l’art du suspense.
Je reçois Joann Sfar qui signe Vous connaissez peut-être (Albin Michel), un roman autobiographique et dérangeant.
Également sur ce plateau : Yannick Haenel pour Tiens ferme ta couronne (Gallimard), odyssée rocambolesque et poétique à la poursuite de Moby Dick.
Après Code 93, Territoires et Surtensions, l’ex flic, écrivain et scénariste Olivier Norek, publie un nouveau polar sensible et saisissant : Entre deux mondes (Michel Lafon).
La romancière et réalisatrice Delphine Coulin retrace le destin de six enfants réfugiés près de Calais dans Une fille dans la jungle (Grasset).
Enfin, Laurent Lafitte de la Comédie Française et Pierre Lemaître, prix Goncourt 2013, pour l’adaptation à l’écran de son roman éponyme Au-revoir là-haut (Le Livre de Poche).
A jeudi sur France 5 !
» Prévenez vos amis et vos proches : le jeudi, c’est Grande Librairie ! » François Busnel
ÉVÉNEMENTS de La Rentrée Lit
Mon premier invité, Philippe Besson signe le livre dont tout le monde parle et que personne n’a encore lu, sur l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron. Un personnage de roman (Julliard) est à découvrir en exclusivité sur le plateau de La Grande Librairie.Á ses côtés, je reçois deux romanciers engagés : la lauréate du Goncourt 2016 Leila Slimani pour Sexe et mensonges. La vie sexuelle au Maroc (Les Arènes) et Kamel Daoud avec Zabor ou Les psaumes (Actes Sud).Léonor de Récondo sera également mon invité. Avec Point Cardinal (Sabine Wespieser) la jeune romancière interroge sans voyeurisme et avec courage le mystère de l’identité. Mon coup de coeur !Comment imaginer une rentrée littéraire sans Amélie Nothomb ? Elle nous rejoindra pour évoquer son nouveau roman, Frappe-toi le coeur (Albin Michel), un conte empli d’humilité sur la jalousie d’une mère envers sa fille.Rendez-vous, donc,l jeudi , pour une nouvelle saison de La Grande Librairie…
Cette semaine, jeudi 29 septembre La Grande Librairie a rendez-vous avec l’HISTOIRE !
C’est l’un des événements de la rentrée littéraire. Marc Dugain revisite l’histoire tragique des Kennedy dans un thriller paranoïaque et captivant : Ils vont tuer Robert Kennedy (Gallimard).
Alice Zéniter pour L’art de perdre (Flammarion) ; grand roman autour de la guerre d’Algérie.
Gaëlle Nohant pour Légende d’un dormeur éveillé (Héloïse d’Ormesson) dont le héros principal est le poète Robert Desnos.
Mon prochain invité, l’écrivain, psychologue et ethnopsychiatre Tobie Nathan signe Les âmes errantes (L’Iconoclaste). Un essai rare, poignant, sur l’importante et épineuse question de la radicalisation des jeunes, qu’il a intimement côtoyés pendant trois ans.
Enfin, le témoignage exceptionnel de Philippe Sands. L’avocat international franco-britannique publie Retour à Lemberg (Albin Michel), une enquête magistrale sur les enfants de bourreaux. Il sera accompagné par Niklas Frank, fils de l’un des personnages de son livre : Hans Frank ; ministre du Troisième Reich et Gouverneur général de Pologne.
À jeudi sur France 5 !
» Prévenez vos amis et vos proches : le jeudi, c’est Grande Librairie ! » François Busnel
Qui sont les véritables insoumis ? Les vrais indociles ? Cette semaine, La Grande Librairie donne la parole aux dissidents, aux résistants, à ceux qui appellent même à la désobéissance civile.
Je recevrai la romancière turque Asli Erdoğan, qui vient d’être enfin autorisée à quitter son pays, la Turquie, où elle avait été arrêtée sous l’accusation de terrorisme. Icône de l’insoumission, elle racontera ce qu’elle a vécu ces derniers mois.
Erik Orsenna revisite l’œuvre de La Fontaine, plus subversif et insoumis qu’on ne le croit dans La Fontaine, une école buissonnière (Stock). Michel Onfray fait l’éloge de Henry David Thoreau, pionnier de la désobéissance civile avec Vivre une vie philosophique. Thoreau le sauvage (Le Passeur).
Avec eux, le romancier et philosophe Frédéric Gros qui après Possédées (Albin Michel) propose un précis de désobéissance Désobéir (Albin Michel / Flammarion) et Kaouther Adimi pour son troisième roman, Nos richesses (Seuil) qui revisite le destin de la librairie Charlot à Alger.
Enfin Delphine Minoui, grand reporter, raconte l’incroyable histoire de la résistance des Syriens par les livres dans Les passeurs de livres de Daraya. Une bibliothèque clandestine en Syrie (Seuil).
A jeudi sur France 5 !
Cette semaine, jeudi 12 octobre La Grande Librairie a rendez-vous avec les Secrets de Famille !
Toutes les familles ont leurs secrets… Et bien souvent, cela donne de la littérature !Cette semaine, je reçois Perrine Desproges, la fille de l’immense Pierre Desproges pour Desproges par Desproges (Éditions du courroux) qui donne le coup d’envoi des célébrations du trentième anniversaire de la disparition de cet artiste iconoclaste que je tiens personnellement pour un véritable écrivain.Avec elle, un admirateur inconditionnel de Desproges : François Morel. Il publie un recueil de ses billets d’humeur, Jamais la même chose. Chroniques 2015-2017 (Denoël).Également sur ce plateau: Saphia Azzeddine. Dans son dernier livre, Sa mère (Stock), la romancière retrace la vie de Marie-Adélaïde, née sous X, à la recherche de sa mère.
Avec Mistral perdu ou les évènements (JC Lattès), Isabelle Monnin livre un récit intime sur sa relation avec sa sœur décédée à l’âge de 26 ans.
Christophe Honoré publie Ton père (Mercure de France), un roman autobiographique fort sur l’homoparentalité.
Enfin, Alexandre Jardin signe la suite de la grande saga des Jardin avec Ma mère avait raison (Grasset).
A jeudi sur France 5 ! François Busnel